1 - Pouvez vous nous présentez un peu le groupe (d'où venez vous, le line up,....)

A la fin de l’été 2004, avec Nico (guitares) on sortait tout juste d’un projet Jazz rock de Perpignan (66). L’envie de revenir au métal était présente depuis un petit moment… Après quelques mois de pause pour prendre un peu de recul, on s’est retrouvé pour commencer à travailler sur ce projet. On a fait le choix de bosser quelques temps à deux, pour trouver une identité, une couleur et ce n’est que plus tard que SilvainD (chant) et Rémi (basse) ont rejoint le line-up. Depuis peu Rémi nous a quitté pour des raisons personnelles et Lionel « Yo » Andreu, ex-chanteur de Bullshit inc, a intégré le groupe à la basse.

2 - Quels sont vos diverses influences, qu’écoutez-vous comme styles ?

Chacun de nous écoute des styles plutôt diversifiés. Ca va du métal au funk, du dub aux musiques du monde. Du coup Self Defense n’a pas vraiment d’influences précises. C’est les expériences musicales de chacun qui font notre musique.

3- Vous faites un style très particulier, comment le définiriez-vous ?

Quand on a cherché une identité avec Nico, on n’a pas vraiment choisit un style de métal dans lequel on souhaitait évoluer. Les compos de l’album sont venues comme ça. A l’époque on était très peu au courant de ce qui sortait en métal, on a préféré laisser nos tripes s’exprimaient. C’est pour ça qu’on aime dire qu’on fait du Métal Viscéral.

4 - L'art work de votre nouvel album est particulièrement réussi, quel en est le concept ? Y a-t-il un lien direct avec les paroles du cd ? Faites vous passez un message aux travers des paroles ?

Pour le concept de l'artwork, chaque membre de Self Defense a déjà une vision bien personnelle. On préfère laisser chaque personne se faire son idée. Pour nos textes, les thèmes sont assez variés. On traite de sujets d'actualité comme l'enfance maltraitée sur « Them », le rapport de force entre manifestants et force de l’ordre dans « Overflow Pressure » ou de l'état de la planète terre sur « Grave Diggers », tout en restant neutre! On aborde des sujets plus surréalistes comme sur « Red Alert » et « To eat » qui est un texte en deux parties sur le thème des zombis.

5- Comment s'est déroulé l'enregistrement avec Stéphane Buriez ? Pleinement satisfait ? Comment êtes vous entrez en relation avec lui ?

J’ai croisé Stéphane dans les années 90, en ouvrant pour Loudblast avec un de mes anciens groupes. J’ai suivi son parcours de producteur et c’est logiquement que je l’ai contacté pour lui proposer notre projet. Il a écouté notre premier MCD 4 titres (©2006) et on a commencé à bosser dessus.
La collaboration avec Stéphane c’est vraiment bien déroulé ! Sous pression, à cause du peu de temps qu’on a eu pour les sessions d’enregistrement par rapport à tous ce qu’on avait en tête, mais Steph est tellement pro que tu avances vite… Le choix de confier la totalité de la production à Stéphane a été le meilleur qu’on ait eu à faire, le résultat dépasse nos attentes.

6- Quels sont vos projets à courts et moyens termes ?

Dans l’immédiat on bosse sur l’intégration de Lionel dans le groupe. Ensuite on cherche des dates en France pour présenter Implosion sur scène. On est aussi, déjà, sur la composition des futurs titres du second album.

7- Que pensez-vous de la scène métal de votre région ? La scène française ?

Chez nous, y’a déjà de très bons groupes qui ont réussi à s’exporter comme Séquoia, Bullshit Inc, The Plague et d’autres qui ne tarderont pas à faire parler d’eux comme Opposite Self, Himmel Strasse ou encore Civil War. Notre région voit des nouveaux groupes de métal émergés assez souvent et ça fait vraiment plaisir. Pour la scène Française avec Gojira, Dagoba, Black Bomb A, Eths, Eyeless, Zull FX et plus récemment Blazing War machine, je trouve que la scène Française est enfin au niveau européen, ce qui n’était plus le cas depuis les Loudblast, Catacomb et Shud qui oeuvraient dans les années 90…

8. Est ce que vous pensez qu'Internet et le téléchargement nuit aux groupes amateurs ou bien est-ce la révolution musicale ?

Y’a un peu des deux. Quand tu connais l’investissement autant financier que moral que représente un album comme le notre, t’as envies de crier, non ne nous téléchargez pas !!! Mais après si 1000 personnes téléchargent ton album, c’est aussi 1000 personnes qui vont t’écouter, te faire découvrir à des amis et venir te voir sur scène… Certain télécharge pour goûter un album avant de faire l’investissement et éviter les mauvaises surprises. Après c’est sur que de télécharger les groupes amateurs, ce n’est pas les aidés…

9- Enfin, si vous avez un coup de cœur, coup de gueule, la parole est à vous !

Merci à ceux qui se sont procuré l’album sur notre myspace avant sa sortie dans les bacs et à tous ceux qui nous soutiennent !