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ARTESIA
CHRONIQUE ARTESIA - review
Contact groupe http://www.artesia-music.com
Audio / Video
Mise en ligne le : 21 juin 2007  | Intervieweur : S.Y.L. | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Brocéliande est leur demeure, leur muse et l’ambiant est leur domaine de
prédilection. Artesia nous guide aujourd’hui à la découverte de leur monde
féérique.


1/ Bonjour Artésia, pouvez vous vous présenter un peu plus ? d’où venez vous
? quel est votre line up actuel ?

(Réponses par Agathe)
Bonjour. J’ai commencé à composer des morceaux en 2001, avec comme
principale influence des groupes comme Dark Sanctuary ou Arcana, sans être
sûre de pouvoir en faire quelque chose de concret. Gaëlle a rejoint le
groupe fin 2003, alors qu’une première démo venait d’être enregistrée. Nous
avons alors commencé à travailler plus sérieusement sur les morceaux. Nous
avons sorti une autre démo en septembre 2004 « l’Aube Morne », qui a reçu un
bon accueil de la part des médias et du public. Quand nous avons enregistré
notre premier album, nous avons démarché quelques labels et voilà comment
nous sommes arrivées chez Prikosnovénie. Notre deuxième album vient juste de
sortir.
Nous venons toutes les deux de la région parisienne mais depuis quelques
années je vis en Bretagne à quelques kilomètres de Brocéliande, tandis que
Gaëlle vit toujours à Paris où elle poursuit ses études.
Gaëlle joue du violon au sein de groupe et compose elle-même ses propres
parties. Je compose donc la majeure partie des morceaux au synthé et je
chante. Nous avons la chance d’ être épaulées par Loïc Cellier, qui s’occupe
des guitares et percussions.

2/ Accepteriez vous de nous guider plus en avant dans votre univers musical
? comment pourriez vous déjà décrire votre musique ?

Nous faisons une musique très calme et planante, basée sur des nappes de
synthé accompagné d’un chant éthéré et assez lointain et d’un violon très
présent. Il y a également un peu de guitare et de percussions sur certains
morceaux. On nous compare le plus souvent à Dark Sanctuary ou Arcana, mais
je pense que si nous avons des choses en commun avec ces deux groupes, nous
avons notre propre style. Nous essayons en effet d’intégrer quelques
éléments celtiques dans nos morceaux (notamment au niveau des lignes de
violon). Dans notre musique, aucun élément n’est prépondérant, chaque
instrument est important et joue un rôle. Rien n’est relégué au rang de
simple accompagnement.
Nous écoutons beaucoup de BO et je pense que cela nous inspire dans une
certaine mesure. Nous aimons beaucoup les morceaux instrumentaux, car nous
considérons qu’ils permettent à l’esprit de s’évader plus facilement que
lorsqu’il y a du chant.


3/ Le thème de Brocéliande se retrouve sur votre nouvel album « Chants
d’Automne ». D’autres thèmes sont ils présent sur cet album ?

Le thème de l’album est en fait la dernière nuit de l’automne en forêt de
Brocéliande. Nous y racontons le passage progressif à l’hiver, vu par les
créatures qui s’y trouvent. Nous faisons allusion à la féerie et à la beauté
de ces lieux. Nous voulons que les auditeurs se sentent plongés dans
l’atmosphère de cet endroit si particulier, chargé de mystère. Nous avions
déjà abordé le thème de Brocéliande dans notre album précédent, mais cette
fois ci nous n’avons pas voulu faire intervenir de personnage humain dans
nos textes.

4/ Vous sentez vous plus proches de la forêt en tant que beauté naturelle ou
des légendes magiques qui lui sont liées ?

Les deux. Nous sommes des passionnées de nature, nous aimons découvrir des
endroits sauvages et majestueux et nous tentons chaque année de visiter des
lieux dont on nous a vanté la beauté et l’originalité. Quant aux légendes,
elles font partie de notre quotidien, nous lisons beaucoup. Le mythe
arthurien surtout, tient une grande place dans notre existence. Nous sommes
peut-être un peu grandes pour ça mais nous aimons à croire que des créatures
« magiques » parcourent notre Terre.

5/ Abordons des sujets plus terre à terre…les titres présents sur ce nouvel
album semblent plus profonds, plus aboutis…comment les composez vous ?

Nous composons toujours nos morceaux de la même manière. Je commence par
trouver les bases au synthé, j’y ajoute des arrangements (pizzicato, harpe,
guitare, percussions) puis j’envoie le tout à Gaëlle. Pendant quelques mois
elle travaille sur les morceaux afin de trouver ses lignes de violon.
Ensuite je travaille le chant, puis quand nous avons fini la composition
nous enregistrons.
Ce qui nous prend le plus de temps ce sont les arrangements car nous
essayons de les doser le mieux possible. Il est parfois nécessaire de
renoncer à certains élément pour que l’ensemble soit plus cohérent et sonne
mieux. En fait ,nous ne travaillons pas beaucoup ensemble car chacune fait
confiance à l’autre : nous savons à quel résultat nous voulons aboutir, de
fait il n’y a jamais de désaccord entre nous.



6/ Obtenir un tel résultat doit impliquer un certain engagement émotionnel ;
êtes vous toujours entièrement satisfait du rendu obtenu lors des
enregistrements ?

Pour composer ce genre de morceaux il faut en effet s’impliquer énormément
et laisser ses émotions s’exprimer, sinon le résultat final risque d’être
impersonnel et froid.
En général nous avons des surprises pendant les enregistrements : tel
morceau qui nous paraissait assez léger prend soudain une tournure plus
triste lorsque tout est assemblé. Comme je l’ai dit, nous ne travaillons pas
ensemble et lorsque nous enregistrons, je vois mes morceaux transformés par
l’intervention du violon. Il me faut alors un temps d’adaptation pour
reconnaître le morceau. L’ambiance peut être totalement différente mais le
plus souvent le résultat est meilleur que ce que je ne l’aurai espéré.
En général nous parvenons à donner l’ intensité voulue à nos morceaux,
d’autant plus que nous avons beaucoup plus travaillé notre son avec le
nouvel album.

7/ Des influences de Dargaard, Arcana ou autres formations comparables sont
visibles dans vos album…mais quels sont vos derniers coups de cœur musicaux
personnels ?

Cette année, nous avons beaucoup écouté Qntal, Trobar de Morte et surtout
The Moon and the Nightspirit. Ces groupes ne sont pas des influences pour
nous mais nous les apprécions énormément. Dans un autre genre, j’ai bien
accroché sur le dernier Enslaved, mais là on passe dans la dimension des
génies !

8/ Quels sont vos objectifs ? peut on envisager de voir Artesia sur scène ?

Notre objectif est tout d’abord de faire connaître notre nouvel album et de
continuer à composer de nouveaux morceaux.
Nous ne faisons pas de scène car nous habitons loin l’une de l’autre et
personnellement mes études ne me laissent que très peu de temps libre, il
m’est impossible d’organiser des répétitions etc... De plus je ne suis pas
sûre que notre musique soit faite pour être jouée devant un public, en tous
cas je n’en ressens pas le besoin. Autant garder une part de mystère, cela
convient mieux à notre style de musique.

9/ Pour conclure, un dernier mot pour vos fans ? comment inciteriez vous
les autres à venir vous découvrir ?

A nos fans, je dis un grand merci car ils nous soutiennent très
chaleureusement et cela depuis la démo. Aux autres je leur offre de nous
accompagner quelques instants en terre bretonne et de se laisser aller à la
contemplation de lieux ancestraux et plein de magie.

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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