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ENIGMATIK
CHRONIQUE
Contact groupe http://www.enigmatik.ch
Audio / Video
Mise en ligne le : 06 février 2008  | Intervieweur : Black.Roger | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Bonjour ENIGMATIK, un rapide historique du groupe depuis ses débuts jusqu’à maintenant, serait le bienvenu.

Le groupe est né en 1996, donc ça fait pas mal de temps déjà mine de rien… Malgré des débuts difficiles, des périodes de doute et d’essais aussi étranges qu’infructueux, nous en sommes aujourd’hui arrivés avec une jolie signature une bonne distribution. Evidemment, nous avons traversé divers styles avec des approches différentes d’aujourd’hui. En effet, nous avons eu une longue période axée black métal avec tout le folklore que cela comprend… Comprends bien que nous ne renions rien du passé, mais que nous sommes avant tout un groupe qui regarde vers l’avant.

Question line-up, le seul rescapé de 1996 est notre bassiste Loïc, moi je date de 1997, Dominique de 1999 (mmm 666 à l’envers…) et Guido 2004. Nos rangs se sont vus additionnés par le passé d’autres instruments comme le synthé qui a longtemps été un élément important dans notre musique et ce jusqu’en 2001. Puis nous avons pris un autre chemin en sortant « Forgotten Memories » en 2003. Déjà là notre style s’affinait mais c’est véritablement avec « Further » que nous avons pris la direction qui est la nôtre aujourd’hui. Le titre de ce mini album est évocateur « Plus loin », c’est une expression qui, quand je regarde le visage et la route que prend Enigmatik, me semble aller plutôt bien au groupe.


2) Votre nouvel opus « Slitherin », est tout bonnement excellent, et « Further » en 2005 avec ses 4 titres, nous en avait laissé présager le contenu. Parlez-nous un peu de tout cela.

Tout bonnement excellent dis-tu ? Merci mille fois. C’est drôle parce que je vois « Further » comme une sorte de thérapie de groupe. C’est aussi le premier album avec Guido à la batterie et samples. De là à dire qu’il a été notre psy, je ne pense pas héhé… Sérieusement, nous avons commencé à composer ces morceaux avec beaucoup de naturel et je dirais d’insouciance face à certains paramètres et éléments inhérents au joli monde du métal.

Sans cracher dans la soupe, nous avons eu besoin d’explorer autre chose. C’est dingue parce même si nous jouons beaucoup, nous ne sommes pas le genre de personnes à être partout là où le métal se fait. Hormis nos concerts, nous n’allons quasiment jamais dans les soirées ou endroits à tendance métal. Bref, ce qui nous a permis de créer « Further » c’est une envie de se laisser aller sans soucis et sans concessions.

Maintenant en ce qui concerne « Slitherin », c’est une longue histoire. Il s’est agit de trouver un cadre à cet album ce qui nous a été suggéré par notre graphiste est justement cette période de la fin du XIXe et le début du XXe siècle. Le moment où la société se tourne vers la technologie, les machines, l’industrie et face à cela les procès pour sorcellerie, l’hellénisme, etc, étaient encore de rigueur. Donc une fois ce cadre posé nous avons commencé à composer avec comme mot d’ordre : « personnalité ».

Pour laisser parler nos univers (tiens ça fait très star ac’ ça « j’adore ton univers ») personnels, nous avons laissé parler nos envies. C’est un disque violent je pense sincèrement, mais qui veut aussi évoluer. C’est pour ça qu’on trouve dans cet album des passages n’ayant plus rien à voir avec le métal, mais qui vont plutôt explorer d’autres territoires. J’ai comme toujours écrit tous les textes, non sans peine, car peu habitué à travailler avec une ligne conductrice en fait. Je ne parlerais pas de concept, mais d’un cadre. Je suis d’ordinaire plus spontané face à un texte. Musicalement, ce disque va assez loin je pense aussi bien en matière de vitesse, que d’agressivité ou de technique. On trouve toujours des choses à améliorer avec le recul, mais ça sera discuté en groupe. Un morceau « muet » clôt l’album et si vous avez de la patience, il y a un ghost track pas piqué des hannetons…



3) Dites nous quelques mots sur l’artwork de la couverture de ce CD. Est-ce toujours l’œuvre de Benjamin Ith ?

Oui c’est encore lui qui a commis cela. Il nous avait donné à chacun un dossier avec des idées de titres de morceaux, des ambiances, des extraits de films. Comme nous, il voulait non seulement un CD mais un produit « entier » d’un bout à l’autre. Visuellement, textuellement, musicalement nous avons ensemble eu le désir que ça colle. Et son travail est vraiment remarquable. Nous voulions quelque chose de sobre et de beau et visiblement, ça il sait plutôt bien le faire.

4) Composez-vous sur la route entre les concerts, ou en vous accordant des périodes « enfermées » dans des studios pour qu’il s’en dégage quelque chose ?

Bonne question, je ne me la suis jamais posée. En fait on compose un peu tout le temps. A part quand on doit rôder un set, nous avons toujours ça et là des idées qui viennent. Maintenant on va encore plus vite dans le sens où dès qu’un squelette de morceau est fait, on l’enregistre dans note studio, ce qui permet à chacun de bosser chez lui les parties, de voir les arrangements et autre modifications à apporter.


5) Après la sortie de ce nouvel album, que comptez vous faire ? Autrement dit, quels sont vos projets à court et moyen terme ?

Déjà nous attendons avec IMPATIENCE que cet album sorte… Ensuite nous allons jouer jouer et jouer pour promouvoir ce disque et le faire exister en live. Nous bossons déjà sur des idées pour un prochain disque, donc tu vois tout avance et prend une allure de plus en plus rapide.

6) Si vous deviez qualifier votre musique avec un seule adjectif, quel serait-il et pourquoi ?

Aie… La question qui peut faire dire : « Mais comme ils se la pètent ceux-là ». Je dirais « personnalisée », simplement par le fait d’aller au-delà des styles, d’y incorporer l’univers (merci Raphaëlle Ricci) de chacun et d’en faire un morceau.

7) Pensez-vous avoir exploré suffisamment de terres musicales, ou n’est-ce encore qu’une étape dans votre évolution ?

Rien n’est suffisant en ce qui me concerne et en tant que musiciens professionnel. Et cela vaut pour le groupe également. Maintenant, je ne peux pas dire de quoi demain sera fait ni comment vont sonner les futurs morceaux d’Enigmatik. Mais nous n’allons pas hésiter à aller encore plus loin dans tout, dans la vitesse, la technique, l’ouverture etc.

Evidemment, on ne peut pas tout faire, mais chacun de nous a ses à côtés, plus ou moins développés dans lesquels il peut balancer toutes ses propres frustrations héhé…

8) Pour terminer, dites nous ce que vous avez sur le cœur, un mot, une phrase, ou autre, làchez-vous !

Là tout de suite ? J’écoute Frank Gambale et j’ai envie d’arrêter de jouer de la guitare… Comprenne qui pourra… Merci pour tout et merci de soutenir Enigmatik

Musicalement,

Benoît (vocals-lead guitars)

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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