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LA DIVISION MENTALE
CHRONIQUE LA DIVISION MENTALE - review
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Mise en ligne le : 17 juin 2007  | Intervieweur : BALTACK | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1) Bonjour à vous, pouvez-vous nous présenter le parcours de votre groupe depuis ses débuts ?

Cypher : J’ai créé LdM en 1998. Dans un premier temps, quelques titres au profil plutôt électro/brutal, ont été composés ; certains apparaissent sur la démo Syndrome. L’expérience LdM m’a plu, donc j’ai commencé à mettre le nez dans la mao, histoire d’appronfondir le côté électro. Dans la période qui a suivi la démo, LdM n’a participé qu’à des remix. C’était l’occasion d’explorer différents univers, d’autres sonorités et de domestiquer certains logiciels. Puis à partir de 2oo3 /2oo4, je me suis remis doucement à composer. Tous les titres de L’eXtase sont nés à cette période.


2) Vous nous proposez votre premier album « L’extase des fous », pouvez-vous nous en dire un peu plus sur son déroulement en terme de composition et de structure musicale ?

Cypher : Tout s’est fait par étapes… très espacées : les parties de guitares ont été composées en premier. J’ai bossé avec un multipiste et une boîte à rythme, de manière très classique. Puis je les ai exportées sans le rythme dans mon pc. J’ai passé énormément de temps à monter les banques de samples pour chaque morceau. J’en ai fait les arrangements dans la foulée : programmations des batteries, enregistrement des synthés et mise en place des séquences samples. La troisième étape découle de ma rencontre avec Mriik. Il a enregistré le chant chez lui et m’a envoyé les backs up que j’ai intégré dans le mix ; et pour finir, Yan d’absent et Bk de Babylone Chaos m’ont composé quelques titres exclusifs destinés aux passages purement ambiants. Toutes les pièces du puzzle étaient là, il n’y avait plus qu’à tout imbriquer afin de trouver une narration logique.


3) J’ai vraiment trouvé remarquable le travail de texte dans la langue de Molière. Qui s’en charge et d’ou vient cette véritable poésie noire ?

Cypher : Merci beaucoup, j’apprécie. Pour les textes, je suis très attaché à ce qu’ils soient aussi travaillés que le reste. Il était hors de questions de se concentrer uniquement sur la partie musicale. Je n’étais plus à quelques mois près, de toute façon, et on ne s’était pas imposé de deadline. J’aime les mots pour les mots, jongler entre sens et sonorités. Je délaye des choses très personnelles dans un onirique qui me correspond. Je collabore avec énormément de groupes, donc quand je bosse pour LdM, j’y suis très nombriliste. C’est le seul endroit où je n’ai pas à brider mon égo.


4) Comment avez-vous abordé l’enregistrement de cet opus ?

Cypher : Tout le problème est là. Tout s’est fait au fur et à mesure. Nous n’avons bloqué aucune période pour travailler uniformément… Les guitares ont été enregistrées en 2oo4, les arrangements faits en 2oo5, le chant et la finalisation réalisés en 2oo6. Donc à chaque fois, il fallait faire en fonction de l’étape passée. Si cette figure imposée n’est pas dérangeante quand on sait où on va, la difficulté est de donner une cohérence sonore à l’ensemble.


5) Tantôt éléctro, indus, black, votre musique est dans la mouvance moderne. Quelles sont vos influences ?

Cypher : J’évolue en permanence entre la scène Metal et la scène Electro. Pour moi c’est très naturel d’utiliser les deux langages. Je n’ai pas l’impression de me laisser influencer par quoique ce soit, ou du moins, je l’évite. Ce que je peux te dire, c’est qu’on écoute tous un nombre incalculable de trucs différents. Personnellement, ma plus grande influence en terme d’ouverture d’esprit et de diversité discographique est Ulver. Je peux te dire que Themes from William Blake’s a changé l’image que je me faisais de la scène Metal. Quand ils sortent l’album de remix en regroupant le gratin de la scène Electro pour l’occasion : Matt Elliott (Third Eye Foundation), Christian Fennesz (!!) et puis Masami Akita (Merzbow), je me dis que cette interaction entre les deux scènes est plus importante que ce que le laisse transparaître les albums Electro/Metal de l’époque, et ça me conforte dans ma volonté de dépasser le simple ‘bidouillage sous riff’.


6) Quel regard portez-vous sur la scène métal en France et à l’étranger ?

Tu sais concrètement, la scène, je m’en fous. Chacun y fait ce qu’il veut. On a d’excellents groupes et des groupes de merde ; à chacun de faire le tri. C’est la même chose partout. Nous n’avons pas le monopole du bon goût, ni celui de la connerie. Donc, en premier lieu, je pense que nous n’avons aucun complexe à avoir en France. Si tu veux savoir ce qui m’intéresse : la scène black US, les derniers albums d’Antaeus, Secrets of the Moon, la reformation de Celtic Frost, ce que proposent des groupes comme Blut Aus Nord ou Axis of Perdition, Eternal Majesty etc… je cracherai pas dans la soupe, elle est pas aussi dégueulasse que ça. mais bon, Mriik est beaucoup plus pointu à ce sujet que moi qui ne fais que survoler un ensemble.


7) Qu’attendez-vous de l’avenir avec ce premier album ? Avez-vous prévu de faire des concerts ?

Cypher : Pour moi, ce disque est déjà du passé. L’avenir, c’est le prochain. L’eXtase a réinitialisé LdM. J’ai l’impression que c’est un groupe tout neuf. J’ai hâte de m’y remettre (en même temps, ce n’est pas pour cela que le processus de création ira plus vite). Je suis personnellement satisfait de ce disque et il ouvre un nouveau challenge : faire mieux et différent. On est allé au bout du truc avec l’eXtase, et pour tout te dire, je n’arrive pas à savoir comment on fera pour le prochain, tant au niveau des textes que de la musique, car il y a quelque chose de définitif pour moi dans ce disque. L’avenir s’annonce donc complexe, tortueux, etc. Bref, tout ce que j’aime. Va falloir allez fouiller loin dans nos tripes. Pour les concerts, LdM n’a jamais été un groupe programmé pour faire de la scène. Nous sommes géographiquement très éloignés, et le temps nous manque. Je ne dis pas que ça ne se fera jamais, mais que c’est loin d’être gagné.


8) Pour conclure la parole est à vous…

Cypher : Merci à toi et à Pavillon 666 pour le soutien.

   

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