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EXHOPE |
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Mise en ligne le : 25 octobre 2007 | Intervieweur :
GOHR
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1) Salut à vous Exhope. Pouvez-vous tout d’abord vous présenter ? Quelles sont vos influences ? JUL (batterie) : Salut ; Exhope est un groupe de metal où l’on recherche à composer des titres dans lesquels plusieurs ambiances s’entrecroisent. Nous travaillons pas mal à casser les rythmes, passer d’atmosphères acoustiques à d’autres plus brutales pour permettre à la musique de rebondir, de changer de thèmes. Un peu comme si l’on voulait raconter une histoire ; dans une optique un peu différente d’un groupe de rock plus « classique ». Nos influences sont diverses et variées, chacun écoute beaucoup de choses assez différentes les unes des autres, plusieurs genres musicaux qui transparaissent ensuite dans les morceaux. Pour ma part je m’inspire pour Exhope d’un certain nombre de groupes de metal (par exemple Aghora ou Porcupine Tree) ou de rock, ainsi que de styles de musique autres (funk, latin, electro …) qui peuvent donner de l’originalité dans les rythmiques. SERGIO (chant) : pour ma part je m'influence de pas mal de style pour avoir un panel d'idée assez large. Les groupes cités ci-dessus évidemment mais aussi Tool qui a été une source d’inspiration incontournable à mon niveau. DAVID (guitare) : il est vrai que l’on est influencé par beaucoup de choses mais de mon côté j’ai toujours baigné dans les musiques où le jeu de guitare est approfondi (Dream Theater, Vai, Al Di Meola …) ainsi que dans les musiques électroniques, des sons dans lesquels les atmosphères sont intenses. 2) Comment s’est déroulé l’enregistrement de Madkind ? JUL : bien ; nous avons enregistré et mixé avec Gaël Duveau, au studio Rimshot chez moi, durant 3 semaines. Chacun à enregistré ses parties respectives en commençant par la batterie et en finissant par le chant. Ensuite nous avons changé de lieu pour le mastering final. 3) Que signifie Madkind ? SERGIO : Mad kind est un jeu de mot sur le mot mankind qui signifie humanité ou encore, genre humain ou Mad veut donc dire fou. 4) De votre musique se dégage un certain malaise, quelque chose de mélancolique. De quoi parlent vos textes ? SERGIO : Mad kind a pour objectif une critique sans concessions sur la folie du genre humain, étayée à différents niveaux sur des sujets qui concernent tout un chacun. JUL : L’environnement pour une bonne part, nos éoliennes montrant tout simplement à l’horizon la perte de la planète dont il est de plus en plus question, mais aussi le poids des médias, les stress de la vie moderne… DAVID : La cupidité, l’appât du pouvoir toutes ces choses qui amèneront l’être humain au bord du gouffre…^^ Tout cela est imagé bien sur. Pour moi cela représente la destruction inévitable de la planète malgré de bonnes résolutions largement insuffisantes. SERGIO : Le malaise qui se ressent dans les morceaux et leur tonalité souvent triste et mélancolique est appuyé par le choix des mots souvent durs pour décrire les problèmes de notre société. Le thème principal de l'album est donc fondé sur le problème global d'environnement, les éoliennes sur la pochette de l'album n'ont pas été choisies par hasard pour symboliser ce concept .Elles sont en effet intéressantes car elles représentent a la fois un problème et une solution. Le problème : Peut on défigurer la nature pour mieux la protéger ? Et la solution : Peut on critiquer une énergie qui ne pollue que notre regard sur la Nature? Ces deux interrogations nourrissent a elles seules les lyrics que l'on retrouve dans Mad kind. 5) Avons-nous affaire à un concept album ? SERGIO : Ce n'est pas un concept album dans le sens ou il n'y a pas eu de recherche de création de concept en amont de la composition des morceaux. Or le thème est venu avec l'arrivée des paroles qui ont principalement été écrites après une ébauche musicale suffisamment avancée des morceaux. JUL : Oui il ne constitue pas vraiment une globalité pour parler de vrai concept album dans lequel tous les titres sont liés et constituent les chapitres d’une histoire. 6) Le morceau « Lament » est le seul morceau chanté en français sur l’album pourquoi ce choix de ne pas avoir utilisé l’anglais sur ce titre ? SERGIO : Ce titre est écrit en français car il provient d'un poème écrit dans la langue de Verlaine pour une amie. Je ne voyais pas l'intérêt de le traduire en anglais, il aurait sûrement été moins authentique L'objectif de lament était de créer une interlude qui laisse respirer l'album, le fait qu il soit en français accentue d’autant plus ce décalage. 7) Votre musique est assez travaillée au niveau des ambiances avec souvent des introductions assez sombres, je pense notamment à « Nightmare ». J’imagine que le rendu ne doit pas tout fait être le même sur scène. La scène vous aide-t-elle à développer ce type d’ambiances ou au contraire les réduit-elle ? DAVID : Personnellement je pense qu’en travaillant le son nous parvenons à retranscrire les ambiances de l’album. Ce n’est pas quelque chose de trop délicat étant donné que celles-ci sont générées essentiellement par les arrangements harmoniques de deux guitares et d’une basse…. Et non d’un orchestre symphonique! Enfin la batterie comporte un jeu plus ou moins en finesse selon l’ambiance des passages en question. BALT (basse) : Justement un clavier a été rajouté sur scène pour retranscrire sur certains passages où l’harmonie est subtile les ambiances apportées par la deuxième guitare de l'album. C'est Serge, au chant, qui en a la responsabilité. Ses interventions sont succinctes mais efficaces. SERGIO : Nous cherchons évidemment à perfectionner les atmosphères générées lors de nos concerts, le clavier est en effet une bonne alternative mais nous visons à améliorer aussi l'impact des live de façon visuelle. 8) Question à part : quel regard portez-vous sur la scène française ? JUL : il faudrait savoir à quel niveau… Donc, actuellement, pour le metal, je pense qu’elle se porte plutôt mieux qu’il y a un moment, certains groupes réussissant à exploser à l’étranger. Mais je pense que c’est le fruit de beaucoup de persévérance, le métier n’étant pas d’un accès évident en France et encore moins en ce qui concerne le hard-rock. Mais il y a quand même beaucoup de gens « dans l’ombre » et le milieu bouge bien. En dehors de la scène metal on peut compter quelques très bons artistes français notamment sur la scène rock « alternative ». 9) Qu’en est-il du futur de Exhope ? JUL : et bien on commence la composition de nouveaux morceaux, en vue je l’espère d’un prochain album. BALT : je pense qu'Exhope est encore entrain de se chercher musicalement, même si entre musiciens on est davantage en phase qu’avant. Disons que dorénavant nous avons trouvé quand même quelque chose de très personnel, une patte « Exhope ». Le futur c'est donc la création pour affirmer l'originalité du groupe et bien sur les concerts. On en reparlera à l'issu du prochain album. SERGIO : les morceaux sont en cours de composition, avec pour but d'étoffer le nombre de morceau joué en live. L'objectif est de délivrer un second album le plus tôt possible. DAVID : nous aspirons quand même à quelque chose de très abouti et nécessitant le temps qu’il faut pour cela. 10) Si vous avez un message à adresser aux lecteurs de Pavillon666 ou à vos fans la parole est à vous. BALT : et bien, "let there be metal !!!" |
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