CHRONIQUES DE LIVRES
SUSAN MASINO AC/DC Let There Be Rock [ 2010 ] |
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436 pages Style : Biographie |
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Chronique : 16 janvier 2011, réalisée par Chart | |||
Susan MASINO est une fan qui s’adresse aux fans. Son parcours en tant qu’écrivain est assez bref. Son style s’est plutôt développé lors de sa carrière d’une trentaine d’années en tant que journaliste rock. Cela l’a amené à croiser les plus grands dont ce petit groupe australien qui, dans la seconde moitié des années 1970, ne représentait pas vraiment grand-chose lorsqu’ils parcouraient les Etats-Unis pour la première fois. C’est à ce moment-là, en 1977, que Susan a eu l’occasion de rencontrer et de sympathiser avec ce qui allait devenir par la suite l’un des plus grands groupes de rock. « AC/DC Let There Be Rock » est à la fois une biographie du groupe et une série d’anecdotes plus personnelles autours de cette amitié, de cette relation avec nos australiens préférés. Afin de mieux approcher un groupe et sa carrière, rien de mieux que de se pencher sur une biographie bien fournie. L’histoire d’AC/DC est longue et son impact sur le monde du rock ou du metal aurait de quoi remplir un sacré paquet de livres. Ce n’est pas le parti pris ici, un chapitre par album du groupe pour retracer l’histoire de ces australiens. On passe sacrément vite sur les anecdotes studios, la vie plus personnelle du groupe et bien d’autres choses. C’est très légèrement frustrant car des fois on aimerait en savoir plus. Certes, c’est nettement plus développé qu’un article de Wikipedia mais tout de même. C’est un peu trop rapide pour que l’on se sente complètement rassasié. Mis à part cette frustration, il faut avouer que moins on en dit et moins on a des chances de dire n’importe quoi. De ce côté-là, Susan MASINO reste le plus factuel possible. On sent que l’auteur a voulu coller au mieux à son sujet. C’est certainement une bonne chose car cela évite de propager des rumeurs insensées, notamment sur la mort de Bon Scott qui cette fois apparaît nettement moins folklorique que ce qui se propageait dans la rumeur. Et si vous voulez savoir ce qui s’est réellement passé et bien je vous laisse le plaisir de commander cet ouvrage. Si l’on suit avec le plus d’exactitude possible le parcours du groupe, Susan MASINO intervient en tant que fan et ami du groupe lorsque son propre parcours croise celui de ses musiciens. L’auteur prend la peine de changer de style d’écriture et s’implique émotionnellement dans le texte. C’est à mon goût les meilleurs passages du livre. En effet, un témoin qui raconte ce qu’il vu vous fait forcément partager un moment d’intimité privilégié que des milliers de personnes rêveraient d’avoir. AC/DC est un groupe qui malgré tout fait assez peu parler de lui sur la place publique. Ce sont vraiment les antipodes de quelqu’un comme Axl Rose en terme médiatique. Leur discrétion ne signifie pas que le groupe vit reclus à l’écart des gens qui le suivent. Au contraire, ce sont des personnes qui ont su garder leur intégrité et rester fidèles à ce qu’ils sont au plus profond d’eux-mêmes, des rockers qui vivent par et pour la musique en sachant tout ce que cela implique, des personnes simples dévouées à ce qu’elles ont la chance de partager avec ceux qui les suivent. Forcément, lorsqu’une personne assez proche du groupe prend la peine de vous donner les détails de leurs échanges, vous ne pouvez qu’appréciez. C’est sûrement la manière la plus pertinente d’en apprendre un peu plus sur leur personnalité. Ceux qui ont envie de voir d’un peu plus prêt l’histoire d’AC/DC ne devraient pas être déçus par ce livre. Comme je l’ai dit plus haut, ne cherchez pas trop les anecdotes croustillantes, il y en a très peu. On suit pas à pas l’histoire du groupe en suivant les grandes lignes sans jamais trop rentrer dans les détails. Peut-être que d’autres biographies sont meilleures pour en apprendre un peu plus mais en tout cas, il y a un effet que l’on ne pourra pas nier, c’est cette envie de retourner chercher ses vieux albums du groupe et de s’y replonger. Cet univers sent toujours aussi bon la sueur, la sincérité, la bonne énergie, bref, le rock n’ roll tel qu’on l’aimerait le voir plus souvent. |