ARKAN |
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Mise en ligne le : 06 décembre 2016 | Intervieweur :
Azmep
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Ce mardi 22 novembre c’est la release party de Kelem, l’album dernier né d’Arkan sorti il y a peu chez Overpowered Records. Peu avant le concert au Petit Bain j’ai pu m’entretenir avec Foued, batteur et fondateur du groupe, et Manuel Munoz l’ancien chanteur de The Old Dead Tree qui a récemment rejoint le groupe en remplacement de Sarah. 1) Il s’est passé deux ans depuis votre dernier album, est-ce que vous avez pris ces deux années complètes pour mener ce projet à bout ou est-ce que vous avez pris du temps à relancer ce projet ? Et si c’est le cas combien de temps Kelem a mis à mûrir ? Foued : Bonsoir. En effet entre la sortie de Sofia et la sortie de Kelem il s’est passé à peu près deux ans, période pendant laquelle le groupe a travaillé comme on le fait toutes les semaines, tous les mois, à travailler notre musique, à commencer la création. Mais la création pure a vraiment démarré il y a à peu près un an. On a repris tout ce qu’on avait déjà composé et on a commencé à retravailler les arrangements en novembre de l’année dernière. 2) Au sein du groupe le processus créatif se passe comment ? Est-ce que vous venez chacun avec vos idées séparément et vous les mettez ensemble, est-ce que vous faites tout ensemble de bout en bout… ? F : Chaque album a eu une composition un peu différente. Jusqu’à présent le groupe composait ensemble chaque titre. Dans le cadre de Kelem on a confié la composition guitare à Mus [guitariste du groupe ndlr] qui nous a proposé des moutures différentes de chaque titre, on a fait les arrangements ensemble et ensuite on a proposé chacun nos instruments en fonction des propositions des parties de guitare. L’album a commencé à prendre réellement forme en novembre quand on avait les instruments combinés mais des morceaux qui nécessitaient du travail. Donc c’était vraiment parcellé. 3) Personnellement quand j’ai vu la pochette de l’album j’ai vu un changement visuel d’abord puisque le logo du groupe, la typo a changé. C’est dû à quoi ? F : C’est dû à la fin d’un cycle qu’on a entamé il y a dix ans avec la création du premier EP Burning Flesh et la mise en forme d’une image, d’une esthétique, d’une identité. Et au bout de dix ans il s’est avéré que c’était le bon moment pour changer. Changer de chanteur avec l’arrivée de Manuel Munoz. Changer de studio et de producteur. De graphiste pour la pochette de l’album notamment et évidemment le logo. 4) Mes questions suivantes étaient à propos de ce que tu as évoqué. Du coup c’est cette bascule là qui a fait que vous avez changé de label F : Tout à fait. 5) Et au niveau de la pochette qui a été faite par Seth Anton, comment ça a été fait ? Vous lui avez donné carte blanche, vous avez parlé avec lui de votre projet ? Manuel : En fait quand il a été décidé de confier le travail du design de cet album à Seth on lui a soumis le concept de l’album et on lui a laissé du temps pour travailler. Il s’avère qu’habituellement dans Arkan on n’a pas l’habitude de ne pas effectuer un suivi du travail fourni par les gens à qui on a délégué certaines tâches. Et Seth nous a fourni cette cover au tout dernier moment. Il y avait beaucoup de confiance parce que les membres d’Arkan connaissent bien Seth pour avoir tourné avec Septicflesh en 2009 donc il y avait des liens particuliers entre le groupe et lui et il s’avère que le travail de Seth a été tout bonnement parfait. Ça correspondait exactement aux attentes du groupe, il n’y avait rien à changer. 6) Comme on le sait les finances d’un groupe passent beaucoup par les ventes d’albums mais vous avez mis l’album complet sur Youtube. C’est quelque chose qui ne se fait pas beaucoup, qu’est-ce qui vous a amené effectuer cette démarche ? F : C’est pour plusieurs raisons. La première c’est qu’on voulait permettre à des auditeurs qui se trouvent un peu partout dans le monde et qui n’ont pas accès à l’achat du CD de découvrir l’album. On ne pouvait pas isoler nos fans français, nos fans allemands ou anglais de ce processus là. Pour pouvoir toucher le plus grand nombre pour nous il était plus simple de le proposer à tout le monde gratuitement pendant un laps de temps donné. Il ne sera pas offert indéfiniment. En tout cas pour nous c’était très important. C’était dans un premier temps et dans un deuxième temps le piratage s’impose à toi que tu le souhaites ou non et de manière plutôt brutale. Et plutôt que se voir pirater l’album dans des conditions pas terribles, dans des versions de mauvaise qualité on a préféré proposer quelque chose de plutôt bonne qualité avec un lecteur de belle qualité pour permettre aux gens de découvrir l’album avec le nom des chansons. Les paroles sont aussi disponibles sur Internet, qu’on sache de quoi Arkan veut parler, quels sont les thèmes abordés par le groupe. Et surtout donc la meilleure qualité possible. 7 )Là c’est la release party qui va précéder des concerts mais avez-vous déjà des projets d’après ? D’autres compositions encore en suspens ou dont vous voulez faire quelque chose ? Peut-être déjà un projet d’album ? M : Dans un premier temps notre idée c’est de tourner, de défendre cet album tout neuf. On espère avoir l’opportunité de pouvoir interpréter les titres de Kelem et aussi le back catalogue dans un maximum de villes en France, en Europe et peut-être dans le nord de l’Afrique puisqu’Arkan a déjà pu le faire par le passé. La composition je pense qu’on commencera à en parler dans les mois qui viennent mais pour l’instant on a préparé un set qu’on va enrichir petit à petit avec d’autres morceaux pour pouvoir avoir le choix quand on construira nos concerts. On parlait notamment d’y inclure un ou deux morceaux de The Old Dead Tree parce que ça fait partie de notre passé commun à Foued et à moi pour pouvoir renouveler un peu le spectacle qu’on va proposer aux gens. 8) Et en termes de concerts, est-ce que c’est parti pour bien s’exporter d’après vous ? Parce qu’il y a déjà eu des tournées européennes pour Arkan et donc là vous pensez pouvoir aller encore plus loin ? Toucher encore plus de monde avec des live ? M : C’est plus vraiment dans nos mains. Nous on a fait notre part du travail, maintenant c’est le travail du label, c’est le travail des boites de promo dans chaque pays. Les premiers retours notamment d’Allemagne sont très très bons, on espère qu’on aura des propositions qui vont venir de là. On espère jouer un maximum. Moi j’aimerais beaucoup mettre le pied au Maghreb pour jouer avec Arkan, ce serait vraiment une sacrée expérience. Et on n’est pas là pour refuser des plans, toute proposition est la bienvenue. 9 )Pour finir je vous laisse la parole libre pour si vous avez quelque chose à ajouter. M : On a donné le meilleur de nous-mêmes sur cet album. En tout cas pour ma part, moi qui suis rentré dans le processus de création à peine quelques mois avant l’entrée en studio et qui ai dû donc écrire des paroles et proposer des lignes de chant très rapidement. A mon niveau ça s’est fait dans l’urgence, je pense que ça se ressent dans l’écriture, qu’il y a quelque chose de plus sensible dans la manière que j’ai eue d’interpréter la commande qui m’a été faite. Comme pour Seth on m’a donné le thème de l’album et il a fallu que je rentre dedans. Et les contraintes qui étaient dues à la fois au temps, au processus d’adaptation au sein d’un groupe parce qu’il ne fallait pas que j’impose mon style mais me fondre dedans et au thème que je n’avais pas l’habitude de traiter m’ont amené à produire un travail dont j’étais très très fier. J’espère que les autres le sont aussi, jusqu’ici ils ne m’en ont pas dit du mal [rires de Manuel et Foued] On a fait un super album et j’espère que les gens vont prendre le temps de l’écouter au milieu de l’immense masse d’albums qui sort aujourd’hui. Il y a quelque chose de sincère qui est là sous leurs yeux et oreilles F : J’aimerais remercier tous ceux qui soutiennent Pavillon 666 et les webzines qui se battent pour donner de l’actu fraiche, intéressante, un peu inédite sur une scène qui est très très vive et très très riche. Je remercie tous ceux qui soutiennent le Metal de manière générale parce qu’on a besoin de vous et sans vous la musique n’a pas tout à fait le même sens. Merci pour ce que vous faites, continuer de nous soutenir on a besoin de vous et la scène a besoin de vous. Merci… et on continue ! Merci aux membres du groupe et à leur équipe d’avoir pu nous permettre de réaliser cette interview. |
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interview detail 2015