Interview réalisée le 1er Septembre 07 avant leur concert au Lyon’s Hall (69)


1) Salut BORGIA, voici la question rituelle de départ : qui êtes-vous et d’où venez-vous ?

- Nous sommes Borgia, le groupe existe depuis 2003 et c’est moi Géraud de Verenhe, vocals, qui l’ai fondé. En 2004, Charles d’Ocres qui avait déjà au préalable co-écrit un titre avec moi « Maréchal », s’est ajouté au line-up avec Aceste de Montauvert le bassiste. Nous venons de Paris et cherchons constamment à évoluer. Au départ les compos étaient assez lentes et sombres. Ensuite on a essayé d’intensifier la musique dans un registre un peu plus extrême. Nous essayons de garder une bonne base métal tout en y incorporant divers styles et différents éléments. Depuis l’an dernier nous avons Jehan « Le Meseau », nouveau batteur qui nous a rejoint.

2) Depuis vos débuts le line-up a bien évolué. Est-ce difficile aux musiciens de s’intégrer au groupe ?

- Ce qui est important dans Borgia, c’est que nous ne sommes pas là pour uniquement jouer de la musique. Ce n’est pas une idéologie mais il y a tout un état d’esprit derrière tout cela. Ce qui demande une certaine ambition et des motivations assez développées. Nous ne sommes pas un groupe de week-end juste là pour s’amuser. Le line-up est maintenant stabilisé depuis l’arrivée du batteur, et la motivation est bien présente.

3) Après Mandragore, aujourd’hui, vous nous présentez une autre démo : Anphythalamus Horroris.
Etes-vous pleinement satisfaits de cet enregistrement ?

- Nous en sommes, à l’heure actuelle dans la phase du mixage. On a repoussé maintes et maintes fois la sortie d’Anphythalamus Horroris. Nous avons commencé l’enregistrement de la guitare en décembre 2006 et nous sommes fin Août 2007. L’on vient d’enregistrer la batterie, la basse et la voix. On a pris un peu de retard avec les arrangements de dernière minute. Et puis nous étions très occupés avec les concerts et l’on voulait aussi peaufiner des détails. Pour l’instant nous sommes bien contents du son.

4) Comment définissez-vous votre musique ? Il me semble que vous puisiez largement dans les mythes paiens du moyen-âge !

- Pour la musique on va dire « Black-Death », appelation par défaut. Mais de toute façon on aime bien cette étiquette car la mort noire c’était la peste au moyen-age. Le concept, donc l’aspect malsain du moyen-age était déjà présent dès nos débuts. Charles d’Ocres et moi-même Géraud étant passionnés d’histoire. Les paroles sont surtout en Français. Mais il y a de l’Espagnol et du Latin en référence à ce qui se parlait dans l’Europe catholique de l’époque. Pour en revenir à l’Espagne, c’est là que l’inquisition à commencé allant de pair avec l’état. Il faut aussi signaler la famille Borgia qui a donné deux papes et était d’origine espagnole bien que ensuite elle se soit installée en Italie.
Finalement notre musique n’est pas froide comme certaines mythologies païennes des pays nordiques. Mais assez méditerranéenne, avec en plus de l’Espagne et de l’Italie il y a des références aux Cathares et aux croisades. Bien sûr notre musique n’est pas faite en réaction aux autres groupes « pagan » du nord, mais elle traduit bien notre passion.

5) Vous considérez-vous plus comme un groupe de scène avec aspect théâtral ou bien privilégiez vous le côté studio et concept album ?

- A la base nous sommes quand même un groupe de scène. Car c’est là que notre aspect théâtral peut le mieux s’exprimer. Mais d’autre part en studio nous nous appliquons à mettre le plus d’éléments possible. Pour nous les deux aspects sont importants. Pour moi Géraud, qui suis passionné de théâtre monter sur scène est la récompense ultime.

6) Quels sont vos projets à court et moyen terme après la sortie de votre nouvelle démo ?

- En ce qui concerne un album complet c’est quasiment fait, il ne nous manque que très peu de chose pour le mettre en route. Et ce qui est important c’est que l’album ne comportera aucun des titres de nos deux démos. Nous avons tellement évolué ces derniers temps que nous allons vous proposer plein de nouvelles compos. Déjà sur scène nous en jouons quelques unes. Et puis nous allons essayer de faire beaucoup de concerts et en même temps travailler au niveau du son afin de proposer aux labels du bon matériel.

7) Enfin si vous souhaitez vous exprimer sur d’autres éléments, la parole est à vous !

- Bien sûr on espère que notre travail plait aux gens et qu’ils apprécient.
Ce qui est curieux, c’est que nous avons en concert un public éclectique. Il y a aussi bien des fans de Black, de Death, D’Heavy et même de Prog. Même si ils n’apprécient pas la musique, ils peuvent aimer le concept et inversement. Et ce qu’il nous fait plaisir c’est de voir les gens faire l’effort de comprendre ce que nous leur proposons.
Itae Missa Est, rendez-vous dans toutes les bonnes cathédrales et merci pour cette interview.
Merci à Pavillon 666.