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MAR DE GRISES
CHRONIQUE MAR DE GRISES - review
Contact groupe http://www.mardegrises.com
Audio / Video
Mise en ligne le : 24 août 2008  | Intervieweur : Oceancloud | Traducteur : Oceancloud

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Bonjour Mar de grises. Pour commencer, pourquoi avez vous été silencieux pendant quatre ans, entre votre premier album et le dernier “Draining the waterheart”?

Bonjour. Alejandro, batteur de Mar de grises. Et bien, il a une explication simple. A la mi-2005, juste après notre première tournée européenne, Marcelo, notre chanteur/claviériste de l'époque, a quitté le groupe. Ce fût très difficile de lui trouver un remplaçant. Nous avons mis à peu près deux ans à trouver la bonne personne, mais nous avons finalement trouvé Juan. Il a parfaitement trouvé sa place dans le groupe, à tous les niveaux, et c'est un musicien très talentueux et polyvalent.

2. Je trouve qu'il y a une grosse évolution entre les deux albums. Pour vous, quelles sont les principales différences de “Draining the x waterheart”?

Les compositions de “Draining the waterheart” sont peut être plus matures. Les guitares sont plus élaborées, concernant les harmonies et les mélodies. En général, l'interprétation est aussi plus précise et mature. De toute façon, je pense que l'élément le plus important, l'essence, reste la même. Je ne sais pas vraiment comment expliquer cel; je sens simplement que c'est plus ou moins la même que sur “The Tatterdemalion express”, parce que les raisons qui nous poussent à jouer de la musique sont restées les mêmes au fond de nous. C'est avant tout un besoin de se libérer ou quelque chose comme ça; un rituel, live ou enregistré, ou nous essayons de rester aussi proches de nos émotions, pour nous libérer et les communiquer honnêtement.

3. “Draining the waterheart” dépasse le Doom metal, il y a beaucoup d'autres influences . Ou trouvez les influences pour écrire les morceaux? Comment définiriez vous votre style?

Nous avons commencé avec l'idée de jouer du Doom, simplement parce que nous aimons tous beaucoup le style, rien de plus. Mais la vérité c'est que nous jouons ce que nous voulons et ce que nous sentons avoir besoin de jouer, nous n'avons par conséquent pas peur d'ajouter des éléments que l'on peut définir comme étant étrangers à ce style; en fait, nous insérons ce genre d'éléments si cela est nécessaire, sans nous soucier de leur provenance. Donc nous donner une étiquette n'est pas facile. Nous avons toujours des racines Doom metal, mais je suis incapable de donner un nom définitif à notre style.
Pour ce qui est des influences, elles viennent de notre vie de tous les jours, de nos problèmes, ce que nous ressentons face à tous les aspects de la vie. L'idée est de laisser les émotions décider ce qu'elles veulent montrer, et quels thèmes aborder.

4. Quelles est votre méthode de composition? Qui écrit la musique, les paroles? Est un travail commun? Quels évènements ou émotions vous inspirent?

Rodrigo M. et Juan sont les compositeurs principaux du groupe. Habituellement, ils créent la structure des morceaux et nous autres ajoutons nos touches personnelles. Puis nous les répétons encore et encore pour les laisser mûrir aussi spontanément que possible.
Les paroles sont écrites par Juan et moi même, l'inspiration ne vient de rien en particulier, juste de ce que nous avons autour et à l'intérieur de nous, nos intérprétations personnelles de ce que nous ressentons, exprimé de la façon la plus claire et honnete possible.

5. “Draining the waterheart” a été édité dans une version limitée avec des titres bonus. Pouvez vous nous parler de ces bonus? Sont ils dans la même veine que l'album?

En fait, c'est juste un seul long morceau. Il s'appelle “Unconscious passenger”, et je pense qu'il est totalement différent de l'album. Il a plus de caractéristiques ambient et il n'y a pas de chant, ni de batterie. Enfin, il n'a pas de paroles dans le format conventionnel, bien que nous ayons écrit quelque chose qui est une sorte de traduction de ce que nous ressentons par rapport à ce titre, que nous avons inclus dans le livret de l'album.

6. En Avril/Mai, vous avez tourné en Europe; comment cela s'est il passé? Quelles sont les différences entre les tournées entre l'Europe et l'Amérique du sud? Les fans sont ils différents? Qu'avez vous appris de cette expérience?

La tournée fût une expérience très intéressante et intense pour nous tous, sous tous les aspects.
Nous avons joué dans 12 pays et nous avons appris beaucoup sur la vie en tournée et sur nous mêmes également. A propos de la différence entre les fans, nous n'avons tourné qu'au Chili et en Europe, jamais en Amérique du Nord, ni dans d'autres Amérique du sud. Pourtant, de ce que j'en ai vu, les gens ont moins l'habitude de voir des groupes européens ou Nord américains, ils sont donc plus enthousiastes. A l'inverse, du moins au Chili, il y a beaucoup de jalousie. C'est fréquent d'être d'abord reconnu à l'étranger avant de l'être dans ton propre pays. C'est pourquoi beaucoup de grands groupes ont l'expérience d'un public dingue en Amérique du sud, mais pour te dire la vérité, bien que nous aimions notre pays par dessus tout, nous nous sommes parfois senti plus soutenu en Europe.

7. Quels sont vos projets désormais?

Nous allons promouvoir l'album dans notre pays, faire quelques concerts et commencer à composer du nouveau matériel pour le prochain album, qui devrait sortir cette fois, nous espérons, avant deux ans.
Il y a des rumeurs de tournées en Europe ou aux USA, alors qui sait, nous serons peut être dans un de ces coins là l'année prochaine.
8. La scène metal chilienne est elle active? Quels sont les groupes les plus populaires dans votre pays?

La vérité c'est que la scène que nous avons est petite, il y a trop de groupes, mais peu de gens pour aller aux concerts. Le marché n'est pas équilibré, si bien qu'il est dur par exemple de couvrir tous les frais d'un concert. Il est très dur d'obtenir de bons concerts, de bonnes salles et aussi de bons groupes. Il y a peu de bonnes salles et les propriétaires le savent, alors ils augmentent les prix, et par conséquent, vous ètes obligés d'augmenter aussi les billets; et en comparaison des États unis et de nombreux pays européens, le Chili n'est pas un pays riche, les gens ne viennent pas si c'est trop cher. Comme vous le voyez, c'est un cercle vicieux. Mais je dois admettre que les choses changent en ce moment, tout doucement. D'un autre coté, les gens ont tendance à ne soutenir que ce qui vient de l'extérieur du Chili. Tout le monde n'est pas comme ça, mais c'est la tendance actuelle.
Tout ceci rends les choses très difficiles en ce moment pour jouer ou organiser un concert. Néanmoins, à chaque fois que nous jouons, nous avons de gens qui nous soutiennent, ça fait du bien, même si nous avons les difficultés en tête.
Pour les groupes, il y en a beaucoup, mais les gens n'ont souvent pas le temps et l'argent pour se lancer dans une voie plus professionnelle. C'est pourquoi il est très commun qu'un groupe reste seulement “une bonne idée” et rien d'autre. C'est dommage, car je pense que nous avons beaucoup de potentiel.
Poema Arcanus est un excellent groupe de Doom avec des influences progressives, c'est un de mes groupes préférés, et ils sont une grande influence dans notre musique; actuellement, au Chili ils sont plus populaires que nous. Coprofago est aussi un groupe excellent et original, mais ils en sont pas très connus même au Chili; ils sont très sous estimé ici, alors ils jouent énormément live. Il y a beaucoup d'autres groupes mais je pense que peu d'entre eux valent la peine d'être cités: Perpetuum, Uaral, Animus Mortis, Inanna, Target, Defectoscura et Mourners Lament sont des groupes que j'estime de grande qualité, donc je les recommande fortement.
9. Merci Mar de grises. Un dernier mot?

Merci à toi pour ton intérêt et ton support.
Et merci à tous ceux qui se sentent touchés par notre musique. Et à ceux qui ont pris le temps de lire cette interview.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Hello Mar de grises. First, why did you be silent during 4 years,
between your first album and "Draining the waterheart", your new release?

Hello. Alejandro, Drummer for Mar de Grises here. Well, That has a concrete and simple explanation. In the middle of 2005, right after our first European tour, Marcelo, our keyboardist/vocalist on those days, left the band. It was very difficult to find his replacement. We took around two years to find the right person, but we finally did with Juan. He fits just perfectly in the band in every aspect and is a very talented and versatile musician.

2. I think there was a big evolution between your two albums. For you,
what are the principal differences on "Draining the waterheart"?

The compositions in Draining the Waterheart are maybe more mature. Guitars are more elaborated regarding harmony and melody. In general, the interpretation is also more mature and precise. Anyway, I think that the most important element, the essence, remains the same. I don’t know exactly how to explain that; I just feel it is more ore less the same as in The Tatterdemalion Express, because the main reason to play music is still the same inside us. It is, in first place, a need of liberation or so; a ritual, live or recorded, where we try to remain as true as we can to our inner emotions in order to liberate ourselves and communicate them honestly.

3. "Draining the waterheart" is more than doom metal, there are many other influences and style. Where did you take the influences to write the songs? How do you define your style?

We started with the idea of playing Doom, just because we all liked the style very much, nothing more than that. But the truth is that we just play what we want and what we feel we need to play, so we are not afraid of adding other elements that can be said to come from other musical styles; in fact, we just add those elements if necessary, but not worrying about which genre do they come from. So reaching some kind of labelling is not easy. We still have a Doom Metal root but I wouldn’t be able to put a final name to our style.
As for our influences, they come mainly from our daily lives, our daily problems, appreciations and just what and how we feel regarding any aspect of life. The idea is to let emotions decide what to show, and which topic to refer to.

4. What are your composition methods? Who write music, lyrics? Is this a common work? What events or feelings inspire you?

Rodrigo M. and Juan are the main composers in the band. They usually create the main structure of the whole songs and the rest of us add our personal touches. Then we start to rehearse the songs over and over again in order to let them mature as spontaneously as possible.
The lyrics are currently being written by me and Juan, and the inspiration behind them is nothing in particular, just what we have around and inside us, our personal interpretations of whatever we feel to refer about, which we try to take out from ourselves as fresh, clean and honest as possible.

5. "Draining the waterheart" was released on a luxus limited edition
with bonus material. can you speak about this bonus tracks? Are they inthe album's way?

Actually it is just one long bonus track. It is called Unconscious Passenger, and I think it is quite different from the album itself. It has more ambient characteristics and it has no lyrics, no drums. It doesn’t have a conventional format in those terms, although we wrote something that is sort of the written translation of how we feel about this track, and it is included on the album booklet.

6. In april/may, you toured again in Europe. How did it happens? What
are differences between touring in Europe and South america? Are the
fans differents between the two continent? What did you learn about this experience?

The tour was a very interesting and intense experience to all of us, in every aspect.
We played in around 12 countries and we learned a lot about the touring life and ourselves as well. About the difference between fans, we have played just in Chile and Europe, we have never been to Northamerica or another Southamerican country. Anyway, for what I’ve seen, here in Southamerica people are not that used to have European or Northamerican bands playing too often, so they are more enthusiastic as crowds. In the other hand, at least in Chile, we have some enthusiastic fans, but also we have a significant amount of envy here; it is very often that you have to be recognized outside your country first, to be then recognized in your own land. That is why many bigger bands have the experience of crazy crowds here in Southamerica, but to tell you the truth, as I told you, although we love our country after all, sometimes we feel that we are more supported in Europe.

7. What are your projects now?
We are going to promote the new album here in our country, doing some gigs, as well as start composing material for a new album to be released hopefully in no more than two years this time.
There are ideas of future tours toeEurope or the United States, so who knows, maybe we will be around there next year or so.

8. Is the Metal Chilian scene active? What bands are most popular in
your country?
The truth is that the scene that we have is quite small, and there are too many bands and few people to go to the gigs. The “market” is not balanced, so it is very difficult to cover, for example, all the costs of a gig. It’s quite hard to get things going in terms of good gigs, good venues and good bands as well. There are a few decent venues and the owners know that, so they charge a lot, therefore you have to charge a lot for the ticket of the gig, and Chile, in comparison to Unite States and most European countries, is not rich, so people won’t pay if you charge too much. As you can see, this scene is kind of trapped in an endless vicious circle. I must admit that is changing right now, very slowly though. On another hand, there is also a tendency to support just what comes from outside Chile. Not every people acts like that, but it is indeed a tendency.
All these, make things very difficult at the moment of playing or organizing a gig. But still, when we play, we have people that support us anyway, and that feels good, having in mind all the difficulties.
As for bands, there are many, but people often doesn’t have the time or money to dedicate to a band in a more professional way. That is why it is very common that many bands stay in only “a good idea” and nothing else. It is a pity, because I think we have a lot of potential.
Poema Arcanus is an excellent Doom band with some progressive touches, it is one of my favorite bands ever, and they are an important influence in our music; actually, in Chile, they are more popular than we are. Coprofago is also an excellent original Chilean band, but they are not too known even in Chile; they are highly underrated here, so they hardly play live. There are many other bands but, in my opinion, just a few are worth to mention: Perpetuum, Uaral, Animus Mortis, Inanna, Target, Defectoscura and Mourners Lament, are bands that I consider of the highest quality so I seriously recommend them.

9. Thank you Mar de grises. A last word?
Thanks to you for your interest and support.
And thanks to everyone who feels touched by our music. Or to anyone who had the interest on reading this.



 




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