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SED LEX
CHRONIQUE SED LEX - review
Contact groupe http://www.sedlextheband.com
Audio / Video
Mise en ligne le : 08 septembre 2008  | Intervieweur : Black.Roger | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Bonjour SED LEX, beaucoup d’articles de presse ont contribué à créer un certain « buzz » autour du groupe depuis quelque temps. Une petite présentation pour nos lecteurs, serait quand même la bienvenue.

Sed Lex se forme fin 98, mais ce n'est qu'un prototype, un trio avec Jean-Luc (guitares, chant), Philippe (batterie) et Bruno (basse, chant). Jean-Marc (claviers) nous rejoint un an plus tard. Nous donnons notre 1er vrai concert en janvier 2000 et l'accueil reçu nous pousse à avancer. Après toute une série de concerts (dont une participation remarquée au festival de Mâcon avec Indochine en 2002), nous enregistrons notre 1er album, "De Viris", qui sort en février 2003. En octobre de la même année, Deep Purple nous choisit afin d'ouvrir pour eux au Zénith de Toulon. Mais Jean-Marc nous quitte en mai 2004 et nous perdrons une grosse année à nous restructurer. En Mars 2005, Joachim (claviers) et Sébastien (basse) nous rejoignent, ce qui permet à Bruno de prendre le poste de chanteur lead. Dans la foulée, nous ouvrons pour Kansas à la Cigale. Et début 2006, nous remettons le couvert avec Deep Purple pour deux dates (Halle Tony Garnier de Lyon et Zénith de Paris). Il était temps pour nous d'enregistrer (enfin !) un nouvel album. C'est là qu'intervient Adélie Prod.



2) « Ab Irato » nous fait part d’une certaine évolution, dans une voie plus actuelle, dirons nous. Qu’en est-il exactement ?

Ce n'est pas forcément intentionnel. Disons que nous sommes très sensibles aux humeurs du moment. Quand nous avons enregistré "De Viris", nous étions en plein trip prog-metal. Les temps ont changé. L'ambiance actuelle est plus brutale. Nous sommes donc revenus à une formule plus organique, plus réactive. Qui plus est, le fait d'avoir embauché deux musiciens plus jeunes a sans doute accentué ce phénomène. Mais ce n'est pas l'élément déterminant. Le côté un peu plus "dark" de certains titres n'est pas calculé. C'est venu comme ça. Le prochain sera sans doute encore différent. Nous le souhaitons, en tous cas... Il n'y a rien de pire que la redite quand on n'est pas créateur d'une formule...



3) Sed Lex, De Viris, Ab Irato, l’emploi du latin semble être courant pour vous, est-ce exact ?

Oui, oui, on se parle en latin aussi, mais juste au téléphone, parce que sinon, on nous regarde bizarrement... (rires). Sans blaguer, c'est un gimmick, une marque de fabrique. Nous aimons la cohérence à tous les niveaux. Mais ceci s'arrêtera probablement un jour. Pour l'instant, nous n'avons pas encore épuisé les pages de citations latines du Larousse, alors tout va bien !...



4) Deux albums en dix années d’existence, il semblerait que les prestations scéniques soient plus importantes pour vous, que les enregistrements studio.

Non, pas du tout. Mais comme nous l'avons dit précédemment, les changements de personnels ont ralenti notre processus créatif, c'est aussi simple que ça. On ne fait pas un album quand on n'a rien à proposer, ou en tous cas, rien d'important... Même si le bizness actuel a tendance à sortir tout et n'importe quoi depuis quelques années, ce qui rend la situation de la musique actuelle si déplorable. Passons. Maintenant, il est vrai que nous sommes un vrai groupe live. La scène est notre élément à tous depuis longtemps. Nous avons travaillé pour cela et nous nous y sentons à l'aise.



5) Comment se passe le travail de composition entre les anciens et les nouveaux membres de la formation ?

L' interaction créative n'est pas naturelle chez nous. Tout le monde ne compose pas dans le groupe et ceux qui le font ont plutôt tendance à bricoler leurs plans chacun dans leur coin... L'intérêt, ensuite, c'est la mise en commun de ces différents plans qui se nourrissent les uns des autres et qui, parfois, emmènent une idée initiale à des années-lumières de ce qu'elle était. C'est plus de l'arrangement, du collage, appelez ça comme vous voulez, mais c'est un processus étonnant. Après, il faut que ces idées restent cohérentes par rapport à l'état d'esprit du groupe. Encore une fois, ce dernier peut être changeant. C'est ce qui nous a évité toute forme de redite pour l'instant. Jean-Luc est celui qui compose depuis le plus longtemps. Il a donc de l'avance en terme de plans, de riffs, ce qui le rend pour l'instant plus prolifique que les autres. Mais toutes les idées sont les bienvenues, d'où qu'elles viennent et à partir du moment où elles ne trahissent pas le propos du groupe.



6) Ecoutez-vous des groupes actuels en rock-metal au sens large, et aussi dans d’autres styles. Que pensez vous de la scène d’ aujourd’hui ?

Nous avons tendance à écouter chacun des choses un peu différentes, même si ça reste toujours plus ou moins dans la famille metal. La vague du metal extrême nous ennuie parce qu'elle tourne en rond. Du coup, il y a peu de groupes récents qui font ce que nous aimons, à part Symphony X ou Kamelot. Dream Theater est toujours un sujet de discussion pour nous, mais nous préférons leurs anciens albums. A part ça, le retour en forme de Whitesnake est une foutue bonne nouvelle pour tout le monde, non ?...



7) Allez vous encore plus évoluer et vous aventurer en terres inconnues, musicalement parlant ?

Les choses se feront d'elles-mêmes, mais nous ne pouvons pas encore définir de quoi demain sera fait. Ce qui est sûr, c'est que nous mettrons toujours un entêtement farouche à ne pas stagner. Car fatalement, on finirait pas s'ennuyer, et il n'y a rien de pire qu'un musicien qui s'ennuie !... Et puis la musique porte en elle cette notion d'infini, elle est en éternel recommencement. C'est le vrai mouvement perpétuel, la musique. Le rock s'inscrit là-dedans lui aussi. Notre évolution vers d'autres courants est donc inéluctable, même si nous sommes prêts à tout pour conserver notre identité sonore. On ne le savait pas avant ce second album, mais apparemment, comme tout le monde nous le dit, il semblerait qu'il y ait un "son Sed Lex", un type de jeu qui transparaît. Pourvu que ça dure !...



8) Avez-vous toujours la même motivation pour jouer, depuis toutes ces années passées ?

Evidemment ! Sinon, on ne prendrait même pas la peine d'enregistrer ou de donner des concerts ! Nos ego n'ont pas besoin de ça, merci... Si nous continuons à faire des choses, c'est qu'elles nous excitent encore suffisamment pour qu'on les fasse. Qui plus est, nous sommes tellement immodestes que nous pensons même avoir encore deux ou trois choses à dire ! (rires).



9) Vous avez sûrement quelque chose à nous dire plus particulièrement, alors je vous laisse la parole pour terminer, à vous la conclusion !

Luttez contre la crétinisation médiatique ambiante ! Aujourd'hui, le bizness musical appartient à des ignorants, alors que des choses excitantes se font partout mais n'ont jamais droit de cité ! Plus que jamais, il faut aller chercher les choses intéressantes où elles se trouvent !... Et ce n'est pas chez Cauet qu'on risque de les trouver...

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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