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MONOLYTH
CHRONIQUE MONOLYTH - review
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Mise en ligne le : 02 décembre 2007  | Intervieweur : | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Quelles ont été vos premières impressions (et réactions) lors de la finalisation de « Catch The Sun » ?

Avant tout, un grand « OUF !!!! » :o) nous avons tout enregistré nous-mêmes, avec nos petits moyens techniques, et ça nous a pris beaucoup de temps. Les sessions se sont étalées entre octobre 2006 et avril 2007. Ensuite, nous avons commencé le mixage nous-mêmes et au vu du résultat, il nous est apparu nécessaire de faire à des gens compétents, c'est-à-dire pas nous ! :o) on a trouver tout ça chez Wavium Studio à Paris l’été dernier, ça plus les discussions internes sur le visuel, les démarchages pour le pressage, ça nous a pris beaucoup de temps et d’énergie … accessoirement aussi pas mal d’argent. Lorsqu’on a eu le cd fini entre nos mains, avant la fierté, le plaisir de le faire écouter, etc, on a surtout poussé un grand soupir de soulagement … «ça y est c’est fini, on a notre disque !!!»

2) Bien… pouvez-vous me présenter votre line-up actuel ?

Eh bien, Amaury (chant) et John (guitare) sont là depuis les débuts en 2005, très vite rejoints par Cengiz (guitare), Josselin (batterie) est arrivé en mai 2006 et Pauline (basse) en avril 2007

3) J’ai lu que vous aviez eu des soucis justement avec le line-up, ces changements ont-ils perturbé pour la composition ?

Pas tant que ça, la … direction artistique était définie et ont s’y est tenus. Et puis les principaux compositeurs sont Amaury, Cengiz et John, et ces soucis ont juste touché nos anciens batteurs et bassistes. Ils n’étaient pas suffisamment disponibles, motivés ou impliqués et nous ont quittés chacun leur tour, à l’exception de Jean-Emile, notre avant-dernier bassiste, qui était heureux dans le groupe mais qui nous a quitté à l’époque parce qu’il repartait habiter en Corse. En fait, la seule perturbation occasionnée, c’est que quand on intègre un nouveau membre dans un groupe, on joue en boucles les titres déjà composés au lieu d’en écrire de nouveaux.
On a vite l’impression de faire du sur-place, c’est frustrant. Sans toutes ces allée-venues, l’album contiendrait sûrement 1 ou 2 titres supplémentaires … en tout cas, ces instabilités font qu’aujourd’hui, tout le monde apprécie la musique du groupe et bosse dans la même direction, donc ça n’est pas forcément mauvais.

4) Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ? Quels ont été les points qui auraient pu être amélioré ?

Tout a été enregistré à la maison, sur nos temps libres, voilà pourquoi ça nous a pris autant de temps. Nous avons utilisé de petits moyens MAO et fait des expérimentations plus ou moins heureuses, mais il nous été confortable de ne pas compter nos heures pendant l’enregistrement, ou de ne pas avoir à attendre qu’un studio se libère pour réserver un quelconque créneau.
Pour la 2è partie de cette question, je pense que rien ne pouvait être amélioré avec le budget dont nous disposions. Nous ne pouvions pas nous permettre de claquer 5 mois de salaire pour passer 2 semaines en studio, et nous assurer l’omni-présence d’un ingé-son pro, qui aurait été jusqu’à nous aider à tourner les potards de nos amplis. Si nous pouvions refaire l’album avec les compétences que nous avons acquises, il serait évidemment meilleur, mais franchement, nous avons fait du mieux que nous avons pu avec nos moyens, et nous sommes très fiers du résultat.

5) Quelles ont été vos références musicales pour « Catch The Sun » ?

Elles sont principalement issue de la scène suédoise actuelle, In Flames et Soilwork en tête. On aime aussi pas mal Machine Head et Chimaira et je pense que ça s’entend aussi.

6) Et vos références musicales personnelles différent-elles un peu de ces dernières ?

Disons plutôt que nos références personnelles à chacun sont beaucoup plus larges, et c’est là toute la différence. Tu peux écouter des tas de trucs, c’est ce qui fait que tu es ouvert d’esprit, mais à un moment donné, il faut quand faire la part des choses, t’organiser dans la composition et faire en sorte que ta musique ne ressemble pas à une brocante fourre-tout … le résultat de ces dérives ressemble à l’art abstrait : les gens s’émerveillent et voient une signification là où il n’y a qu’un grand n’importe quoi. Et puis si les gens n’aiment pas, tu te planque derrière une image d’artiste incompris. C’est très en vogue, très hype, mais tout le monde ne s’appelle pas Mr Bungle, et au final, ce n’est pas forcément plus original que ce que nous pouvons proposer !

7) Au fait pourquoi « attraper le soleil » ?

C’est une phrase extraite du refrain de « the never ending beginning », le premier titre de l’album. Pour développer, cette chanson a justement trouvé ses paroles suite à ces problèmes de line-up. Elle parle de ces galères que tu traverses forcément quoi que tu puisses entreprendre dans ta vie. Ces galères font que tu as toujours l’impression d’être coincé au commencement. Et de là cette image, cette envie folle de vouloir tellement réussir, jusqu’au point d’aller toucher le soleil, tout en sachant que c’est impossible, et qu’au prochain pépin, plus dure sera la chute ! Mais quand on a envie de construire quelque chose en quoi on croit, on se fiche pas mal de prendre des gamelles.

8) Comment procédez vous pour composer ?

Quand quelqu’un a une idée, que ce soit un simple riff ou une chanson complète, il la maquette en midi et la fait écouter aux autres. De là, tout le monde donne son avis, apporte ses suggestions. Quand la chanson est construite et fait l’unanimité, c’est seulement à ce moment là qu’elle est jouée en répète, et que les derniers arrangements sont mis en place. Et ça, ça peut prendre 2 heures comme 2 mois.

9) Et comment se passe vos répétitions ? (lieu, fréquence, ambiance)

Les répétitions sont hebdomadaires, studieuses, mais fun. Comment dire … la musique est prise au sérieux, mais pas nous : C’est normal, ya toujours un moment on tape un petit délire, après-tout, on joue avant tout de la musique pour notre propre plaisir, mais il nous arrive parfois de passer une soirée sur un bout de chanson de 20 secondes juste pour mettre en place un break.

10) La première fois que vous vous êtes réunis, étiez-vous dans l’optique de créer un projet très sérieux, ou c’était seulement pour le plaisir de jouer ?

Il n’a jamais été question de rester cloitrer dans une salle de répète le week-end et d’y jouer de la musique comme d’autres vont faire un bowling. Notre souhait est de partager cette musique, de faire des concerts, et de piquer une suée devant des gens qui réagissent.
Nous gardons néanmoins les pieds sur terre. On ne se voit pas plaquer nos boulots ou nos études et figurer sur la prochaine compil’ de chez Roadrunner. On est assez lucides sur la conjoncture, les chances d’être signés. Et puis quand tu vois certains groupes, signés et reconnus, qui vendent bien leurs albums, et qui ont encore besoin d’un job à côté pour pouvoir vivre … Nous sommes bien à l’aise dans cette situation d’autoproduction, c’est plus usant, mais on gère tout !

11) Quels sont les projets suite à cet album ? (concert, festival, label, cd….)

Tourner ! :o) Nous faire connaître, et donner envie aux gens de revenir nous voir, de parler de nous à leurs potes, d’acheter notre disque, etc … les labels, comme on t’a dit, on s’en passe très bien. Je pense qu’avant de chercher à « être signés », on cherchera a avoir un tour manager, quelqu’un qui nous trouvera des concerts parce que c’est vraiment ce qui nous tient à cœur pour la suite proche. Plus tard, on refera évidemment un disque, mais ce ne sera pas pour tout de suite ! :o)

12) Quel serait pour vous parmi ces projets (ou fantasmes musicaux) celui qui serait synonyme du « Holy Grail » ?

Ouvrir pour un gros groupe qu’on a cité dans notre réponse à ta 5è question ? :o)
Non, généralement, toute opportunité de jouer devant un public conséquent, ou plus simplement de faire connaître largement notre musique.

13) Pensez vous que le succès sera plus facile à acquérir en France ou à l’étranger ?

C’est fini le temps où être un groupe français en France était un handicap … enfin je crois … non j’espère ! En fait je ne sais pas trop quoi répondre à ta question, je ne suis pas analyste.

14) Et que pensez vous plus généralement de la scène métal française ?

Tellement de groupes et tellement peu de structures pour les accueillir, peu de soutient de la part des médias ou du public.

15) Votre dernier coup de cœur français, et votre dernier coup de cœur toute nationalité confondu ?

Pour les français, Dagoba nous a vraiment marqués, leur zique est terrible et leurs prestations live énorme ! Sinon, nous suivons les débuts du groupe Engel, qu’on aime beaucoup aussi.

16) J’aime beaucoup l’artwork de votre pochette. Serait-il possible de savoir qui en a été « le designer » ?

Logiquement, si tu as parcouru la jaquette, tu as pu voir son nom dans les crédits :o)
C’est Nathalie, la femme d’Amaury qui est graphiste et qui l’a réalisé. Il n’était pas forcément prévu de faire appel à elle, mais quand elle nous a soumis ses idées de visuel, et on n’a pas cherché plus loin ! :o)

17) Je vous remercie d’avoir pris la peine de me répondre. Si vous avez quelque chose à rajouter, c’est maintenant !

Juste merci à vous pour cette interview, merci à ceux qui nous soutiennent, qui viennent nous voir en concerts.

   

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