GOLDEN STONE EVENTS |
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Mise en ligne le : 11 février 2022 | Intervieweur :
Stef
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Stef de PAVILLON666 : Bonjour Nathaniel, heureux de t’accueillir chez PAVILLON 666, partenaire du DARK MEDIEVAL FEST Q : peux-tu nous en dire plus sur votre asso et la génèse de ce festival? Salut ! Alors, en 2019, année de naissance du festival, j’étais dans une association médiévale, Ternand Médiéval, et j’ai eu envie de faire sa promotion par un biais un peu différent en leur proposant d’organiser un festival métal à l’esprit médiéval, avec animations et marché extérieur. L’association étant basée dans mon village, Chamelet (dont l’histoire remonte aux années 1200), j’ai décidé de faire cette première édition dans notre salle des fêtes. Victimes de notre succès, nous avons dû refuser du monde… Après avoir quitté Ternand Médiéval, j’ai voulu continuer l’aventure en montant ma propre association Golden Stone Events (en référence à la région des Pierres Dorées, au cœur du Beaujolais où j’habite). Depuis, je travaille sur une nouvelle édition du Dark Medieval Fest, mais aussi sur des concerts plus ponctuels comme récemment Borknagar… Mais le Covid est passé par là ! Q : Pas trop dur de relancer la machine après deux années compliquées ou cela vous a finalement permis de peaufiner cette 2eme édition ? Après s’être battu jusqu’au bout pour l’édition 2020 du festival, ça a été compliqué de tout arrêter… Mais on avait la perspective d’un événement comme la venue de Borknagar à Lyon, alors ça nous donnait un cap, bien décidés qu’on était à ne plus bosser pour rien sur un festival incertain… Bref, on attendait des jours meilleurs ! Mais ce qui s’est passé pour le festival s’est reproduit sur les concerts et depuis la création de Golden Stone Events, nous n’avons organisé que des événements fantômes ! On a même tenté de sauver nos artisans en organisant un marché médiéval animé en extérieur, mais lui aussi a été annulé… Malheureusement, nous vivons actuellement une période pleine d’incertitude et on n’en pouvait plus d’avoir des projets et de ne rien pouvoir en faire… Alors dès qu’on a commencé à sentir une éclaircie, on a relancé la machine ! Nous ne sommes toujours pas sûr de ce qu’il se passera dans les semaines à venir, mais avec le retour des concerts debout et sans jauge au 16 Février, nous gardons espoir… En tout cas, nous n’avons pas chômé depuis qu’on s’est remis en branle… N’ayant plus de contact avec la municipalité qui devait accueillir le festival en 2020, il nous a fallu trouver une autre salle et heureusement que nous avons trouvé une oreille attentive au Jack Jack. Du coup, nouvelle ville, nouvelle salle… C’était le début d’une nouvelle dynamique ! Donc soit on se reposait sur nos lauriers, soit on proposait de la nouveauté et du sang neuf ! C’est le choix qu’on a fait, non pas pour pénaliser les groupes annulés précédemment, mais pour remotiver le public autant que nous : cette nouvelle énergie était essentielle pour sortir la tête de l’eau ! Q : Pas trop galère de trouver des financements, des partenariats, une salle de spectacle ? Comme évoqué précédemment, trouver une salle dans le Beaujolais, où nous souhaitions ancrer le festival, s’est avéré mission impossible après l’arrivée du Covid. On s’est alors dit que quitte à changer de lieu, il valait mieux chercher en région Lyonnaise pour faciliter l’accès du public… Il y a peu de salles financièrement accessibles pour nous encore moins qui acceptent un projet avec 8 groupes à gérer ! Mais le staff du Jack Jack n’est pas de cette trempe : ils nous ont écouté et leur ouverture d’esprit et leur disponibilité a fait la différence. Ils sont aussi professionnels que leur salle et du coup, les conditions d’accueil tant pour les groupes que pour le public seront au top ! Pour ce qui est du financement, nous pensions avoir un peu de trésorerie grâce au concert du Borknagar, mais finalement, nous devons démarrer notre saison avec le festival… Ce n’est pas très confortable, d’autant que nous n’avons pas le bar pour nous, mais le festival est conçu de manière à s’auto-financer : les seules ventes de places devraient nous permettre de tout payer ! C’est l’avantage de cette période troublée, rare sont ceux qui demandent d’avancer des frais, donc pour l’instant, à part pour la promo, nous n’avons rien eu à débourser. Mais le plus dur reste à venir et les préventes étant encore assez timides, on n’est pas encore à l’abri… Et en même temps, on ne peut pas reprocher aux gens d’être prudents ! Toujours est-il qu’avec le retour des concerts debout et sans jauge le 16 Février, tout devrait rentrer dans l’ordre. Et concernant les autres acteurs du festival, tout le monde est heureusement super motivé, donc ça fait du bien de se sentir soutenu dans le projet. Bientôt la fin du tunnel ? Réponse dans moins de 2 mois maintenant… Q : Comment s’est fait le choix des groupes ? Il y a de la diversité entre FINSTERFORST et son Black Forest Metal qui invite au voyage, Ukanose et son côté folklorique et le dark profond et ultime de SELVANS. Effectivement, on essaye toujours de proposer de la diversité tout en restant dans notre thématique de prédilection : le médiéval, le viking, le folk et le pagan ! Et bien sûr, comme le laisse présager le nom du festival, il y aura toujours une dimension un peu plus sombre… C’est vraiment l’objectif du festival, proposer une expérience musicale complète et fidèle à nos valeurs : on va du folk au black-metal, mais toujours avec un esprit pagan ! Bref, du metal pour faire la fête, mais pas que… Du metal qui nous fait voyager, qui nous raconte des histoires… Un metal duquel on puisse être acteur autant que spectateur, pour le bien être du corps et de l’esprit, tout simplement ! Pour le choix des groupes, il fallait déjà qu’on reprenne des formations présentes sur l’affiche de l’édition annulée en 2020 : c’est le cas d’INFINITYUM et d’UKANOSE. Le but serait d’ailleurs de répartir les autres groupes de cette édition maudite sur les festivals futurs… Après, je dois avouer qu’on fonctionne beaucoup au coup de cœur pour sélectionner les groupes (et la liste d’attente est assez longue). Si le groupe a une actualité, c’est encore mieux, mais sinon, on mise aussi beaucoup sur la rareté de certains groupes sur le territoire français. Nous avons aussi un rôle de découvreur de talents… Ca a été le cas avec Varang Nord en 2019, et on remet ça cette année avec Ukanose qui sera une grande découverte pour une bonne partie du public ! Q : Je sais que le DARK MEDIEVAL FESTIVAL offre au public un spectacle sur scène et en dehors de la scène… à quoi peut-on s’attendre ? y a de quoi abreuver et nourrir les festivaliers ? Malheureusement, il y a encore beaucoup d’incertitudes concernant la partie extérieure, la mairie de Bron n’ayant pas encore donné son accord… Idéalement, on aimerait proposer un marché médiéval animé, mais ce n’est actuellement plus de notre ressort. Nous communiquerons à ce sujet dès que nous en saurons plus… Cette année est encore tellement compliquée que nous ne pouvons pas laisser libre court à notre imagination ! Nous misons donc beaucoup sur la qualité des groupes et si nous ne pouvons rien faire en extérieur, nous essayerons de proposer un marché animé en Vallée d’Azergues, vallée qui a vu naître le festival… Gageons que les choses rentrent dans l’ordre en 2023, si le festival est un succès cette année bien évidemment ! La partie taverne ne sera pas gérée par Golden Stone Events, donc on restera sur la carte habituelle du Jack Jack, même si on essaye de voir avec eux pour qu’ils proposent en plus hypocras et hydromel histoire de se mettre dans l’ambiance… Ils proposeront aussi des snacks chauds ou froids, mais rien à voir avec ce qui attends le public si le marché extérieur arrive à se tenir… Les jambons à la broche ne dépendent que de la mairie de Bron ! Q : Combien de temps vont durer chaque set ? Les groupes joueront entre 40 minutes et 1 heure… De quoi bien en profiter ! Nous refusons de faire jouer moins de 40 minutes des groupes qui traversent la moitié du pays pour venir jouer à Bron, de même qu’on essaye de limiter le set des têtes d’affiche à 1 heure pour permettre de faire jouer plus de groupes et apporter une variété bienvenue ! Q : Quels plus apporte ce festival par rapport à d’autres…. Une ouverture sur des groupes venant de pays moins visibles ? N’étant pas sûr de pouvoir faire les choses comme on l’entend cette année, c’est assez difficile à dire… Mais malgré tout, on essaye de proposer une affiche qualitative et variée qui respecte l’esprit et l’objectif qu’on s’est fixé en choisissant le nom de « Dark Medieval Fest ». Ce sera l’occasion de voir sur scène des groupes rares et d’en découvrir certains. Nous nous refusons à être un festival « mainstream » car si c’est pour faire jouer les groupes qui tournent tout le temps et que tout le monde a déjà vu 100 fois, nous n’avons pas vraiment de raisons d’exister… Il y a tellement de groupes qui méritent de jouer chez nous qu’on vous réserve encore quelques belles affiches ! Q : On sent une grande ferveur actuellement autour du Pagan, est ce un retour aux sources dû à l’époque troublée, un effet de mode ou un complot sataniste mû par des forces occultes ? Effet de mode, sûrement un peu, même si ce n’est pas tout à fait nouveau… Je me souviens il y a quelques années des Pagan Fest, festivals pagan itinérants qui remportaient déjà à l’époque un certain succès. C’est surtout que, comme souvent en France, on a un peu de retard par rapport à des pays comme l’Allemagne où les festivals pagan ou même black-metal sont déjà bien implantés… Chez nous, il y avait le Cernunnos et c’est tout ! Le Ragnard Rock a voulu changer la donne et bouleverser l’ordre des choses, mais on sait tous comment ça s’est soldé… Mais aujourd’hui, le Cernunnos est toujours là, et on voit d’autres festivals prendre de l’ampleur comme le Lid Ar Morrigan ou d’autres encore émerger comme le Ar’Vran ou le Brixtom… Alors oui, effet de mode, sûrement un peu, mais je pense aussi que cette époque troublée (qui a commencé avant le Covid) incite les gens à revenir à de vraies valeurs, peut-être plus proches de la Nature et de notre histoire. Et tout cela s’est accentué avec la pandémie, stressante, angoissante… Les gens ont besoin de s’évader, de voyager en musique autant qu’en pensée, de revenir à l’essentiel ! De part les thèmes évoqués, les histoires racontées, c’est un peu ce que proposent les groupes sur ces festivals… Et si avec le Dark Medieval Fest, on peut aider le gens à aller mieux ne serait-ce qu’une journée, à oublier leurs soucis, si on peut les aider à souffler, mais aussi à redresser la tête et à bomber le torse, alors on aura réussi quelque chose de bien et c’est tout ce qui compte ! Et si certains ne voient là qu’une raison de plus de faire la fête en buvant des bières, c’est bien aussi, on n’est pas sectaires ! |
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interview detail 2015