CHRONIQUES DE LIVRES
JOHN COLLIS Chuck Berry Le Pionnier Du Rock [ 2008 ] |
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pages Style : Musical Rock |
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Chronique : 31 mai 2009, réalisée par Black.Roger | |||
Camion Blanc édite pas mal d'ouvrage ayant trait de près ou de loin à la "Rock Music" en général. L'hiver dernier (fin 2008) voit la sortie d'un nouveau pavé de 395 pages consacré à Chuck berry par l'auteur Anglais John Collis. John Collis est critique musical et écrivain. C'est aussi un fan de toujours de Chuck berry. Il est entre autres l'auteur de "The Rock Primer, "The Story Of Chess Records" et de biographies d'Ike Turner et de Van Morrison. Il vit à Londres. Le livre qui nous intéresse aujourd'hui s'intitule tout simplement "Chuck Berry, Le Pionnier Du Rock". Avant d'aller plus loin dans cette chronique, je vais ouvrir une grande parenthèse car la mention "Pionnier du Rock" m'a en quelque sorte fait bondir ! Je me devais donc de réagir un peu et dans le but d'éclairer la lanterne de tous ceux qui lirons cette oeuvre, Je vais me permettre de changer le titre en disant "Chuck Berry, l'un des Pionniers du Rock". Car en effet si ce bon vieux Chuck qui arrive dans sa 83ème année maintenant a largement contribué à la naissance de ce que l'on appelle le rock n' roll, il n'est pas le seul à en retirer les "bénéfices", et la notoriété. L'auteur dans son ouvrage parles assez souvent d'autres musiciens connus dans le style et dans les années 50, tels Little Richard, Bo Didley, Jerry Lee Lewis, mais ignore pratiquement certains autres qui à mes yeux sont très importants mêmes si ils ont disparus prématurément. Ce sont Buddy Holly, GeneVincent et Eddie Cochran. Il faut savoir que losque Chuck Berry sortait son célèbre Maybellene, à la même époque, la même année aussi (1956), ces trois autres "pionniers" sortaient des titres qui eurent un sacré poids dans le genre, tel "Be Bop A Lula" pour Gene, "Peggy Sue" pour Buddy et "C'mon Everybody" pour Eddie. Si les Rolling Stones ont repris largement des morceaux de Chuck (les Beatles dans une moindre mesure aussi), il ne faut pas oublier que les Stray Cats dans les années 80 adoraient Gene et Eddie au point d'en faire un titre de leur répertoire. En 1970, sur scène, Led Zeppelin reprenait facilement "C'mon Everybody" et "Something Else" de Cochran, alors qu'en France dans les années 60, Eddy Mitchell faisait la version française de "Be Bop A Lula" et Johnny Hallyday celle de "Something Else" de Eddie Cochran. Quant à Elvis Presley et Bill Haley eux, donnaient plutôt dans un certain rock country. Mais n'oublions pas que dans les années 50 Elvis était le blanc qui chantait comme un noir et Chuck le noir qui chantait comme un blanc. Cette parenthès un peu longue, je vous l'accorde, était nécessaire avant d'entrer de plain pied dans la critique du livre sur Chuck berry. L'auteur ne cache pas son admiration pour Chuck, c'est un fait. Mais il a su faire le parallèle entre la musique noire "rythm' n blues" de l'époque des fifties et le côté country, une passerelle en quelque sorte. Chuck a su réconcilier en fait les deux communautés l'une noire et l'autre blanche à travers les riffs de sa guitare et ses chansons qui s'adressaient à tous les publics, les jeunes principalement. C'est état de fait est bien analysé dans le livre. L'auteur s'est surtout employé, à travers les interviews des musiciens, tourneurs et labels de l'époque, à nous dresser un portait réaliste de Chuck. Chuck, qui a déjà publié son autobiographie il y a une dizaine d'année. Cet ouvrage nous dévoile étape par étape, titre par titre, la carrière du musicien, mais aussi tout ce que ladite autobiographie nous cache involontairement, mais aussi volontairement. Car nous avons la preuve maintenant que notre pionnier du rock était un personnage manipulateur, calculateur qui masquait beaucoup de choses qui auraient pu porter préjudice à sa carrière, mais surtout à ses intérêts (surtout financiers). Alors, qui était-il donc tout au long se sa vie, musicien de génie, opportuniste, agent immobilier, homme à femme aux dérives sexuelles ? Un peu tout ça en fait, et John Collis, lorsqu'il a écrit ce livre, a dû avoir bien des surprises en notant les dires et affirmations de ceux qui ont côtoyé et vécu avec notre rocker, sincère à certains moments mais aussi roublard le plus souvent. Chuck s'en est bien sorti finalement, car après des concerts mémorables (sur les 4600 effectués à ce jour) ont peut citer le Festival Peace & love de Toronto en 1969 organisé par John Lennon et celui de 1972 au Stade de Wembley à Londres où Chcuk à lutté pied à pied pour s'imposer sur scène, car les autres "kings of rock auto proclamés) comme Little Richard et jerry Lee lewis avaient éssayé de lui voler la vedette. John Collis, malgré donc son admiration avouée pour le rocker, retrace avec objectivité les moments forts et moins forts, de la carrière du pionnier et n'hésite pas à nous faire part d'épisodes se voulant un peu "dégueulasses" qui nous interpellent fortement sur l'identité du bonhomme et de sa face cachée. Nous pouvons donc affirmer que le portrait brossé par l'auteur est sans concession et se situe au plus proche de la réalité avec ce souci de vérification croisée de toutes les déclarations recherchées méticuleusement par l'auteur de ce livre portrait. En fin de lecture je me suis évidemment posé la question de savoir à qui pouvait s'adresser ce livre. Et bien tout d'abord à tous ceux qui ont connu les premiers balbutiement de notre musique préférée, mais qui ne sont pas rebutés par un certain côté historique et parfois long dans les détails. Il est conseillé également à tout une jeune génération actuelle de musicien en recherche des racines d'une musique rock qui n'a pas cessé d'évoluer et de se transformer, depuis les années 50 et qui a engendré beaucoup de styles allant du rockabilly au métal extrême en passant par le hard-rock à mi-parcours. Et puis tout simplement, je pense que ces 395 pages seront dévorées par tous les curieux mélomanes qui se demandent pourquoi tel musicien plutôt qu'un autre a su se rendre célèbre... |