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XNOYBIS
CHRONIQUE XNOYBIS - review
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Mise en ligne le : 26 mars 2007  | Intervieweur : | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
*** Comment s’est formé Xnoybis ? Vous êtes-vous rencontrer avant de vous lancer dans la recherche sonore, ou après ?


Xnoybis s'est formé en 2002. la rencontre entre Romain et moi s'est effectuée au GRM (Groupe de Recherches Musicales) où j'effectuais mon stage de DEA (le DEA scientifique basé à l'Ircam) et développais des plugins audio, Romain bossait sur un projet européen sur la classification des sons (CUIDADO, il me semble) suivant des paramètres descriptifs "à la sauce GRM". je connaissais Julien depuis bien plus longtemps (prépa et école d'ingé ensemble) et il s'apprêtait à ce moment à entrer un 3ème cycle dans la recherche musicale dans lequel il s'est orienté vers le design sonore.
je vois plus ça comme une coïncidence, lors de la création du groupe, par contre, en mûrissant, sans rentrer dans une pratique expérimentale, notre goût pour le travail sonore est devenu important pour le groupe. cependant on a toujours été très prudents, ça serait vraiment facile pour nous d'inclure du traitement temps-réel sur les instruments ou des parties programmées, on s'est pas mal questionné au début, mais on pense que ça irait à l'encontre de l'esthétique brute du groupe.


*** Où en est le line-up aujourd’hui ? Avez-vous réussi à trouver un remplaçant à Julien ?


Et bien nous avons eu la chance, suite à une annonce passée sur le forum VS, d'être très vite contactés par Basile, un batteur venant de Nantes mais installé depuis 3 ans à Paris. Il jouait auparavant dans le groupe nantais Moesgaard (math-rock) et pratique également l'improvisation électroacoustique. On bosse actuellement quelques morceaux pour pouvoir vite faire des concerts. Il a un jeu très différent de Julien, ce qui va avoir une influence sur l'orientation musicale du groupe. Pour l'instant aucune compo nouvelle n'existe par rapport à ce que nous avons enregistré, mais je sens dans l'air un durcissement du ton et un virage plus noise.



*** Quels sont les groupes qui vous ont donnés envie de faire de la musique ? Etais-ce plutôt des groupes de « gros métal », d’atmosphérique ou des formations plus électroniques ?


Pour la musique en général c'est pas évident... ça fait tellement longtemps! Mais les groupes qui nous ont donné envie de former Xnoybis, c'est sûr c'est dans le Hardcore et le Metal qu'il faut les chercher!



*** Quelle signification se cache derrière les deux grandes tours de la pochette de Solace ?


Nous avons confié l'artwork du disque à Pep Karsten (j'ai déja travaillé avec lui à plusieurs reprises). Il a eu comme éléments le master du disque et quelques paroles (on y reviendra après). Pep est également musicien, mais absolument pas dans le style qu'on pratique, style qui lui est très peu familier. Son but a été de créer une pochette qui "parle" de ce qu'il ressent à travers notre musique.
Mais globalement, on peut voir à travers ce bâtiment et les stigmates qu'il présente, une métaphore du corps et du temps qui laisse ses traces. Un bâtiment, certes amoché, mais sur lequel un jour nouveau se lève, un jour qui apportera son lot d'espoir, de désillusions et de rappels du passé.
Dans tous les cas, ce n'est pas un message que l'on veut faire passer, plus un moyen pour nous d'assurer une certaine cohérence avec les thèmes abordés dans les morceaux.


*** Quels messages souhaitez-vous donner à travers votre musique?


J'embraye sur ce que je viens de dire au sujet de la question précédente: nous ne cherchons pas à faire passer un message autre que musical. Nous mettons de notre côté beaucoup de choses dans cette musique, mais pour moi, penser que l'auditeur va ressentir les mêmes choses est au mieux illusoire, au pire dangereux. Les paroles tournent autour des mêmes thèmes: le temps, la mémoire, notre manière de gérer le passé et de placer de l'espoir dans le futur. Les paroles servent "juste" à créer un contexte émotionnel qui nous permet de jouer notre musique le plus justement possible. Pour ma part, j'adorerais chanter en yaourt, mais c'est trop dûr à mémoriser...



*** De quels matériels d’enregistrement avez-vous disposé pour votre premier album ?


Le matériel d'enregistrement dont nous disposions appartient dans sa totalité à Alex Garacotche qui nous a enregistré. Je ne pourrai pas faire la liste tellement c'était hallucinant. Mais globalement au niveau des micros, il y avait (en dehors des classiques) des Lomo, Altec, Coles, Beyer... les preamps (tous à lampe) c'était du TL Audio, à l'exception de la basse, dont les micros qui reprenaient les cabs passaient dans 2 gros préamps Ampex. Ensuite, c'est le grand écart, pas de table de mixage, et direct dans une interface audio MOTU, l'enregistrement s'effectuant sur Ardour (logiciel open source) sur un ordinateur Apple. Donc pas mal de matos vintage pour faire le son, puis l'ordinateur comme magnétophone.

La vision d'Alex (capter le son du groupe, ne pas user d'artifices) se calait pile avec notre manière de faire de la musique. On a donc enregistré Batterie/Basse/Guitare live, en 2 prises max par morceau, puis Rom a refait ses guitares à l'identique pour épaissir le son, j'ai enregistré 2/3 trucs à la guitare baryton et à l'e-bow, et enfin les voix. Le mix et le master ont été faits par Alex, toujours dans le souci de garder de l'espace et de la dynamique. C'est pour ça que le niveau sonore global n'est pas surpuissant par rapport à d'autres CDs. Sur les chaînes Hi-Fi, il y a un bouton "volume". Il sert à quelque chose! Si on veut du niveau, on monte le volume, compresser à outrance nuit à la musique (la notre en tout cas).



*** Etes-vous auto-produit par défaut ou était-ce une volonté pour vous de tout contrôler ?


Disons qu'à la fin de la session d'enregistrement, j'ai contacté 2/3 labels avec lesquels je sens des affinités artistiques pour voir si ils étaient intéressés pour sortir le disque, mais personne n'a accepté. les coûts de fabrication étant minimes, autant faire tout nous-mêmes. Etre sur un label pourrait nous décharger du côté promo/vente, ce qui ne serait pas désagréable, mais bon, on est très peu identifiés pour l'instant, on verra à l'avenir. Et puis à notre échelle, même signés sur un label, on garde le contrôle artistique de toute façon.


*** Quelles sont vos ambitions à long terme ?


A long terme... ne pas trop s'encrouter au niveau des compos, et faire plein de concerts et partager l'affiche avec des groupes qu'on apprécie. Et rien qu'en France, y en a pas mal!



*** La fin de l’interview est à vous. Coup de gueule, coup de cœur, déclaration d’amour, tout est permis…


Rien de bien particulier... ah si, j'apprends à l'instant avec une grande tristesse la "fin" de Overcome Records... un grand coup de chapeau et un grand merci à eux pour tous les efforts consacrés à promouvoir la musique qu'on aime.

Je te remercie d'avoir pris le temps de t'intéresser à notre musique et longue vie à Pavillon 666

   

original INTERVIEW - pavillon 666 - webzine metal rock



 




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