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NOSTRADAMUS0014
CHRONIQUE NOSTRADAMUS 0014 - review
Contact groupe http://www.nostradamus0014.com/
Audio / Video
Mise en ligne le : 16 novembre 2004  | Intervieweur : AVALON | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
* Salut Nostradamus0014! Question originale: pouvez nous dire quelques mots sur le line-up et l'histoire du groupe ?

Hum, tout d'abord, bonjour et merci de l'intérêt que vous portez à
Nostradamus0014. Nous sommes un quintet somme-toute assez classique, avec nico à la batterie, loic à la basse , alex et seb aux guitares et Mric aux chant.
Pas très neuf comme schéma, mais d'un autre coté ça a fait ses preuves. Quand à l'histoire de Nostra, elle est le résultat de la rencontre fortuite de plusieurs formations de l'époque 99-2000 entre des membres de COT et de In Greed. Paris étant la plus grande scène de métal du monde, on se connaissait, et on décider
alors de rejoindre Alex qui avait pour projet de monter cette formation de métal avec cette volonté de mettre en exergue cette dualité que l'on retrouve dans nos compos, à savoir les couples maudits : mélodique et dissonant, brutal et raffiné ou encore moderne et délicieusement régressif.

SEBASTIEN : (Nicolas : Drums, Loïc : Bass, Alexis : Guitars, Emeric : Vocals, Sebastien : Guitars). Pour ma part, j’avais récemment quitté un groupe, et posé une annonce pour continuer à faire de la musique. C’est Alexis qui m’a contacté, fait un bref historique de ses antécédents (Loïc et lui jouaient dans un autre groupe ensemble, avant ça), parlé de ses motivations, de ses concepts ; on s’est ensuite rencontrés et la magie a opéré.


* Pourquoi avoir choisi de s'appeler "Nostradamus0014" ? Pour avoir un côté mystique ?

Au delà de tout les aspect pratique, c'est vrai que ce nom transcrit de manière concise, cette volonté d'avoir un nom de groupe presque en rupture avec les noms généralement usités dans la scène avec le problème de temporalité que cela entraîne (effet mode, vieillissement prématuré, effet tendance ou d'appartenance,
lassitude, etc.) et au risque de tomber dans la confusion des genre ce nom offre beaucoup d'avantage. Déjà sa structure n'est pas habituelle, à la limite du codifié mais sans tomber dans une démarche de marketeux qui veut coder pour coder afin d'accrocher au passage le train du tribalisme (entendez par là,
cette notion galvaudée des marchands de vouloir absolument ériger tel ou tel en totem incarnant en produit vendable cette notion de groupe ou de tribus très à la mode ces temps-çi) de plus il a le mérite d'avoir une mémorisation immédiate voire instantanée, ce qui dans le domaine de la musique à toujours montrer ses preuve, on pas vraiment le temps de s'exprimer, il est donc important d'être clair et compris.
Donc une fois que la première syllabe est lue ou entendue, on
a plus besoin d'aller au bout du nom pour l'identifier. Et encore, parce que dans le cas de Nostradamus0014, l'apposition de l'élément numérique apporte cette notion de mystère dans ce nom commun qu'est devenus Nostradamus. (Entre nous tout le monde connaît Nostradamus, mais en fait personne ne sait rien, même nous pour s'y être intéresser de prêt, on serait infoutus de vous
expliquer le personnage, vu que l'aspect historique ne nous passionnais pas plus que ça à l'inverse du coté projectif et irrévérencieux du personnage qui nous anime dans ce nom). Il est amusant de se retrouver devant deux cas de figure quand on nous demande comment s'appelle le groupe : c'est soit "…nostradamus, yeah métal…" avec le petit geste de la main en forme de corne
(accompagné de la moue dubitative du métaleux faisant un sonore
"yyyyyyeeeeeeeeaaaaaaahhhhhhh!!!!!!!" et tout content de son sort) ou soit "pourquoi 0014?" avec dans ce cas là, le vrai intérêt de vouloir percer le mystère de ce nom de groupe désespérément imbitable et d'être à même de pouvoir jauger ainsi si l'enjeu en valait la chandelle (le mystère merite-t-il qu'on y passe du temps à le décoder?). Alors oui ça reste du métal, mais c'est pas que ça, le quatorzième centurie de Nostra parle de la musique et c'est vrai qu'on trouvait important de souligner l'actualité des propos de ce personnage qui était assez lucide sur son avenir qui est devenus par fait notre quotidien.


* Vous entretenez le mystère Nostradamus0014 par un visuel qui vous est propre, pensez vous que le côté de conception graphique de votre travail est indissociable de votre musique ?

Tu dis mystère, serais-tu tombé dans le piège? C'est amusant de voir que vous associez le travail graphique à cette notion de non-dit, parce que en fait notre objectif est comme tout à chacun de nous présenter sous notre meilleurs jour, entendez par la, que on a une volonté de se démarquer du mainstream graphique, pour éviter la confusions des genres (imaginez une pochette de nostra avec un beau merlin l'enchanteur, et vous pouvez aisément réaliser la difficulté à être mémoriser) avoir une démarche personnelle est déjà en soit assez ardus vu l'étendus des choses qui on déjà été faite.
Alors je sais que c'est plus facile de s'inscrire dans un courant graphique généralement pratiqué dans la scène ou l'on évolue (tagg pour les rappeurs, des chaises électrique pour les métaleux, ect.) mais on avait envie d'avoir une écriture graphique
propre et surtout assez simple sans tomber dans l'escalade graphique. D'ou le choix aujourd'hui de spectre coloriel rose/noir et blanc ou de l'intervention du papillon, c'est d'ailleurs rigolo de voir la multiplication des papillons de
nos jours, même si la théorie du chaos se prête formidablement bien à ce genre de musique. Donc indissociable de la musique, pas forcement mais c'est toujours évident.
Notre musique est violente mais riche en variations, intense et
réfléchie voire sophistiqué, donc on évite de balancer des images de nostra brut sans volonté de "nostradamiser" le visuel (nostradamiser ça fait un peu sexuel, ça prouve qu'on se prend pas au sérieux, on parle de musique de jeune que diable). De toute façon, le travail graphique est toujours intimement lié à
la musique, à la démarche musicale. Même le fait de ne pas faire de pochette est déjà une direction artistique et je met au défi n'importe quel musicien de faire une pochette ou un visuel pour son groupe sans avoir en tête la musique qu'il joue. (péchu et volontaire pour une musique rythmé, plus sobre et dépouillé pour une musique apaisante, même si il n'ya pas de règles dans ce genre de travail, les contre-pieds étant largement utilisé dans ce genre de démarches).


* Vous semblez évoluer dans un concept bien à vous, pouvez vous nous en dire plus ?

Oh la, on s'engouffre dans les gros mots, concept sûrement pas, on n'est pas un produit ou une animation à but lucratif, à la rigueur on est plus dans le champ de la démarche artistique, même si le mot reste pour nous de la prétention, genre variéteux sans crédibilité musicale. En fait plus que concept, c'est un objectif, une volonté musical de perturber l'équilibre des choses. On essaye de mêler nos influences, nos envies et surtout les plans qui nous font délirer.
C'est vrai que y'a des groupes qui ont ouverts de nouvelles portes dans pas mal de styles de musique et on essaye de s'y engouffrer. Au risque de galérer parfois, à tourner en rond, mais on prend le risque, car c'est jubilatoire de travailler en progression. Maintenant avec le recul, on arrive à se dire "c'est
pas trop nostra ça, ça nous ressemble pas" mais c'est plus une histoire d'intention, on a pas un style assez précis pour être aussi exigeant avec un concept bien à nous, juste des envies. De plus la notion de concept est souvent la coquille vide qu'on se sent obliger de mettre comme l'arbre qui cache la foret quand on se cherche des explications au hasard ou quand de manière beaucoup moins honnête, on essaye par tout les moyens à rendre un produit intéressant quand il n'a strictement aucun intérêt (cf. cachou la jaunie).
Donc peut-être que pour toi le mot concept veut dire ambiance musicale, alors la on est en plein dedans, de la musique très construite, parce que on aime les jouer comme ça et ce coté irritant de l'ensemble pour que l'on est vraiment l'impression que il n'y a plus de place pour un moment d'inattention. Toujours
sur le qui-vive. A l'affût.


* N'avez vous pas peur que par votre côté expérimental et d'énergie brute, l'auditeur ait du mal à rentrer dans votre musique ?

Franchement si, mais c'est le prix à payer si tu veux avoir l'impression de ne pas faire de la redite. C'est sûr que il y a un fossé entre ce genre de musique et la musique traditionnelle, ne serait-ce que dans les chants criés versus les chants chantés. C'est très difficile au gens lambda de saisir l'intérêt d'un
chant crié. C'est vrai qu'il semble y avoir un culture voir un passage obligé pour comprendre ce genre de musique, un peu comme avec la musique classique, le free jazz ou le dub, pour un néophyte, ça semble répétitif voire ennuyeux, en tout cas dénué d'intérêt, mais comme toutes démarche musicale, il y a toujours
des avantages et des inconvénient, pour nous ce que nous ressortons de l'ensemble de ce genre de musique est principalement la puissance et l'énergie de l'ensemble, comme un cri, mais le mieux définis possible, il y a un coté jubilatoire à crier, le coté physique d'expulser de la vibration te donne
l'occasion de faire corps avec ce que tu joue à l'instar de la vibration de la basse dans la drum'n'bass.
De plus, c'est vrai que une fois que tu as absorbé les structures, tu y vois plus clair, tu te laisse plus facilement porter par ce genre qui est vraiment une des musiques les plus facile à vivre en concert, tu n'es plus un spectateur, mais tu as vraiment l'impression d'être emporté par l'élan et ça c'est intéressant. Enfin, c'est un choix aussi d'écoute, c'est plus difficile de prime abord, mais ça supporte mieux la longueur d'écoute , on s'en lasse moins vite, que ce soit à jouer ou à écouter, surtout que l'on se réserve toujours une certaine marge d'impros, alors pas genre le break ou chacun fait se qu'il veut, mais plutôt dans la structures, les variations sont libres, suivant l'instant. On est pas un groupe de jazz, puisque on casse des guitares et qu'on beugle (sic) mais on est pas des machines pré-programmées, on a nos humeurs comme tout le monde, et on veut pas s'enfermer dans un uniforme.



* Dans votre album, on peut entendre différentes sonorités et effets, quelles sont vos influences musicales ?

OUPS, comme tout le monde, tu écoutes tout un tas de truc, parce que tu as envie de les écouter sur l'instant, de manière presque maniaco, donc forcement il doit y avoir des reliquats dans tes compos, dans la manière que tu as de faire tes parties quand tu joues en groupe. Maintenant dire que quand tu fais un morceau,
tu te dis "il faut que ça sonne comme ça, ou genre on va faire du" et bah c'est le meilleur moyen de te casser les dents, c'est même plutôt l'inverse, on passe notre temps à dire "ça va ? Ça fait pas trop je sais pas quoi ? ". Maintenant c'est vrai que du points de vue des sonorités on aime bien sortir du circuit tout métal au risque parfois de surprendre sur scène les gens qui viennent nous écouter.
Le genre accordé en dos en powercord ça déchire bien, mais ça sonne peu toujours pareil, tu es trop influencé, customisé et tu ne peux que t'essouffler à faire le tour, sans te renouveler, alors tu fais des virages à 90 degrés sans aucunes raison, si ce n'est que t'es tout simplement soulé. On essaye plutôt de chercher des nouveau équilibres, on progresse aussi dans nos architectures, et puis surtout quand on a fait un plan dans un délire, on essaye pas de replacer ce plan, parce qu'il était plus intéressant là ou il était et on essaye de progresser dans nos démarches individuelles. Donc sinon pour nos influences, elles sont très varié suivant les membres, du metal au hardcore, en passant de la pop à la musique progressive, jusqu'au rap ou au dub. Les influences sont vraiment des démarches personnelles pas un sentiments de groupe, en tout cas pas dans nostra, on arrive par exemple pas à trouver un compromis pour faire une reprise d'un morceau qu'on kiffe tous, pour injecter dans notre set sur
scène, même pas une reprise à faire en balance, on change d'avis tout le temps.
En fait, on aime bien des style de groupe, des style de musique de Dillinger à Meshuggah en passant par Converge forcement, mais avec tellement d'autres aussi variés que Freak Kitchen ou même Slipknot, pour chaque fois des éléments différents (qui de l'intensité, des tessitures, des ambiances, des structures, etc…etc…).


* Quelle sont vos sources d'inspiration quant à la composition ? Dans quel état d'esprit avez vous écrit ce maxi ?

On essaye de garder une cohérence dans les compos, on a établis un process qui pour l'instant fonctionne très bien, à savoir, alex compose la trame du morceau et surtout fait une première maquette, ce qui nous permet de pénétrer la structure, parce que même pour nous c'est pas forcement évident à brûle pourpoint, comme ça, de comprendre les morceaux. Et une fois que l'on a sût
digérer le morceau, on le travaille tous ensemble. Là on pose réellement la structure de base, avec surtout la section rythmique, et le chant commence à ce dessiner. Dans un second temps le morceau évolue dans son arrangement, et souvent on arrive à dégager un style propre au morceau, ensuite on essaye de
s'y tenir. En fait les morceaux sont plus écrits dans la globalité d'un ensemble que un par un. On sait déjà à peu près à quoi vous ressembler les prochains morceaux, même si on sait pertinemment que les morceaux vont se forger leurs propres identités dans le collectifs. Quand à l'état d'esprit, c'est surtout un volonté de faire les trucs qu'on apprécie d'écouter, pour faire la musique qu'en l'on a envie d'entendre, sans retenues.


* Comment s'est passé l'enregistrement ?

Rapide, un peu dans la précipitations même, mais ça reste un super souvenir d'avoir enregistrer sur la Neve du frigo, qui reste quand même un endroit de fou, hyper inspirant. C'est beaucoup plus facile de ne faire que les prises en les séparant du mix, tu as beaucoup moins de doutes et de frustrations comme
ça, tu n'as plus qu'a faire confiance aux gens, en essayant de te défoncer dans tes prises.


* Avez vous eu des echos de cet opus ? Sont-ils positifs ?

A priori, les gens ont été un peu surpris, ont fait carrément l'analogie avec Dillinger, alors que pour nous ça ne concerne que Parking Machine, mais franchement on a eu des super retours sur ce maxi.
De plus il y a un bon suivit sur les concerts, et on peut discuter autour de la musique, et c'est enrichissant. Les gens mesurent plus nos morceaux sur scène, adhèrent bien mieux au projet quand ils arrivent à débroussailler les structures. Ce fut très encourageant pour nous de voir les réaction qu'on suscitées ce premier maxi, et nous a permis de mieux dessiner les prochain
morceaux qui sortiront dans les prochains mois. Maintenant, on ne se brosse pas plus pour autant, la presse underground est source de soutien pour la scène est c'est super bien de voir que il y a des gens qui s'investissent dans les courant musicaux qu'ils affectionnent.


* Après l'écoute de cet album on ne sait pas exactement dans quelle catégorie vous placer (Hardcore Métal Fusion?). Comment définiriez vous votre musique ?

Alors là, on entre bien dans notre spécificité toute française, de mettre un petite étiquette, c'est plus rassurant de mettre un nom sur chaque choses, nous on serait plutôt tenté de dire que l'on va attendre un petit peu pour arriver à définir de manière très clair, quelle est réellement le style de musique auquel
on puisse se reconnaître. Il doit y avoir un peu de tous ça en fait, un son très métal, avec la puissance du décalage du hardcore, mais des structures plus progressives, le tout avec des rythmique atoniques et des élans mélodiques.
Bref on en sait pas plus que vous, on essaye de faire du nostra.


* La qualité de l'enregistrement est exceptionnelle, et le travail de Kurt Ballou (et le vôtre) retranscrit parfaitement l'ambiance que vous avez mise en place, quelles ont été vos relations avec lui ?

Merci beaucoup. C’est gentil ! Perso, je n’ai pas été en contact avec Mr Ballou, mais Alexis aui l’a rencontré à plusieurs reprises (concerts en France, etc…) a su lui parler du résultat qu’on attendait, et bien sûr, Kurt Ballou a fait le reste, car il sait ce qu’il fait.

* Quelles sont vos relations avec Overcome ?

Ils nous fournissent la preuve que peut-être ça vaut le coup de bosser avec Nostrada.

* Un concert de Nostradamus0014 c'est quoi ? c'est comment ?

Un concert de nostra, c'est déjà pour nous l'occasion de vivre ce que l'on joue, en effet, c'est toujours bizarre de voir des groupes s'enflammer en répète alors que le studio ou le local est surtout un espace de travail, alors que la scène, c'est l'endroit idéal pour te laisser porter par l'élan général. En tout cas de
notre coté, on essaye de s'amuser, de faire notre set de manière jubilatoire, d'en profiter pour s'engoufrer dans la brèche, de vivre cette instant à 100 à l'heure. Ce genre de musique s'écoute bien, mais c'est souvent pas forcement au saut du lit que tu te passe un skeud de nostra, sauf quand tu a envie de te tirer la gueule du cul, tu écoute plutôt ce genre là quand t'a envie que ça
pulse, alors imagine en concert. Il y a peut de genres de musique où ça bouge autant en concert que dans les musiques métalliques, il doit y avoir un coté transique dans ce genre d'avalanche auditive, on se dépasse, en fait le public et les groupe partagent un putain de moment d'intensité, c'est tellement rare
dans la vie de tout les jours, que nous perso on en profite, à 300 km/h, tu te retournes la tête.
Pour les concerts on prépare pas grands choses, à par les ambiances musicales, pour que ça déroule bien, sans heurter, que tout le monde reste dans le délire, ça peut pas durer trop longtemps, mais par contre c'est intense avant qu'on aille tous crever backstage comme des vieillards, mais avec le sentiment d'avoir vécus un truc de ouf. Quand tu fais la fête, tu peux y
aller, te contenter de manger un bout de Papy Brossard en buvant un verre de Banga en regardant danser les autres, ou tu peux décider de chercher à tous pris la connerie à faire avec tes potes pour que ça finisse dans une crise de rire, c'est tellement court, t'as envie de repartir de la en te disant "c'était mortel, on a trop rigolé", que tu puisse t'en souvenir d'être rentré dans le tourbillon, de t'être laisser emporter dans cette dynamique. Il y a pas mal de concerts où l' on a vraiment l'impression d'avoir été un concert à 300 et pas seulement avec tes trois potes. Bref, on essaye de profiter de ces ambiances uniques et rares, parce que c'est vraiment un kiff sans nom que de jouer ce
genre de musique sur scène, c'est toujours aussi surprenant, mais c'est jamais pareil et on ne s'en lasse pas une seconde.


* Quelle a été votre meilleur souvenir ?

Il y aura toujours des dates précises que l'on fait qui était des pur kiff, de par l'accueil du public, de l'ambiance de la salle, des événements, de la à en extraire un en particulier. On sait tous que c'est le dernier souvenir qui est par nature le plus vivace, donc je serai tenter de te dire, bah dernièrement mais ce serait trahir quelque part sa mémoire, alors… ça fait un peu penser à des histoires de jeunesse, tu vois encore les attitudes les détails, mais tu te souviens pas forcement de son prénom, tu te laisse juste porter par un sentiment, tu profite du souvenir doux d'un moment fugace, et ça suffit à faire un bon souvenir.


* ...et le pire ?

"System Oversize Crashed", tout l'enregistrement de "Next Step…little house on the prairie" le split que l'on prépare avec Neck, le groupe newyorkais, disparaît à la sortie du studio où l'on venait de finir les prises, dans un incroyable crash de disque dur. Cette histoire n'est toujours pas finie puisque nous continuons à traquer les données pour les récupérer. Ça restera un des souvenir des plus douloureux, surtout quand tu sais que les prises sont vraiment bonnes, c'est super frustrant, c'est très douloureux parce que t'as vraiment l'impression d'être impuissant, c'est rageant, mais bon ça secoue un peu les conventions, rien n'est acquis, tout n'est que inconstance, et c'est rigolo de le réaliser avec un peu de recul. On a toujours l'impression de tout maîtriser, mais en fait tu ne maîtrise rien, jamais, et des événements comme ça sont la pour te le remettre en mémoire. Enfin, on se passerait volontiers de ce genre de souvenir.


* Que pensez vous de la scène métal Française ?

C'est toujours étonnant de voir que la scène française est super active, mais pas forcement reconnue à sa juste valeur, que ce soit au niveau internationale ou même justement national. On a des super groupes, des styles bien variés où on cartonne, mais derrière y a pas grand chose, le public manque parfois un peu
de consistance comme en Angleterre ou en Allemagne. Mais bon quand tu regarde le nombre de groupes qui déchirent tout tu te demande pourquoi on a pas plus d'émission de télé sur les musiques amplifiés ! Sans parler des radios ou même de la place de la musique française dans sa société. Les musiques électroniques peinent à s'imposer face à la variété, alors imagine les musiques métalliques.
On est super fier de faire partie de cette scène qui, loin des marchés internationaux, continue à s'escrimer à défricher sans cesse des courants musicaux trop obscurs, sans cette réel volonté de réussir à tout prix, pour être quelqu'un que l'on admire ou qui pèse. C'est pourtant pas facile face à l'ogre américain, et c'est un peu moins obscur que la scène allemande qui nous
déchire pourtant par le nombre de prod qu'ils sortent la-bas. La french scène a sut garder son petit coté romantique dans l'inconstance de sa démarche, et ça c'est super frais dans notre quotidien de music-pré-maché-televisuelle.


* Quels sont vos projets ? Des dates pour bientôt ?

Bien sur, ce fameux split "back from da dead", un tourné pour la fin de l'année 2004 pour le lancement du DVD, la sortie du split pour mars, une sacrée année en somme. On espere vous convaincre tous.


* En tant qu'artistes quel serait votre futur idéal ?

Continuer à faire des disques et surtout des bons morceaux, à enchaîner ces satanés concerts pour pouvoir profiter à chaque instant de ces moments délirant qui rythme la vie de n'importe quel musicien. Avoir les moyens de vraiment faire ce que l'on a dans la tête, sans des impératif de temps ou d'argent. Ne
pas être un esclave de production ou de rentabilité, c'est le moindre que l'on peut se souhaiter. Bref tout simplement continuer à se faire plaisir, à s'amuser, à vivre.


* Le mot de la fin ?

Merci à toi pour ton intérêt, et pour l'ensemble de tes question, nous espérons te voir dans le pit, la prochaine fois que l'on passe en concert à coté de chez vous. Lets Rock Baby.

Merci!



( questions : par AX' )

   

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