1/ Salut Symbio ! Ah, voilà un maxi très prometteur qui parvient à nos oreilles ! Mais avant d’aborder le sujet, pouvez vous vous présenter plus en détails ? D’où venez vous ? Quel est votre line up actuel ?


-On est basés sur Montpellier. Le line-up est constitué de Marion au chant, Olivier à la basse, Julien à la batterie et moi-même à la guitare. Le groupe existe sous cette forme depuis un an et demi environ, mais on a en fait passé pas mal de temps à dépoussiérer le répertoire de la précédente formule…. On y travaille encore en composant de nouvelles chansons et ainsi proposer un Symbio 100% nouveau.

2/ Bon, parlons de suite de ce 4 titre : « Paranoïa ». Le maître mot y est « groove, groove groove » ! ce registre musical s’est il immédiatement imposé à vous comme une évidence ? Êtes vous passé par d’autres « styles » avant d’aboutir à ce résultat ?

-Comme je te l’expliquais précédemment le groupe d’origine était plutôt… différent ! Le seul véritable point commun c’est le coté groove des compos. Par contre quand Marion et moi sommes arrivés, l’approche a été très nettement radicalisée. Les riffs sont plus lourds, louchent plus vers le hardcore… Et avec une voix comme celle de Marion ça aurait été dommage de faire autrement !
Sinon dès la première répet on s’est tout de suite trouvés. Le résultat c’est Brainwash qui annonce assez clairement, je pense, les compositions suivantes.
De toutes façons on est tous les quatre assez friands de parties groovy, de gros riffs qui tâchent et si en plus on peut coller une paire de mesures asymétriques ça suffit à notre bonheur.


3/ Y a-t-il un thème sur cet album ? de quoi parlent vos textes ?

-Je pense que la musique est un véritable exutoire. On y met tout ce qui nous emmerde, nos envies, nos frustrations, nos private jokes…. Tout simplement, on parle de la vie et comme n’importe qui notre humeur est changeante. Et puis parler tout le temps de la même chose ça fini par ennuyer tout le monde, nous compris.

4/ Encore bravo pour la superbe voix de Marion ! mais pourquoi avoir choisi des textes à 100% en anglais, et non en français qui effectue pourtant un joli retour sur les scènes métal actuelles ?

-Merci pour elle… Je tiens d’ailleurs à préciser que c’est elle qui balance les gros graouh, et malgré l’habitude ça me surprend toujours. Le choix de l’anglais est pour nous une évidence au même titre que la musique qu’on produit. On ne se soucie pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout, des tendances actuelles, passées ou à venir. On se contente d’être honnêtes dans notre démarche, et de faire des chansons qui nous plaisent à nous en premier lieu, et pour nous l’anglais est la langue de cette musique. Le rock en français produit sur moi un effet similaire à du flamenco en russe : il y a un décalage, ça colle pas. Après, chacun fait vraiment comme il le sent, le tout est d’être sincère. Nous on est plus à l‘aise avec l’anglais et puis Marion et moi on a fait LEA comme études, on a des vieux restes…

5/ Vos influences sont clairement reconnaissables, un peu trop peut-être ?
n’avez-vous pas peur justement de demeurer trop proches de vos groupes « phares » ? quelle est selon vous, la touche « Symbio » qui fait votre force ?

-Je pense que les influences que tu trouve évidentes ne sont pas les mêmes pour nous parce que l’écoute dépend de la culture propre à l’auditeur. C’est comme dans une langue étrangère, tu entends que les mots que tu connais. Je doute que tu aies retrouvé du BMR, du Stevie Salas ou du Nuno Bettencourt dans notre musique, pourtant moi ça me saute aux oreilles. On nous a déjà dit qu’on pouvait ressembler à des groupes qu’on n’a jamais vraiment écoutés. Et puis de toute façon, on est ce qu’on mange et on ne va pas se cacher de nos influences, au contraire. Sans ces modèles on ne serait pas ce qu’on est aujourd’hui, et notre force est d’arriver à mixer tout ça pour créer une véritable identité. Ce que tout le monde a de toute façon fait à un moment ou un autre. Pour te donner un exemple Guns and Roses était une sorte de Aerosmith à la sauce punk, quand j’écoute Frusciante j’entend Hendrix et les Beatles et pour remonter plus loin il n’y aurait pas eu de Rolling Stones sans Muddy Waters et je peux continuer comme ça très longtemps… On peut toujours trouver des analogies. Au final on a que 12 notes à disposition et ça fait un bail que des gens les tournent dans tous les sens. Il n’y a rien de vraiment nouveau sous le soleil.
Après je suis assez d’accord sur le fait que le groupe est encore un peu vert du fait de sa formation finalement assez récente, mais je ne crois pas qu’il y aura de changement drastique dans le style et l’approche de la composition.

6/ Le résultat en terme de qualité sonore de Paranoïa est très réussi, comment s’est déroulé l’enregistrement ? en êtes vous pleinement satisfait ?

-ça c’est à Plume de Elp records qu’on le doit. Ce garçon est un véritable magicien. Je le connais de longue date et Olivier et Julien avaient déjà eu l’occasion de travailler avec lui pour la première démo de Symbio, donc quand est venu le moment d’enregistrer on a pas hésité une seconde, on a chargé le matos dans les voitures et on est parti chez lui.
En fait ça s’est passé assez rapidement en deux jours de prises et un jour de mix. Mais on savait jouer nos morceaux et on avait une idée assez précise de ce qu’on voulait en terme de production. Donc « pleinement » n’est peut être pas le mot, il y a des choses qu’on aurait pu améliorer, peaufiner mais on est satisfaits du résultat brut de décoffrage de cet enregistrement et à passer trop de temps dessus, on aurait peut être perdu en énergie et en spontanéité ce qu’on aurait gagné en propreté et en justesse. Et puis moi j’aime bien écouter des disques avec des trucs un peu approximatifs… Slash me parle plus que Petrucci même si j’ai beaucoup écouté les deux.

7/ Quelque chose me dit que vos prestations live comportent une petite touche de folie en plus, est ce que je me trompe ? quand pourrons nous vous voir sur scène d’ailleurs ?

-Là je laisse les gens seuls juges… En ce qui concerne les prochaines dates, notre évènement majeur est la première partie de Eths au rockstore le 8 mars prochain. On a aussi deux titres sur la compil Métissages qui doit sortir ces jours-ci, et il y aura une soirée à l’Antirouille avec d’autres groupes de la compil. Le plus simple pour suivre notre actualité est d’aller voir régulièrement notre Myspace.

8/ Quels sont vos projets (dvd ? album longue durée ? tournée européenne ;-) ) ?

-Le dvd n’est pas vraiment prévu au programme… Pour l’instant on compose dans l’optique de proposer un véritable album et bien sûr le but est d’aller le défendre sur la route. Donc, à bon entendeur…

9/ Pour conclure, je vous laisse le mot de la fin coup de cœur, coup de gueule, comme vous le sentez, allez y, c’est à vous :

-Là je sais pas trop… simplement, passez nous voir à l‘occasion ça nous fera plaisir !!!