T.A.N.K.

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Mise en ligne le : 05 septembre 2016  | Intervieweur : Azmep | Traducteur :

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
Vendredi 19 août 2016. Peu après qu’ils aient ouvert les festivités à Saint Nolff, j’ai pu m’entretenir avec Raf et Olivier, le chanteur et le bassiste de T.A.N.K.


1) Vous venez d’ouvrir ce Motocultor avec votre deuxième participation. A Chaud, est-ce que vous êtes contents de votre set ?

Olivier : Ouais c’était plutôt cool parce que c’était pas facile d’ouvrir le festival même si finalement c’est assez marrant de souhaiter la bienvenue aux gens sur ce genre d’événement. Il s’est mis à pleuvoir à peu près la même chose qu’il y a deux ans (ndlr : en 2014 le set de T.A.N.K avait dû être écourté par les intempéries) et au final on a passé un bon moment, on a passé un super concert. Il y avait un peu de monde et du coup ouais on s’est bien marrés. Et là le Motocultor prend du galon à chaque fois ; il y a des tentes maintenant, enfin des chapiteaux donc on est protégés de la pluie, ce qui est une bonne idée en Bretagne ! C’était vraiment cool.

Raf : C’est vrai que ça fait deux fois qu’on y joue et deux fois qu’il y a des torrents de flotte au moment où on joue donc là on est vraiment ravis de voir qu’il y a eu un gros investissement dans les tentes. Et comme il dit, c’est vrai qu’en Bretagne c’est vraiment une bonne idée de faire ça. Cette fois du coup c’était plutôt cool qu’il ait autant plu parce que les gens sont venus se réfugier sous la tente.
Il y avait vraiment beaucoup de monde donc on était ravis. L’équipe technique est vraiment au top, on sent qu’il y a eu un palier aussi de franchi là-dessus. Vraiment toute l’orga est nickel cette année il faut le souligner. Donc très très bon souvenir d’avoir joué ici aujourd’hui.

Olivier : [rire] Et maintenant on peut picoler !


2) Il y a beaucoup de doutes quant à l’avenir du Motocultor. Mais si le festival continue vous seriez d’accord pour revenir donc ?

Olivier : Nous on ne sait pas vraiment côté festivaliers comment ça se passe même si hier on a été boire des coups avec eux au camping et qu’on s’est bien marrés. Mais en tout cas en termes d’accueil des groupes on voit vraiment une évolution très significative et on ne peut que souhaiter que le festival continue. C’est vrai que la taille du festival est vraiment chouette, le tarif pour les gens est beaucoup plus accessible que celui du Hellfest… Donc oui nous on revient quand ils veulent sur le festival. Et on les remercie encore une fois de nous avoir programmés deux ans après notre dernier passage.


3) Ça va faire un an que Symbiosis est sorti. Est-ce que vous avez d’autres projets en cours, des enregistrements ou pour l’instant vous êtes juste focalisés sur le live et la lancée de
votre album ?

Olivier : En fait dans l’idée on essaie de repartir sur une autre tournée européenne donc on espère avoir quelque chose à annoncer mais en attendant on est déjà vraiment focus sur le prochain, on a déjà pas mal de compos en cours. A côté de ça on a des trucs un peu... secrets on va dire, qu’on ne peut pas annoncer tout de suite. On arrive à un point du groupe qui fait qu’il faut qu’on essaie de passer un palier supplémentaire, notamment à l’étranger, et on est en train de faire en sorte de pouvoir passer ce palier. Il y a des changements qui vont intervenir, qui sont nécessaires. Je ne peux pas en dire beaucoup plus mais on a vraiment une réflexion. Le groupe aura dix ans l’année prochaine. Si on fait le bilan, il a été exceptionnel pour nous ; on n’aurait jamais pensé faire tout ce qu’on a fait : le Wacken, le Hellfest, jouer ce matin au Motocultor devant des gens aussi tarés dans la fosse… On commence à faire un peu le bilan et on se dit que ce qu’il s’est passé ces dix dernières années c’était formidable. Maintenant on sait que la situation du Metal, notamment en France, elle est très compliquée donc on a des décisions à prendre et on est en train de manigancer la suite. On espère revenir à la rentrée avec plein de bonnes nouvelles.

Raf : En tout cas en ce qui concerne la compo on est incapables une date, un moment où on pourra éventuellement sortir un album ou quoi que ce soit mais clairement ça fait déjà un bout de temps qu’on s’est déjà remis à composer. C’était important pour nous de ne pas trainer après la sortie de Symbiosis, de déjà recommencer à faire des morceaux et on est en train de travailler là-dessus. Alors on n’a pas prévu de rentrer en studio tout de suite mais on a le matériel derrière.


4) TANK c’est un groupe qui a acquis une notoriété qui est encore en train de monter,notamment avec certains festivals à l’étranger. Comment ça se passe pour vous pour vous exporter ?

Olivier : Alors on a eu la chance que notre booker, qui est aussi celui de The Arrs, signe Soilwork. Ça nous a grandement aidés dans le fait de partir en tournée avec eux. Au-delà de ça nous on n’est pas des spécialistes de tout ce qui est business et cætera, c’est très compliqué de s’exporter à l’étranger parce qu’il y a énormément de bons groupes. Donc si tu es Français et que tu arrives il faut vraiment que tu aies quelque chose de très solide à proposer et surtout que tu aies les bons contacts, ce qu’on n’a pas forcément donc nous on est vraiment en train de travailler sur ces histoires de management, choper les bons contacts pour proposer ce qu’on fait en France à l’étranger. La tournée s’était super bien passée avec Soilwork, on sait qu’on a l’envergure pour aller plus loin mais c’est à nous de nous donner les moyens. On travaille là-dessus mais il n’y a pas de recette, il faut repartir du plus bas comme ce qu’on a pu faire en France et regravir les échelons.

Raf : Tout ce qu’on a acquis en France comme notoriété c’est peanuts sur les autres territoires qu’on vise, notamment l’Allemagne, la Suède, les Pays Bas… ils nous connaissent à peine, ils nous
connaissent parce qu’on a fait la tournée avec Soilwork mais il n’y a pas beaucoup de monde qui nous connait. Après ce qui est cool c’est qu’à chaque album les sorties sont un peu gonflées : le
premier n’est sorti qu’en France, le deuxième et le troisième ont commencé à sortir dans quelques pays européens et là le dernier est sorti dans pas mal de pays limitrophes. Ça avance doucement quoi. Nous on a toujours sorti nos albums en autoproduction, on a tout fait tous seuls et s’il y a des groupes qui veulent savoir comment s’exporter à l’étranger, nous on n’a pas la recette magique. Ce qui est sûr c’est que ce qui a marché pour nous c’est de se prendre en main nous-mêmes et de s’entourer de personnes compétentes dans les domaines où nous on n’est pas capables de bien travailler comme la promotion, le booking et ce genre de choses.

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