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TREPONEM PAL
CHRONIQUE TREPONEM PAL - review
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Mise en ligne le : 08 mars 2008  | Intervieweur : GOHR | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Interview réalisée le 28/02/2008 en direct.

1) Salut TREPONEM PAL est-il possible de présenter le nouveau line-up ?

Didier : Marco Neves qui est là depuis le début au chant, Polak qui est aux guitares, Marto à la batterie, Pedro à la basse et moi Didier aux claviers, machines, sampler etc. Pedro est donc le nouveau bassiste qui jouait dans WORMACHINE, un groupe de Rock indus qui tournait pas mal et qui est séparé.

2) Que signifie le titre de l’album « Weird Machine » ?

Marco : Machine bizarre, étrange… ça résume en gros ce qu’on est et le monde dans lequel on vit. Un groupe bizarre, dans un monde bizarre.

3) En quoi le groupe est-il bizarre ?

Didier : C’est clair qu’on n’est pas facile à classer que ce soit métal ou industriel ou gothique ou même Punk etc. C’est vrai qu’on est difficile à classer dans ces tribus puisqu’on a du public qui vient de toute ces tribus là et même sans doute d’autres que l’on ne connaît même pas.

Marco : Ce que l’on trouve de bizarre c’est ces tensions, cette vision pessimiste et dure de ce qui nous entoure et de ce que l’on peut vivre au quotidien, d’où le besoin urgent d’envoyer de l’énergie à travers notre musique.

4) Votre musique comporte pas mal d’arrangement etc. Je me demandais donc comment vous procédiez pour composer et comment s’est déroulé l’enregistrement.

Didier : La composition de cet album ne fût pas complexe du tout. On se mettait d’accord sur un beat de Drum, Marco balançait toutes ses idées de riffs de guitares que Polak nous jouait aussitôt et moi ensuite je plaçais les lignes de basses et les arrangements dessus. Pour certains morceaux on a fait les instrumentaux en quelques heures quoi.

5) Est-ce qu’il y a deux TREPONEM PAL différents, dont un live et l’autre studio ?

Marco : Non, c’est la même chose. La tension qui s’établit sur scène que celle qui doit être ressentie sur l’album.

6) L’album « Higher » présentait des influences Dub et reggae or ça n’apparaît pas sur le nouvel album, pourquoi ?

Marco : On va dire que cet album c’est plus un retour aux sources, aux origines de Treponem Pal, donc un groupe beaucoup plus dur et plus industriel et Rock-punk. « Higher » était une parenthèse avec nos influences Reggae, Dub et tout ça.

Didier : Depuis toujours on kiff le Dub, le Reggae et tout ça et donc on commençait avoir des envies de ce côté-là sur « Higher ». En plus on venait de découvrir les machines d’où le côté technoïde. Pendant des années on s’est vraiment exprimé à ce niveau là donc il y avait une pression qui se faisait sentir pour revenir à quelque chose de beaucoup plus baston.

6) Ca ne risque pas de frustrer des fans ?

Marco : Bah non, parce que les fans de base, tendance indus/punk/métal n’ont pas vraiment apprécié l’album « Higher ». L’album « Higher » était sur un major donc il y a eu beaucoup plus de promotion, donc il y a beaucoup de gens qui on découvert TREPONEM PAL à ce moment là. C’était des gens qui provenaient d’horizons différents, par contre les fans de base, les fans d’indus n’ont pas apprécié l’album à 100%. Je pense que ceux-là seront plutôt content du nouvel album.

Didier : Pas forcement, pas au niveau de l’exportation justement, vu qu’on était chez une major, « Higher » qui est sans doute l’album le plus vendu de TREPONEM PAL s’est vendu essentiellement en France, on a du en vendre 6000 aux Etats-Unis.. C’est un album qui ne s’est pas exporté du fait du cloisonnement des majors, du fait que quand Mercury France envoyait à Mercury Allemagne ou à Mercury Angleterre, qui avait l’habitude de bosser avec BON JOVI, ils se demandaient un peu ce que c’était que cet oiseau.

7) Pourquoi être vous parti de Roadrunner ?

Marco : Le fait qu’avec Roadrunner ça se passait très mal. On a eu des possibilités de tourner avec de gros groupes comme Clawfinger et on n’a pas eu le moyen de le faire et grâce à une erreur contractuelle on a pu se barrer de chez eux. Se retrouvant libre on a pu trouver un nouveau deal avec Mercury.

8) Pourquoi TREPONEM PAL est resté aussi longtemps inactif ?

Marco : Parce qu’on a d’autres projets musicaux parallèlement, on a fait quelques années autours du Reggae/dub, qui est notre autre facette, pour revenir à une envie urgente de renvoyer du bois.

Ca reste la même équipe pratiquement. Sinon, moi j’ai fais des trucs sous le nom de RASBORAS qui étaient dans le créneau Reggae/dub.

10) Et pourquoi reformer TREPONEM PAL ?

Marco : Quand ça vient ça vient.

Didier : Comme je disais tout à l’heure on s’est largement exprimé dans le Reggae, dans des styles de musiques plus chaloupées, plus chaudes. Intérieurement on a senti le besoin de recracher toutes ces tensions qui se sont accumulées, puisque le groupe ne s‘est jamais réellement séparé. C’était une parenthèse sur d’autres activités.

11) TREPONEM PAL est-il de retour pour de bon ?

Marco : Ca devrait ouais, pour un sacré moment, on pense déjà à faire le nouvel album.

12) J’aimerais aborder la pochette. Elle est à la foi austère et symbole de victoire. Bref quel en est son symbole ?

Marco : On a voulu mettre en avant le côté conquérant. TREPONEM PAL über alles !

14) Musicalement, dans le futur, ça sera un retour à « Higher » ou dans la même veine que le nouvel album ?

Marco : Non ça sera brut de décoffrage.

15) Le décès de Paul Raven a-t-il eu un impact sur l’écriture de ce nouvel album ?

Marco : Ca a juste fait qu’on a été affectés, on passe les détails là-dessus, mais ça nous a donné un bon coup de pied au cul pour faire en sorte que l’album soit encore meilleur.

16) Je suppose qu’une tournée est à venir ?

Didier : On a une vingtaine de dates jusqu’au début de l’été, ensuite on attaques les festivals. On a déjà des promotions à l’étranger puisque l’album sort en Europe au mois d’Avril, donc on jouera à Londres en Mai, en Allemagne en Avril. Le gros de la tournée France et Europe devrait se faire à la rentrée.

17) Et sinon vos groupes de Dub et de Reggae prochainement ?

Marco : C’est déjà pas mal pour l’instant.

Didier : Non on fait qu’une chose à la fois, de fait le côté Reggae/dub est en sommeil. Ca veut pas dire qu’un jour on y reviendra pas mais pas pour l’instant.

17) Est-ce que quand vous jouer du Reggae il y a toujours une fonction cathartique, d’évacuer une tension ?

Marco : C’est un peu la même chose, mais sur tout ce qui est Reggae/dub c’est plus en Français on exprime les choses différents. En anglais c’est plus par image que ça fonctionne. C’est des thèmes plus sociaux dans le Reggae/dub.

Didier : Il y a toujours quelque chose de très physique, que ce soit dans la danse au niveau Reggae/dub ou dans la violence de TREPONEM PAL.

Marco : On exprime notre envie d’exister à travers la musique, qui est un bon moyen de survivre. Ce qu’on espère que notre groupe fasse et que les gens puissent faire en général.

18) J’ai l’impression qu’il y a une étiquette politique à TREPONEM PAL.

Didier : Non.

Marco : quand même beaucoup plus à gauche qu’à droite.

19) Ca n’a jamais posé de problèmes avec certaines personnes du milieu métal qui ont des idées opposées ?

Marco : Cette musique, par son côté martial, attire des gens qui se trompent sur ce que représente cette musique.

Didier : Je pense qu’ils y trouvent une esthétique totalitaire et en réalité c’est de la parodie.

Marco : Les blaires ne comprennent pas ça…

20) Si vous avez quelque chose à dire à vos fans ou aux lecteurs de notre webzine la parole est à vous.

Marco : Qu’ils viennent massivement aux concerts et qu’ils viennent s’éclater.

   

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