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Mise en ligne le : 24 septembre 2016  | Intervieweur : Azmep | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Les Parisiens de Gohrgone ont fait sensation au HeadBang Contest cette année et sont allés jusqu’en finale. Ils terminent leur deuxième album, Finis Ixion, qui sortira début 2017. Entretien avec Eddy (guitare), Thomas (chant) et Olivier (basse) autour d’un pichet de bière.


1) Vous arrivez à la fin de la production de votre album. De bout en bout il vous aura pris combien de temps ?

Eddy : On peut dire un an et demi je pense à partir vraiment du début de la composition en sachant qu’on a sorti A Divinis, le précédent album, il y a deux ans jour pour jour. On n’a pas mal tourné avec celui-là et il nous a fallu à peu près six mois pour nous remettre à la composition tout en continuant de tourner et essayer de promouvoir l’album. Donc ouais un an et demi comprenant le début de la composition avec les riffs de guitare et la batterie. Dans la foulée on a changé de line-up. [à Thomas] c’est là que tu es arrivé non ? Je ne me trompe pas ?

Thomas : Ouais je suis arrivé en avril 2015, un peu après que vous ayez commencé à composer.

Eddy : Voilà donc en gros il y a un an et demi on s’est mis à composer les guitares et la batterie, est arrivé Thomas donc notre nouveau chanteur et six mois après Olivier. Donc voilà : entre composition
et changement de line-up, un an et demi et on est prêts à sortir l’album.


2) Vous aviez une thématique autour de la Grèce Antique dans votre album précédent, vous l’avez reprise ?

Eddy : Sur cet album on a une thématique qui est vraiment très poussée. Chaque chanson est un épisode de l’histoire d’Ixion… Thomas tu nous racontes ?

Thomas : Ixion est un roi Grec très puissant et qui de par ses vices a sombré… vraiment comme une merde et s’est fait taper sur la gueule par Zeus entre autres qui lui a lancée aux trousses des divinités
persécutrices féminines qui s’appellent les Erinyes. Donc il va vraiment en chier : il se fait torturer mentalement et il finir clochard. C’était vraiment quelqu’un de très puissant avec toute sa fierté et ses richesses et qui va vraiment finir au plus bas. Il fait tellement pitié finalement que Zeus va avoir pitié de lui et le repêcher et malgré ça il va commettre des méfaits qui font qu’il va finir pour l’éternité dans les Enfers, fou et enchaîné pour l’éternité à une roue.
Donc voilà ça raconte toute cette histoire qui est donc une descente aux enfers de quelqu’un qui ne va jamais réussir à remonter la pente. Ça peut parler à plein de gens, ça peut évoquer plein de choses. Le long de l’album c’est raconté par ordre chronologique du point de vue de plusieurs protagonistes, des fois du point de vue d’Ixion qui est vraiment un personnage détestable – et moi j’adore parler de personnages comme ça, des gens les plus dégueulasses et qui souffrent quand même aussi – et aussi du point de vue des gens qui vont le juger, qui vont prendre un malin plaisir à le torturer au nom de la justice.


3) Et donc la composition se passe comment ? Le processus créatif est réparti au sein du groupe ?

Eddy : C’est assez spontané je dirais. En fait principalement Christophe (le batteur) et moi qui sommes les fondateurs du groupe apportons nos idées. On enregistre des petits riffs chez nous, sans que ce soit très bien enregistré mais on garde des idées, des genres de maquettes de plusieurs riffs comme idée de proposition. Et ensuite on voit ça tous ensemble, chacun y apporte son idée et la composition évolue au fur et à mesure du temps : « tiens ça ça ne va pas », on revoit telle ou telle chose, « moi j’aimerais plus un passage un peu plus comme ça ou dans tel esprit »… Et puis sur la composition en elle-même il y a Ben qui nous a rejoints pour ce dernier album là [ndlr : il n’avait pas participé à la composition du premier album même s’il faisait partie du line-up d’origine] et pareil on met nos idées en commun pour arriver à quelque chose.


4) Comment vous définiriez votre musique sur cet album ?

Thomas : Alors la musique sur ce deuxième album Finis Ixion ça reprend d’abord la formule du premier, à savoir des riffs lourds mid-tempo avec certains passages un peu plus aériens, atmosphériques. C’est assez influencé Death Metal mais c’est pas du Death pur et dur, il y a un peu de tout dedans. Sur ce nouvel album c’est un peu plus sombre et brutal. Sachant que l’ancien chanteur avait un style assez Core, un chant plus aigu, criard alors que moi j’ai un chant beaucoup plus Death. Et sur les riffs en eux-mêmes il y a des sonorités un peu plus malsaines et plus sombres, plus Black-Death que sur le premier album. Et à la batterie il y a du blast sur quasiment toutes les chansons ; enfin sur certains passages, ça reste assez dosé. Donc sur ce deuxième album ça a un aspect un peu plus extrême mais en restant dans le lourd, ça ne tombe jamais dans le technique et le démonstratif. Il y a des passages à la Obituary, Six Feet Under…


5) Avec ce qu’il s’est passé dernièrement, notamment le HeadBang Contest dont vous avez fait la finale nationale ce qui est tout de même une reconnaissance, vous commencez à avoir une notoriété qui se développe. Donc maintenant quels sont vos projets ?

Eddy : Sortir l’album tout d’abord.

Thomas : Et pour la sortie de cet album on a prévu plusieurs choses comme de tourner notre premier clip vidéo. Je pense que ça va nous prendre du temps, c’est la première fois qu’on fait ça. Il va falloir
prospecter, savoir comment on va procéder, s’intéresser techniquement à vraiment comment on va faire… On va sortir aussi une lyrics vidéo sûrement parce que ça marche bien et que c’est assez intéressant d’avoir les paroles pendant que le chanteur hurle. Ça peut un peu plus intéresser les gens sur le background, l’histoire qui est racontée.

Eddy : Ouais on pense que notre thématique vaut le coup de faire une lyrics vidéo.

Olivier : A la suite du HeadBang Contest on va partir à la recherche d’un label du coup.

Thomas : Oui et essayer d’accrocher avec un maximum d’organisateurs de festivals pour l’année prochaine. On en a fait quelques uns jusqu’ici et là on veut passer à la vitesse supérieure, essayer
d’en faire plusieurs en 2017 et pourquoi pas de renommée plus grande dans ce qu’on estime à notre portée. Pourquoi pas le Fall of Summer, ou même le Motocultor.

Eddy : On va contacter tous les fests réputés de France, de Belgique, des environs et puis si possible de plus loin à l’étranger et après… advienne que pourra !

Thomas : On va énormément démarcher avec cet album parce qu’on considère qu’on a atteint un niveau qui commence à être sérieux du point de vue de la qualité de la composition, de la prod et tout. Et aussi au niveau de la scène on commence à avoir une expérience, à maîtriser notre sujet donc là je pense qu’on peut prétendre à des festivals de calibre.


6) Je vous laisse le mot de la fin, si vous avez quelque chose à ajouter ou à dire.

Eddy : Ca va chier !

Thomas : J’espère qu’on va envoyer plein de parpaings dans la gueule de plein de gens dans le plus d’endroits possibles.

Olivier : On espère atteindre du monde oui, peut-être des fans de Metal plus extrême, des fans de pur Death, Black… Ramener un peu plus de monde un peu plus crade.

Thomas : Et par la même occasion tourner avec des groupes qui nous plaisent. On a envie de rentrer dans cette famille là, de faire le plus de concerts possibles avec de plus en plus de monde et de
s’éclater quoi. Comme une orgie, une orgie en live, une orgie musicale. Et enxxxer les oreilles de plein de monde.

Olivier : Avec des barres en fer rouillées !


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