COMPUTERS KILL PEOPLE |
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Mise en ligne le : 01 février 2016 | Intervieweur :
Maulny77
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Un premier album en poche et quelques live promos livrés en amont et depuis cette sortie, les CKP sont venus porter des réponses à notre curiosité 01 / Peux tu nous présenter CKP Salut ! On se présente comme un groupe de rock alternatif mâtiné de stoner et basé sur Paris. Le groupe existe depuis 2010 en tant que projet. On a fait quelques petits concerts de « test » vers fin 2011, mais on a attaqué les choses sérieuses vers 2012, avec la sortie de notre EP The Fun Machine. Depuis, on joue régulièrement et notre premier album Silence Means Security, qu’on a entièrement auto-produit, vient tout juste de sortir. 02 / Quelles sont vos influences La plus évidente, celle qui revient souvent, c’est Queens Of the Stone Age. Mais pour être juste, j’aurais tendance à ajouter la scène de rock de la côte Ouest américaine dans son ensemble : Foo Fighters, Monster Magnet, … Tout ce qui est à la fois lourd et groovy en fait. 03 / L album est sorti depuis quelques semaines, peux tu nous en faire une présentation Il s’agit de notre premier album, alors c’est forcément quelque-chose d’important pour nous. Au-delà de ça, on a décidé de partir sur une nouvelle auto-production, comme on l’avait fait à l’époque de notre EP. Tout le défi était d’aller bien plus loin qu’on l’avait fait à ce moment là. On avait plus d’expérience, et aussi un peu plus de matos pour bosser dans le bonnes conditions. Ca n’a pas empêché la prod de durer 2 ans. C’est très long, mais c’était le temps nécessaire pour arriver à un résultat qui nous convenait vraiment. Après tout ce boulot, on est super fiers du résultat ! 04 / Comment se sont déroulé les travaux de composition et de production Avec cet album, on a cherché à aller au-delà de la simple « compilation » de morceaux qu’on avait écrits jusque là. Quand tu sors ton premier album, tu es toujours un peu contraint par les trucs que tu as déjà écrit. Dans notre cas, on a dû piocher dans des morceaux écrits au fil des années, à des périodes différentes, dans des états d’esprit différents … Ca se traduit par un panel de styles assez variés. Du coup, l’important a été de rendre tout ça cohérent, de créer une vraie narration. La plupart des anciens morceaux, comme « Parasite », ont été retravaillés en profondeur, pour leur donner plus d’efficacité qu’ils n’avaient dans leurs premières versions. On a aussi cherché à se concentrer sur le groove. Le fond de ma pensée, c’est que si un morceau ne te donne pas envie de bouger, alors c’est qu’il a raté son objectif. On a beaucoup travaillé là-dessus. Pour la prod, comme je te disais, on a fait le choix de tout faire nous-mêmes. Pas tant pour des raisons de budget (l’album nous a probablement coûté plus cher que si on avait été voir un ingé son) que pour des raisons de projet. On cherchait à produire un résultat vraiment solide, avec un son « pro », mais préserver le côté garage et « brut » qui nous caractérise sur scène. Et ça, on savait qu’on aurait du mal à y arriver si on ne faisait pas nous-mêmes. Au final, entre les 6 mois de pré-production, les 3 mois d’enregistrement, le mix et toute la période de « pré-lancement », on y aura passé 2 ans au total. Ce qui est un peu dur, quand tu passes autant de temps sur un seul projet, qui bouffe littéralement tout ton temps libre, ton énergie et tes nuits de sommeil, c’est de ne pas se perdre en route. Par exemple, on a dû entièrement refaire le mix 3 fois en partant de zéro, parce que le résultat ne nous convenait pas. Mais je crois qu’on a vraiment réussi à atteindre ce qu’on visait au départ. Du coup, j’ai un peu l’impression d’être au bout d’un marathon. Je suis à la fois heureux et soulagé que ce soit sorti et que le résultat soit à la hauteur de nos espérances ! Mais aussi, paradoxalement, un peu triste que ce soit fini, parce que cet album m’a vraiment accompagné partout pendant toute cette période. 05 / Les démos étaient elles finalisées ou une assistance à été opérée lors de la production Quand on est entrés en studio, les morceaux étaient déjà tous finalisés et bien fixés. On avait fait toutes les pré-prods, donc on savait déjà bien où on allait ! Vu qu’on a tout fait nous-mêmes dans un certain huis clos, la question ne s’est de toutes façons pas vraiment posée. On a juste essayé de le faire écouter un peu autour de nous, pour avoir des avis extérieurs quand-même. 06 / Quel est le concept autour du computer A la base, les ordinateurs étaient véritablement des machines à tuer. C’était des inventions militaires, qui avaient pour but de faire, entre autres, des calculs balistiques. Le nom du groupe évoque ça. On a eu envie d’affirmer ça dans le visuel de l’album. On s’est basés sur l’iconographie du projet Manhattan, qui a donné naissance aux armes nucléaires et qui s’est massivement appuyé sur les premières avancées en termes d'informatique. On s’est appuyé sur des images d’époque pour mettre ça en scène. Puis ça tombait assez bien parce que ça collait avec notre façon un peu old school de s’habiller sur scène, mais aussi d’aborder notre musique. Le titre de l’album lui-même, Silence Means Security, est un slogan de cette époque. Il était placardé sur les sites sensibles de ce projet. Il avait pour but de prévenir les risques d’espionnage. L’idée était de dire « faites gaffe à ce que vous dites, des oreilles indiscrètes pourraient vous entendre ». Quelque-part, ce nom faisait parfaitement le lien entre cette réalité historique et notre propre démarche : on a tous des jobs et des vies à côté. On aurait parfaitement pu faire le choix de la sécurité, de rester dans nos petites routines faciles et rassurantes, mais on a tous préféré sortir de là, faire un truc un peu différent. D’une certaine façon, on se dit que la majorité des gens se résolvent au silence pour préserver leur sécurité. (qu’elle soit financière, sociale, ou physique) C’est un parallèle qui nous a parlé. 07 / Il existe une ambiguite certaine entre Ckp et les samples utilises dans votre son Je ne suis pas tout à fait certain de voir de quels samples tu veux parler, mais c’est vrai qu’on a usé de quelques trucs de prod, en particulier Guillaume, qui a une vraie facilité à bosser des sons un peu trippés. Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’il y a effectivement une certaine ambigüité qu’on aime bien entretenir et sur laquelle on aime bien jouer. On n’hésite pas à manier le double-sens, que ce soit dans nos textes ou quand on essaie de prendre les gens à revers dans nos morceaux. Mais c’est aussi un truc sensible dans le nom du groupe ou le titre de l’album. Par exemple, beaucoup de gens pensent qu’on fait de l’électro et sont assez surpris quand ils nous voient sortir les grosses guitares. C’est un truc qu’on a toujours assumé. 08 / Quelle est l actualite scénique du groupe Elle se densifie en ce moment ! On a plusieurs dates en février sur Paris et sa région (le 10 au Gibus Café et le 12 à Covent Garden). On a aussi une date à Douai le 26 mars. On va en profiter pour essayer de passer vers Lille le 25, mais là-dessus, je ne peux rien annoncer de précis. On a d’autres belles dates qui se préparent sur le courant de l’année et sans doutes quelques festivals. On est en train de voir pour participer au off du Printemps de Bourges, mais je peux pas trop en dire plus pour l’instant. On tient un agenda à jour sur notre site et on fait toutes les annonces via notre page Facebook. Je vous invite à y jeter un oeil. 09 / Merci pour cet échange, je te laisse le soin de porter les mots de la fin Déjà remercier Pavillon pour ce que vous faites. On a besoin de plus de sites comme ça. Et aussi de toujours plus de mecs pour faire de la musique. C’est quelque-chose qui change vraiment des vies, dans le sens positif du terme, alors rock on ! |
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interview detail 2015