1) Bonjour WEDDING IN HADES, en tant que jeune groupe, une petite présentation serait la bienvenue pour nos lecteurs.


Nous sommes un groupe de Doom/Death de Saint-Brieuc, nous sommes 4 personnages à tendance dépressive et suicidaire, donc on s’est dit qu’on allait naturellement faire du Doom avec des relents gothiques histoire d’enfoncer le clou. La formation se compose d’un clavier, guitare, batterie et basse. A la base Stéphane qui est le bassiste et chanteur n’était ni l’un ni l’autre, mais il est tellement difficile de trouver un bon bassiste et encore plus compliqué de trouver un bon chanteur, qu’il a délaissé sa guitare et endossé ces deux rôles de fort belle manière. Le son de la basse n’est pas très conventionnel, et ça donne une certaine couleur à nos morceaux, même si on n’est pas les premiers à faire ça. Quand à la formation du groupe, c’est le troisième projet commun entre Vincent le batteur et Stéphane, ils ont enrôlé Damien à la guitare et Olivier au clavier fin 2006.


2) Un première démo, fait souvent office de "carte de visite", pour introduire un combo dans la scène musicale. Que pensez-vous, avec un peu de recul, de vos 4 titres, enregistrés fin 2007 ?


Après plusieurs mois de recherche musicale et de répétitions, il nous fallait un support pour nous faire connaître, nous répétons assidûment dans une M.J.C. à Saint-Brieuc et comme elle possède tout le matos pour l’enregistrement de maquette, il nous a semblé naturel et économique d’enregistrer là. Dire que nous sommes satisfait du son de la démo serait un mensonge, il fallait aller vite, tout a été bouclé en une dizaine d’heures, l’ingé son n’était pas particulièrement attentif à notre travail, le mixage et le mastering ont été réalisés trop rapidement, voir bâclés. A l’avenir nous comptons mettre les moyens nécessaires dans un enregistrement studio et réenregistrer ces morceaux en plus de 3 ou 4 autres titres.


3) Où puisez-vous l'inspiration pour vos textes, et quel en est la teneur ?.


Les textes (en anglais), à l’image de la musique sont très sombres. Ils sont empreints de l’état d’esprit dans lequel on se trouve au quotidien. Dans une société qui n’a plus de repères, où il n’y a plus aucun respect des valeurs et dans laquelle on a du mal à entrevoir un avenir positif, il est difficile de concevoir des textes qui ne soient pas pessimistes. Certains traitent de la mort et du suicide, d’autres de la peur, de la culpabilité et bien entendu du déclin du monde occidental.


4) Vous n'avez pas de style bien défini, semble-t-il, vers quoi, allez vous vous diriger maintenant ?


Nous ne souhaitons pas être enfermés dans un style particulier, nos influences Doom sont bien présentes avec des groupes comme My Dying Bride ou Anathema, mais également plus gothiques avec Type O Negative ou Fields of the nephilim, ce qui peut se ressentir sur notre titre « Widow » Chacun de nos morceaux possède sa personnalité. En fait lorsqu’on crée un morceau, on ne sait pas trop où cela va nous mener, avec un guitariste fan de métal extrême, un bassiste qui voue un culte à Joy Division, un batteur qui écoute du prog, lorsqu’on secoue tout ça, on peut surprendre les auditeurs. Ce que nous recherchons c’est avant tout la bonne mélodie, le bon break de batterie au bon moment, la bonne nappe de clavier, le bon solo de gratte, la voix qu’il faut, et surtout faire de bons morceaux, à nos yeux en tout cas.


5) Quels sont vos projets dans l'immédiat (concerts, album) ?


Nous avons actuellement un set de 45 à 50 minutes, on cherche à tourner devant un public qui va écouter ce que nous jouons, donc exit la fête de la musique ou le bar des sports, on a crée une association afin de pouvoir démarcher plus facilement et s’associer avec d’autres groupes de la région, on veut se faire les dents et recueillir l’avis du public sur notre travail, nous avons fait un concert au début du mois au côté de groupes de métal extrême et la réaction des auditeurs par rapport à notre style beaucoup plus « calme » a été hyper positive. Sinon nous avons quelques dates pour la rentrée, notamment au Mondo Bizarro à Rennes en octobre, on est prêt à se déplacer n’importe où…
Enfin nous comptons enregistrer un album de 7 ou 8 titres au début de l’année 2009, mais tout dépend de notre budget et des aides que nous pourrons trouver. Nous sommes preneur de tout…


6) Quel regard portez-vous sur la scène métal actuelle, près de chez vous, en France, et puis ailleurs ?


Pour parler un peu de cette nouvelle vague métal, nous sommes, comme beaucoup, un peu déçu par les productions actuelles, avec le « gros son » du moment qu’on entend un peu partout.
Globalement à nos yeux la scène métal manque d’inspiration, nous avons l’impression en écoutant les samplers d’entendre toujours les mêmes groupes, à part quelques exceptions et pas des moindres, on pense par exemple au groupe français Artefact, qui est très bon et va vraiment loin dans sa recherche musical ou un groupe comme Vesania (avec certains membres de Behemoth) qui ont le mérite de faire une musique originale et puissante.


7) Donnez-vous beaucoup de concerts ou préférez-vous l'ambiance des studios d'enregistrement ?


Jouer devant un public à l’écoute est notre priorité, c’est la que notre musique vit, c’est également la qu’on est confronté à la réalité et qu’on voit les réactions des gens en face de nous, si ils foutent le camp vaut mieux que tu revois ta copie, en revanche y’a rien de plus jouissif quand ça remue devant toi et que les gars viennent te voir après le set pour te complimenter…
Cela dit on rêve d’enregistrer un album qui devienne culte.


8) Enfin, pour terminer, vous avez carte blanche pour vous exprimer, alors allez-y sans retenue.


Nous remercions Pavillon666 pour la chronique , l’interview et son implication dans la scène underground.
on souhaite remercier également Jerry pour le logo et Nethy pour la pochette de la démo et le myspace. Enfin un grand merci à Bruno et son émission « distorsion noire » sur Zénith.Fm qui nous donne un coup de pouce.
Nous recherchons des labels, des tourneurs, des producteurs, bref toute personne qui pourra donner les moyens à notre musique d’exister.