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DSK |
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Mise en ligne le : 24 octobre 2006 | Intervieweur :
AVALON
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1.salut DSK, vous sortez un nouvel album , près de 10 ans après vos débuts, un mot sur l"évolution de votre groupe, pensez vous avoir accentuer votre intensité, sentez vous la maturité poindre à l'horizon? quel est votre regard face à ces années passées? Hello ! Les choses sont bien différentes pour DSK dorénavant. Sans parler de maturité, nous pensons avoir trouvé notre palette musicale « personnelle ». On ne pourra jamais (et nous ne le souhaitons d’ailleurs pas) prétendre être originaux mais au moins nous savons que nous sommes reconnaissables. C’est déjà très important et vraiment positif pour la suite des évènements. Face à toutes ces années passées à vivre en communauté, le constat est que nous n’avons toujours pas fait le tour de ce que nous avons envie de jouer. Nous trouverons toujours le moyen d’être plus violents, énergiques et généreux. Nous avons surtout pris conscience de ce qui est à améliorer dans nos chansons et dans notre travail personnel sur nos instruments. Nous nous connaissons tous mieux en tant qu’individus et membres de DSK. Cela nous offre la possibilité d’avancer sereinement dans les compos. 2. ce nouvel album ' oppressed / deformed " est un petit bijou de brutalité death, comment s'est déroulé l'enregistrement, étes vous entièrement satisfait du résultat ? L’enregistrement s’est déroulé d’un trait, pendant 15 jours au Studio 4 à Poitiers. L’ingé son est celui qui travaille avec HACRIDE et a enregistré HELLMOTEL. Nous avions envie et besoin de travailler avec une personne qui connaît DSK au niveau musique mais pas au niveau personnel. Ceci lui permettait de nous mettre notre nez dans notre caca sans état d’âme. C’était parfait. De plus, il s’est montré ingénieux et de fort bon conseil. Une chose primordiale en est ressortie, la musique de DSK ne sonne que lorsque nous la jouons comme si nous étions sur scène. Pour exemple, j’ai joué mes parties batterie une première fois le plus proprement et uniformément possible pour avoir une prise clean mais elle ne sonnait pas car je ne l’ai pas jouée comme si ma vie en dépendait. Je me suis ressaisi lors de la seconde prise qui est celle que l’on entend sur le disque. Elle est bien plus percutante, énervée et précipitée. C’est comme cela que nous jouons, en nous courant tous bien souvent les uns après les autres. C’est ce sentiment d’urgence extrême qui fait DSK. 3. de quoi parlent vos lyrics, avez vous un message à faire passer ? Aux débuts du groupe, nous étions plus politisés et engagés mais trop de justification sont à fournir lorsque l’on prend position. Nous sommes toujours attentifs à notre société mais nous ne nous mettons plus en avant dans les textes. Nicolas (le chanteur) dresse plutôt un constat sur le poids que la société fait peser sur les épaules de ceux qui sont sa force vive. D’où le titre de cet album. Tout n’y est que contrainte, ordre serré, répression, frustration et oblige l’Homme à se transformer, à s’adapter et adapter son comportement, son état d’esprit à la situation. Parfois il se soumet, parfois il se lève et frappe. Les textes d’ Oppressed/Deformed parlent de ses réactions face à ces oppressions. 4. si vous deviez décrire votre musique avec un seul adjectif, quel serait-il ? Un seul adjectif ? Vraiment un seul ? Nous choisirions « généreux ». Nous ne sommes pas très prolifique niveau discographique, nous sommes surtout réputés au niveau scénique. Nous avons la prétention d’être un groupe qui mouille le maillot et qui se donne à fond lors d’un concert. Nous sommes bien souvent obligé de virer une ou deux chansons en cours de concert car nous sentons que le corps ne tiendra pas la cadence. Pas de jeu de scène, juste de la spontanéité et une attitude scénique à l’image de la musique extrême. Sur disque, l’adjectif tient toujours. Nous avons volontairement accentué les contrastes afin que la partie du public qui aime se dandiner puisse le faire sans craindre que l’on quitte le plan avant qu’elle ait eu le temps de s’imprégner du riff et de la vibe. La partie du public qui aime mouliner des bras en aura pour son argent et aura largement le temps de se les décrocher. La partie du public qui aime le death metal et le grindcore pourra headbanguer et trouver que c’est vraiment le bordel dans les grind car c’est registres sont joués dans la plus pure des tradition des genres. Bref, nous avons enregistré le disque que nous aimerions entendre. 5. vous etes signés sur Thundering, comment cela se passe-t-il, allez vous prolonger chez eux pour les albums à venir ? Je ne te cache pas que nous allons crânement tenter l’envoi de cet album à d’autres maisons de disques. Non pas que nous ne soyons pas satisfaits du travail de Thundering Records, loin de là, mais nous avons envie de savoir si nous pouvons intéresser un autre label. Simple vérification qui nous permettra de savoir où nous en sommes sur l’échelle mondiale de la scène extrême. Mais si personne ne montre d’intérêt, Thundering est un label excellent pour des groupes de notre état d’esprit. Chacun a de petits moyens mais en commun on se fait progresser mutuellement. Nous avons carte blanche et Laurent (le boss du label) est toujours tenu au courant de nos projets et se sent toujours le désir de nous accompagner. Nous ne sommes pas la locomotive de son label mais nous suivons à la lettre le contrat que nous avons signé et qui est grosso modo le détail de ce que nous avons toujours fait pour DSK. Jouer le plus possible, assurer la communication la plus efficace possible et rester accessible à qui rentre en contact avec le groupe. 6. y a til des concerts de prévus cette année, comptez vous également vous exporter ( live ) hors de France ? Il y aura peu de concerts d’ici la fin de l’année pour deux raisons très précises. La première est que nous n’avons pas la possibilité de tourner correctement dans cette période. La seconde est que nous avons et continuons d’investir beaucoup d’argent pour ce disque et que les propositions pour faire jouer DSK sont deux tickets boisson et un sandwich au pâté. Bref, rien de réalisable pour nous. Par contre, nous sommes en train de nous atteler aux dates à partir de début 2007. Pas de confirmation mais nous allons vraisemblablement tourner avec ACCION MUTANTE un groupe formé d’anciens INSIDE CONFLICT et NO COMPROMISE et également KRISTENDOM pour une autre période. Nous ne tournerons peut-être pas à l’étranger durant 2007 (sauf si vraiment cela nous démange) car cela demande un investissement financier conséquent que nous ne pouvons pas nous permettre dans l’immédiat. Nous retournerons peut-être en Scandinavie car on nous réclame là-bas et en Angleterre car nous avons adoré le public et prendre le bateau mais sinon, nous allons nous concentrer sur la France. 7. un mot sur la scène française, pensez vous qu'elle est maintenant à la hauteur et rivalise avec les productions étrangères ? Cela fait longtemps qu’elle est à la hauteur de ce qui se fait à l’étranger. Ce n’est qu’une question de promotion et de réaction de notre public qui a fait croire que nous n’avions pas le niveau. Les moyens mis en place par les groupes étrangers sont conséquents car ils savent que faire circuler le nom est primordial si l’on veut ne pas passer inaperçu. Le public français ne soutient pas réellement ses groupes car les moyens que nous avons ou que nous nous dons en tant que groupes ne sont pas à la hauteur de ce qui est nécessaire pour s’imposer. Je crois fermement que passé un certain cap, la musique n’a plus rien à voir avec la renommée. Plus on voit le nom d’un groupe et plus on augmente sa réputation. Il suffit de se pencher sur ce qui se passe pour GOJIRA. Ils jouent bien mais leur présence tous les mois dans tous les magazines (en pub, en couverture, en interview, dans les samplers) les rend tout simplement indispensables. On en vient à suivre leurs « aventures » car ils sont vendus de cette manière là au public. Il n’est dorénavant plus question de leur musique mais juste de leur succès. On en vient à oublier qu’ils ont des instruments et qu’ils en jouent. Quand j’entends parler de GOJIRA je ne les associe plus à autre chose que « publicité » . C’est exactement ce qu’il faut faire si on veut percer à l’étranger et principalement aux States. Il faut faire parler de soi et vendre des disques, beaucoup de disques. La pub est là pour cela. Et de là on a l’impression qu’enfin un groupe est à la hauteur de ce qui se fait chez les autres. J’ai personnellement toujours trouvé que BENIGHTED a toujours été à la hauteur d’un CEPHALIC CARNAGE ou un MISERY INDEX, que SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION ou IMPERIAL SODOMY ont toujours été à la hauteur de MORTICIAN et DEVOURMENT et que AMETHYSTE peut rivaliser avec n’importe quel groupe d’old-school death metal américain. Tout le reste n’est qu’une question d’argent qui paye de la pub et enfin vous donne une existence aux yeux du plus grand nombre. 9. DSK, c'est aussi un homme politique, pas trop gêné par ces initiales? D’ailleurs que veulent-elles dire ? Avec le temps, je pensais que je finirai par échapper à cette association mais force est de constater que chaque commentaire d’une news de DSK (le groupe) est toujours suivi d’une gentille allusion à l’ancien ministre des finances de la France. Je n’y réponds plus alors qu’à une période j’essayais de répondre avec un peu d’humour…j’ai fait le tour des réponses humoristiques et je suis un peu las de lire le sempiternel « DSK=Dominik Strauss Kahn ? lol, ok je sors » ou « il se lance dans la musique Dominique ? » mais je comprends que la plupart des gens s’engouffrent dans cette évidence. Et qui sait, cela nous sera peut-être bénéfique dans quelques temps. Les trois lettres de notre nom signifient Disruption of Soul and Kind. Dérèglement de l’âme et de l’espèce. Cela vient du premier nom du groupe qui était DESCAMISADOS, un groupe de révolutionnaires centre et sud américains. Le nom trop long et surtout peu usité a rapidement été diminué par les personnes qui nous suivaient en DESCA’. Ce diminutif étant devenu populaire et plus populaire que le nom dans son intégralité, nous avons choisi de redonner un autre sens au nom que l’on nous donnait. Le DESCA’ s’est sont transformé en DSK qui se prononce de façon identique et nous avons ensuite pratiqué un brainstorming afin d’associer un terme à chaque lettre. 10. le mot de la fin vous appartient, a vous de jouer pour une petite bafouille : L’underground est riche en très bons groupes qui ont besoin du public. Soutenez les, déplacez vous aux concerts, procurez vous les enregistrements de ces groupes moins renommés lors des concerts. Soyez toujours curieux et battez vous contre les préjugés. Un grand merci à PAVILLON qui suit DSK depuis un moment et nous donne l’opportunité de nous exprimer. |
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