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ORAKLE |
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Mise en ligne le : 23 novembre 2006 | Intervieweur :
BALTACK
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1) Bonjour ORAKLE, pouvez vous nous présenter votre line-up ? Achernar : Salut. ORAKLE se compose actuellement de Clevdh à la batterie, Amar Ru aux guitares et moi pour le reste, chant, basse et claviers. Line-up auquel vient se greffer Etienne Gonin (guitares) notamment pour les concerts… Pour être précis, en ce moment, je prends provisoirement la guitare car Amar Ru est parti suivre des études au Québec pendant quelques mois… 2) Vous m’aviez déjà fait une très bonne impression sur votre premier MCD « L’ineffable émoi…de ce qui existe » et là vous remettez le couvert à un degré encore supérieur. Comment pourriez-vous nous décrire ce premier opus ? Merci pour le compliment… Ce n’est pas évident de comparer ces deux sorties, elles sont très différentes, hormis peut-être une certaine manière de faire évoluer nos morceaux. Les sept titres de ce premier album sont plus massifs que ceux du MCD, la volonté était de créer un ensemble dense, contrairement à « L’ineffable émoi… », où il y avait davantage « d’air ». Je dirais que l’ensemble de l’album se caractérise par une espèce de tension, d’énergie toujours en mouvement ; les titres sont longs, évoluent beaucoup, et traduisent assez bien l’effervescence qui était la notre à l’époque de leur composition. 3) Comment s’est déroulé l’enregistrement, en êtes vous satisfaits ? C’était stressant et enrichissant, comme toute première expérience je suppose. La base des morceaux a été enregistrée assez rapidement, c’est surtout le travail des effets et le mixage qui ont pris du temps… Nous avons été satisfaits car le résultat correspondait assez bien à notre vision initiale, à savoir une première impression de puissance, mais accompagnée d’un certain raffinement, ce qu’on a appelé « sophistication ». Maintenant, je dispose d’un petit studio nommé « L’Emergence » et les choses se passeront probablement différemment car nous pourrons contrôler une bonne partie de la production. 4) Vos paroles sont exclusivement dans la langue de Molière et le patronyme « Uni Aux Cimes » est le titre « fort » de cet album. Que pouvez-vous nous dire sur l’élaboration des textes ? L’écriture des textes a été assez longue… Je pense qu’on se démarque de beaucoup de groupes sur ce point, et positivement. Avec Clevdh, nous avons développé un style personnel sur cet album, en allant vers des thèmes qui ne courent pas forcément les rues… L’écriture a eu beaucoup de sens, malgré son apparente complexité par moments. Les thèmes sont d’ailleurs totalement en phase avec notre façon de voir et penser les choses à l’époque de leur écriture : un dépassement qui a quelque chose de dionysiaque, la solitude, le sentiment de l’instabilité universelle, de l’éternel retour des choses, etc... Globalement, l’image qui me vient à l’esprit est celle d’un penseur isolé sur les hauteurs, souffrant, assombri mais paradoxalement empli d’une certaine légèreté et d’une meilleure compréhension, d’une perspective plus vaste sur le monde. Les auditeurs peuvent se pencher sur eux. 5) Votre style est très sophistiqué en termes de musicalité et d’atmosphère nous faisant penser à des groupes comme Emperor ou Arcturus. Quelles sont vos influences ? Je le prends comme un compliment car j’aime en grande partie ces groupes, sauf la 2ème partie de la discographie d’Emperor. Sans aucun doute ont-ils influé sur notre façon d’appréhender la musique, son côté émotionnel, mais je suppose qu’il s’agit plus d’une influence indirecte… Je veux dire, il n’y aura jamais dans ce que je crée une partie consciemment inspirée d’un tel ou un tel. J’écoute beaucoup de musique, des choses très différentes, et c’est avant tout important, presque obsessionnel pour moi de trouver et renouveler sa propre originalité. 6) Quel regard portez-vous sur la scène métal en France et à l’étranger ? Vaste sujet, que je ne connais pas suffisamment. La France manque à mon avis de groupes véritablement originaux… On y trouve souvent des groupes de Black « à la… » ou des groupes de Death « à la… ». En même temps, je n’ai pas forcément la sensation que ce soit si différent ailleurs. De toute façon, je découvre assez rarement des nouveaux groupes dernièrement ; je citerai juste Obscurus Advocam, dont j’ai mixé le premier album qui devrait sortir début 2007… Une excellente surprise, le côté morbide et glauque des vieux albums de Black, mais avec un renouvellement et un sens des harmonies énormes. Jetez-y une oreille, définitivement. 7) Qu’attendez-vous de l’avenir avec ce premier album ? Avez-vous prévu de faire des concerts ? L’album est sorti il y a un moment maintenant… Nous avons fait pas mal de dates mais maintenant nous sommes dans un nouveau cycle de création. J’espère que cet album, en plus de la petite notoriété qu’il nous a apporté et continue à nous apporter, démontrera aux labels notre potentiel, et ils verront d’ici quelques mois que ce potentiel se confirme en beauté dans les nouveaux morceaux. 8) Pour conclure la parole est à vous… Merci pour ces quelques échanges ; vous pouvez contacter Holy Records, Adipocere ou directement Melancholia Records pour vous procurer « Uni aux cimes » et nous soutenir. |
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