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PUNISH YOURSELF
CHRONIQUE
Contact groupe http://punishyourself.free.fr
Audio / Video
Mise en ligne le : 23 septembre 2007  | Intervieweur : Decembre | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
INTERVIEW PUNISH YOURSELF
ROCKSTORE – 21 SEPTEMBRE 2007


18h30 en ce vendredi 21 septembre, nous sommes guidés dans les coulisses du Rockstore. Là nous retrouvons les Punish, moitié affalés sur de grands canapés en cuir. Le calme avant la tempête pensais-je. Quelques minutes plus tard, nous retrouvons VX et Pierlox, situés dans une pièce voisine, en proie aux journalistes de pacotilles que nous sommes … La tension monte quand je m’annonce mais redescend quand VX me dit qu’il a traîné sur Pavillon 666 et qu’il a retenu, parmi tant d’autres, la chronique de Cult Movie qui y est disponible… Et c’est parti pour vingt bonnes minutes, de délires sérieux ou de sérieux délire, à vous de voir.


Decembre / Pavillon 666 : Comment vous est venue l’idée d’un tel album ? Juste un hommage au monde du cinéma que vous aimez tant ?

VX. Y’a deux versions. La première version dit qu’effectivement ça faisait longtemps qu’on voulait des morceaux à tendances cinématographiques, et on s’est dit que c’était le moment de le faire parce qu’on est un peu cons. Et l’autre version dit qu’on avait pris de la drogue et qu’on a vu apparaître le nom de « Cult Movie » en lettres de sang sur un mur … et là on a compris que c’était un message heu …

D. Subliminal, venu d’ailleurs ?

VX. Venu d’ailleurs, et qu’il fallait qu’on fasse un disque comme ça. (rires)

Amie de VX. (rires) N’importe quoi !

D. Non mais c’est pas mal comme idée.

VX. A chacun de choisir quelle est la bonne version.

D. D’accord, on va faire un mix des deux je pense. Et par rapport à vos influences plus cinématographiques, à priori plutôt films Z, indus, steampunk, cyber, futuriste etc, vous avez des trucs à rajouter à propos de ça ?

VX. Plutôt mais pas seulement. C’est vrai qu’on a pas fait d’hommage à Woody Allen sur ce disque.

D. Sur le prochain peut-être ?

VX. Peut-être pour plus tard. Mais c’est vrai qu’on l’aurait fait. Moi j’ai vu beaucoup plus de films de Woody Allen que de films à la matrix de merde quoi. On a choisi des trucs qu’on pourrait illustrer musicalement, on a mis des trucs qui collaient, mais c’est vrai qu’on a essayé d’élargir le truc. Pas que des films Z, on a voulu aller un peu dans tous les sens. Aussi bien dans la SF, que dans le polar. Mais c’est vrai, non, pas dans le Woody Allen.

D. En ce qui concerne la phase composition, on peut penser que ça a été différent par rapport aux autres albums. Comment ça s’est passé ?

VX. On est un peu brouillons au niveau de la compo. On nous pose à chaque fois la question du « comment ». Et apparemment y’a des groupes qui savent répondre à cette question, genre on s’est pris trois jours, genre j’ai trouvé le couplet et le pont. En général c’est quelqu’un qui a une idée et puis on enregistre vaguement sur un ordinateur, un jour quelqu’un fait quelque chose avec, on recommence, on y revient, on laisse des titres dans le tiroir. Là on a beaucoup été chercher dans ce qu’on avait en réserve. On a pas composé directement pour l’album, mais surtout beaucoup de morceaux qu’on avait et qui n’avaient jamais abouti, dans lesquels on a été pêcher ceux qui nous plaisaient le plus et qu’on a réenregistré et terminé pour l’occasion.

D. Et par rapport à cette composition, vous avez utilisé des logiciels type cubase ou fruity loops ou des banques de son assez énormes ?

VX. Non ! Pas fruity loops ! Jamais fruity loops. Je suis old school, j’utilise acid 1.0.

D. (rires)

VX. (rires) J’y tiens ! Tout l’album a été fait avec Acid 1.0. Sauf le mix final qui a été fait sous Cubase et je n’aurai jamais du essayer de me mettre à Cubase, je déteste Cubase. Jamais je ne recommencerai avec Cubase. Je resterai toujours sur Acid 1.0, la version de 95. C’est devenu compliqué et chiant. J’aime bien les logiciels où on ne peut faire que trois ou quatre opérations différentes. Moi je suis toujours sur word heu … non c’est plus word. Enfin mes logiciels datent toujours. Je ne veux pas des images qui bougent sur mon ordinateur. Si ça commence à bouger moi ça me fait peur ! (rires)

D. J’ai lu sur certains forums qu’il y a des fans un peu old school qui craignent de vous voir jouer des morceaux de « Cult Movie » en live.

VX. Y’en a qui craignent et y’en a qui demandent. Pour l’instant non parce que le mois d’août est passé par là et qu’on a pas trop travaillé, pas trop répété …

D. (rires) Je le laisse dans l’interview ça ?

VX. Ouai ouai !

Pierlox. On a rien décidé…

VX. Ouai on a pas …

D. Oui, c’est la rentrée.

VX. On pensait pas du tout les jouer en fait. On ne pensait pas que cet album intéresse autant les gens. On s’était dit voilà on fait un album un peu …

D. Entre nous, ou presque.

VX. Oui voilà, entre nous. Et puis finalement c’est notre album qui s’est apparemment vendu le mieux sur le démarrage, les meilleures chroniques… donc on se retrouve un peu piégés ! Là il va bien falloir qu’on y pense et cette semaine on va se mettre à en répéter deux ou trois pour pouvoir intégrer ça le plus rapidement possible. Mais les versions concert risquent d’être très très différentes. C’est un peu compliqué pour nous parce qu’avec tout le côté électronique, y’a un bordel de préparation. On ne peut pas, d’un concert sur un autre, dire ouai on joue pas celui ci et rajouter un morceau… On a une mise en place électronique un petit peu lourde et en général quand on a un set, on est obligés de rester dessus. On ne peut pas tout changer d’un seul coup. Enfin je te passe les détails techniques.

D. Et quant à Cyril Laurent [NDLR : saxophoniste sur « Cult Movie »], son intervention s’est faite naturellement ?

VX. Il avait déjà joué sur Gore Baby Gore. Cyril est le saxophoniste du groupe de jazz de Xavier, notre batteur. On se voit un peu tout le temps, donc un jour « Tiens Cyril tu veux pas venir jouer ? ». On a fait des trucs et voilà.

D. Vous n’avez pas eu peur des réactions à la sortie de cet album ? Parce que déjà qu’entre Sexplosive Locomotive et Gore Baby Gore, certains avaient dit que c’était devenu calme etc…

VX. Qu’ils brûlent en Enfer, les bâtards !

D. (rires) Je crois que le message est clair !

VX. Moi j’étais très anxieux pour cet album et puis finalement pour l’instant on a de meilleures chroniques sur celui-ci que sur le précédent ; où la plupart des chroniques ne pouvaient pas s’empêcher un petit genre « c’est moins agressif qu’avant ». Mais moi je n’ai pas compris parce que je ne trouve absolument pas Gore Baby Gore moins agressif que le précédent. Il a un son un peu plus rond, un son de batterie qui sonne plus comme une batterie. Beaucoup de gens s’attendaient à avoir encore des sons de boite à rythme qui font « shlack » et là on a un son qui fait comme une vraie batterie… alors que les morceaux étaient un peu dans les même tempos, les mêmes tons. Je n’ai toujours pas compris cet espèce de … de toute façon je pense que de tout temps quoi qu’on fasse y’a des gens qui trouveront quelque chose à dire.

D. Une question qui n’a rien à voir. Qui a réalisé l’artwork ?

VX. C’est un jeune graphiste, un petit génie du graphisme qui s’appelle Kompleet. [NDLR : http://www.kompleetsysteem.com/]. C’est un gars qui fait plein de choses. Il a tout un concept qui s’appelle le Kompleet Systeem Corporation… on peut aller voir son site mais c’est un site qui fait un tout petit peu peur en fait (rires). C’est toute une corporation futuriste avec ses règles et ses produits, c’est assez étrange. C’est un mec qui est dans l’infographie et qui rêve de travailler chez George Lucas.

D. Je pense que ça lui fait une bonne petite carte de visite là …

VX. J’espère bien ! Et pour l’anecdote ce n’était pas du tout ce qu’il devait faire au départ. Il a été choisi parmi plein de gens qui avaient tous fait des projets, et lui en avait fait un qui n’était pas du tout celui là. C’était une parodie du logo de la 20th Century Fox qui était carrément génial. Mais le label n’a pas voulu qu’on l’utilise parce qu’ils ont eu peur qu’on ai un procès de la part de la 20th Century. Qu’on aurait gagné, mais ça aurait coûté du temps et de l’argent. On n’a pas pris le risque de voir la sortie de l’album reportée, ad vitam eternam.

D. Et maintenant, s’il y a des professionnels dans le monde du cinéma qui viennent vous demander de réaliser des BO de films pour eux, ça vous plairait ?

VX. Nous on les attend, ça fait 15 ans qu’on les attend ! (rires)

D. (rires) Le message est clair !

VX. Pour l’instant j’ai fait le dossier pour Desproges, des trucs comme ça, je suis un peu frustré... C’est vrai que nous avons toujours voulu faire des musiques de films… mais le milieu du cinéma est un milieu encore plus fermé que celui de la musique. Quand on est pas le beau frère de l’assistant du réalisateur, on a peu de chances de réussir.

D. Ensuite une question super classique. Avec votre label, ça se passe comment actuellement ?

VX. Très bien ! Le label est en forme ! Ce matin nous avons appris qu’il y a eu un mailing des Tracy Gang Pussy, groupe de péteux parisiens qui se sont fait virer du label puisqu’ils ne vendaient aucun disque. Ils se sont senti obligés de faire un mailing à toute leur mailing list pour dire qu’Active était en dépôt de bilan, ce qui est un mensonge. C’est même heu … comment on dit en justice ?

Pierlox. La calomnie.

D. Oui, de la calomnie, pure et simple.

VX. Pure et simple, destinée à nuire au label. Le label s’est débarrassé de ses branches mortes, mais à part ça, il vit très bien.

D. Et par rapport aux labels, pourquoi avez vous créé « Doomsday Now Recordz » ?

VX. ça c’est moi, purement personnel.

D. Si ça sort du cadre …

VX. Non non ! ça ne sort pas totalement du cadre car il est possible qu’on y sorte des petits trucs, des fonds de tiroir de Punish. Y’a des choses que j’avais envie de voir sortir en cd et que personne ne voulait sortir. A un moment donné je me suis aperçu que j’avais suffisamment d’argent pour presser. Donc j’ai sorti Polytrauma, je vais continuer avec un disque à moi, puis un groupe d’ambiant américain. Mais pas de distribution à part sortie de concerts. C’est l’envie de travailler dans le buissness à visage humain, et pas pour gagner de l’argent parce qu’à force d’être un label, qui est là pour gagner de l’argent, …

D. On peut en oublier les fondements…

VX. Oui voilà, on peut quelque fois oublier qu’on est aussi dans la musique pas forcément pour gagner du pognon mais aussi pour se faire plaisir. Donc j’ai monté un petit label pour me faire plaisir, pas pour gagner de l’argent, pas pour en perdre non plus.

D. Oui c’est mieux (rires)

VX. (rires) Tant qu’à faire … !

D. Et pour la tournée qui s’annonce, vous appréhendez ça comment ?

VX. Pour nous la scène c’est naturel. On se pose jamais trop la question. On est en tournée permanente avec deux ou trois semaines de vacances, pour éviter de finir à l’hôpital. Si on avait continué comme au mois de juillet, je pense qu’il y aurait eu un ou deux morts. ça aurait affecté la santé mentale du groupe…

Pierlox. Et physique !

D. Et votre prochain album, prévu pour 2008 ?

VX. 2008 !

D. Fin, début, milieu ?...

VX. Début ça risque d’être difficile… En février on sort l’album du side project « 1969 was fine », qui est enregistré, qui est dans la boîte. Un peu garage, stoner, new wave, tout ce qu’on veut… je pense que ça va être un album qui devrait… (rire diabolique) héhéhé ! Si on réussi bien notre coup, on va niquer tout le monde ! Et si on réussit pas, c’est pas grave (rires). Et l’album de Punish ça sera plutôt milieu/fin 2008. De toute façon on a le titre, on a le plus compliqué : PPP, Pink Panter Party. ça sera un album court, on est parti pour que ce soit l’album le plus bourrin et le plus minimaliste. ça fait deux albums qu’on a mis des petits sons et des ambiances.

D. Retour aux sources alors !

VX. Voilà, que du gros son ! Y’aura encore du sax, mais même le sax sera passé dans la disto.

D. Et quand vous sortez un album, à chaque fois c’est en digipack, avec une réédition d’un précédent… ça devient une sorte de tradition chez vous ou c’est juste pour nous faire plaisir ?

VX. Hé bien là, le Sexplosive Locomotive n’était plus disponible chez Siracha. On aurait pu le ressortir à part, mais on s’est dit que c’est plus sympa d’avoir deux disques pour le prix d’un. En tant que consommateur lambda j’aime bien avoir un digipack avec deux cds. Et pour le prochain, on a plus grand chose à mettre, à moins qu’on refasse un dvd. Mais on va pas faire comme ces groupes qui sortent un dvd tous les deux ans. Le prochain va sortir en disque unique, sans bonus ni rien.

* Interruption dans la salle de l’organisation, c’est l’heure de manger…*

D. Je vous laisse le mot de la fin alors … si vous avez quelque chose de plus à ajouter.

VX. Alors ! J’hésite entre le … on a deux mots de la fin. On avait commencé par « tutu moustache » et finalement on a aussi « teup bokuze ». Donc en hommage à Jacques Martin qui vient de nous quitter : « teup bokuze » !

D. Bon concert pour ce soir et merci de nous avoir accordé ces quelques minutes.

   

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