SEPTIC FLESH - VALENCIENNES Avec : SEPTIC FLESH, SVART CROWN, W.EB, VALET PARN |
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Date du concert : 20-05-2011 | |
Lieu : La Péniche Igelrock - [ 59 ] | |
Affluence : N.C | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 28 mai 2011 , réalisée par borgir62 - Photographe : Borgir62 | |
A peine un mois après les avoir vu lors du Chaulnes Metal Fest, SEPTICFLESH et SVART CROWN posaient leurs valises à Valenciennes, plus précisément à la Péniche IGELROCK, qui est en quelque sorte la seule place forte du metal dans la capitale du Hainaut Français. Ayant eu l'occasion d'apprécier les derniers gros concerts entre ces murs, j'étais plus que sceptique quant à la venue de ces virtuoses grecs. La Péniche ne brille pas pour la qualité du son, et nombreux sont les groupes qui s'en plaignent. C'est ainsi que Benighted récemment, lors du "Unleash The Hostile Tour"avait passé plus d'une heure pour faire les derniers réglages, afin d'obtenir un son relativement correct. A Chaulnes, le son avait notamment permis à Septicflesh de proposer un show magnifique, marqué par la présence exceptionnelle de Sotiris. Mais avant cela, parlons des deux premiers groupes, que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam.
VALET PARN est le premier groupe à se mettre en action. Une petite présentation s'impose: les grecs évoluent dans une sorte de Heavy Progressive, à quelques encablures d'Evergrey notamment. Les Hellènes ont sorti récemment un album, "Riddle Figure" co-produit par Fotis, batteur de Septicflesh. Ce partenariat justifie donc légèrement la présence de Valet Parn sur cette tournée. Et si on tient compte du lien de parenté existant entre Fotis et le chanteur de la formation, on tient là la réelle explication. Car de ressemblances entre Valet Parn et un des 3 autres groupes de la soirée, il n'y en a pas. Pour autant, cela ne semble pas déranger la formation menée par Steve Venardo et elle propose un show qui, dans un autre contexte, serait sans doute mieux passé. En effet, le style déployé n'ayant pas vraiment de rapport avec ce pourquoi le public s'est déplacé ce soir, on sent un léger blocage. On dénotera déjà un gros problème au niveau du son, et même les spots light seront décevants, puisque le groupe évoluera bien longtemps sous un spot bleu et un autre rouge, tout deux fixes pendant la moitié du set... Ce sera également l'occasion de découvrir George Emmanuel, technicien de Septicflesh, et d'apprécier ses prestations au sein d'un groupe (il joue aussi pour Chaostar). A revoir dans d'autres conditions, car ayant jeté une oreille sur leur nouvel album, ça sonne bien mieux en studio que dans la cale de l'Igelrock.
C'est ensuite aux grecs de W.E.B de monter sur l'estrade. La salle se remplit petit à petit, mais sans pousser le vice et compter précisément, on ne doit pas dépasser les 30 personnes à ce moment là. Dommage pour les habituels spectateurs qui ne daignent participer que lorsque les têtes d'affiches se présentent, passant à côté de belles surprises. W.E.B fera parti de ces dernières. Heureusement, leur prestation sera telle qu'un bon nombre de spectateurs quittera le pont de la péniche, pour assister au concert. Dix années d'expérience déjà, et pourtant je suis prêt à parier que je n'étais pas le seul à ignorer l'existance d'un tel groupe. Proposant un black/dark metal enrichi de samples symphoniques du plus bel effet, la formation impressionne et la maigre assistance présente à cette heure a tout le loisir d'apprécier un style plus proche de Septicflesh que ce que nous avions pu écouter auparavant. Cinq petits morceaux, pas plus, issus des albums "Don't Wake Futility" et "Jesus Heist", que je jugerai des plus prometteurs. On ne pourra qu'apprécier ce côté mélodique renforcé par une batterie bien puissance, cette basse bien groovy, le tout renforcé par un chant assez classique mais diablement efficace ! W.E.B nous envoie une énorme claque, et fait regretter aux touristes le fait d'être rester trop longtemps à l'extérieur, car un concert, ce n'est pas qu'une tête d'affiche, c'est également des premières parties qui peuvent vous surprendre !
On entre dans le vif du sujet avec ce qui doit être une grosse prestation, puisque SVART CROWN, qui bénéficie d'une renommée grandissante, à juste titre, prend place. Et là, l'horreur s'intensifie... Bien que les membres du groupe demanderont à de nombreuses reprises des réglages, l'ingé-son fera preuve d'incompétence, ou le sourd, que sais-je, et la formation française bénéficiera d'un son que je qualifie sans hésiter d'indigne, voire même d'irrespectueux. Car en dehors de ça, la formation assure un set qui aurait dû être de qualité, ça ne fait aucun doute. A titre de comparaison, lors du Judgment Tour avec T.O.O.A et Livarkahil, j'avais trouvé la formation peu convaincante, relativement statique sur scène, et ne véhiculant pas énormément d'émotions. On change du tout au tout ce soir, et c'est impressionnant de voir une formation aussi redoutable sur scène. Quand vous vous prenez d'entrée un "Colosseum" dans les dents, impossible de ne pas comprendre que ce groupe est talentueux. A grand coup de headbangs, JB et ses acolytes tentent tant bien que mal de transformer cet ensemble brouillon en quelque chose de potable, mais rien n'y fait, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, et malgré leur bonne volonté, les membres de Svart Crown ne pourront réaliser l'impossible. On retiendra donc principalement la richesse des compositions, la débauche d'énergie de Clément et consort,. Néanmoins, et c'est même assez étonnant, le public semble apprécier en dépit de ce problème de son, et aura réservé un accueil plutôt bon (pas une ambiance exceptionnelle, c'était mort de ce coté là, mais les applaudissements accompagneront la sortie de ces malchanceux talents). Bref, Svart Crown méritait tellement mieux.
Après avoir assisté à une véritable mascarade niveau réglages sonores, j'étais plus que tendu à l'idée de voir SEPTICFLESH monter sur scène. Ces virtuoses nécessitent un son des plus carrés, et la légère appréhension du début de concert tenait désormais du stress. Pour recadrer un peu les choses, Septicflesh est actuellement en pleine tournée pour promouvoir son dernier chef d'oeuvre "The Great Mass" (et je n'exagère pas quand je parle de chef d'oeuvre). L'intro de "The Vampire Form Nazareth" se fait entendre, et c'est une salle fournie comme rarement à l'Igelrock qui accueille la tête d'affiche. Le charisme de Seth n'est plus à présenter, tant ce dernier est communicatif avec le public, et il ne se gène pas pour le démontrer une fois de plus. Sur ce premier morceau, le son fait déjà défaut, même si l'ingé-son sera, à ce moment là, celui de Septicflesh. Les samples peinent à se faire entendre, et ce sera une critique sur l'ensemble du show proposé. On atteindra même des sommets sur "Oceans Of Grey" avec les samples d'Iliana qui passeront presque aux oubliettes. En bordure de scène, le chant de Seth est des plus audibles, c'est une autre histoire quand on se rapproche du bar, où le son semble saturer (c'est donc une bonne raison pour rester au premier rang). "The Great Mass" et "Communion" sont bien représentés ce soir, et c'est avec énormément de plaisir que l'on retrouve des morceaux comme "Lovecraft's Death" et "We, The Gods". Ce concert sera également l'occasion de faire un grand bond en arrière puisque l'on peut saluer la présence de "Esoptron". Sur chaque morceau, la déception se mêle à l'incompréhension. Comment un tel groupe peut-il subir un tel son? Pour autant, on pourrait également se demander comment un groupe qui dois jouer dans de telles conséquences, fait-il pour impressionner tout son monde ? Car soyons honnête, le public est sous le charme, et un grand nombre de ces dames n'aura d'ailleurs d'yeux que pour Seth et Fotis (ça ne se cantonnera d'ailleurs pas uniquement aux dames, un grand nombre de "A Poils !" aussi stupides qu'inutiles émaneront de voix plus viriles). A l'exception de Seth, c'est tout un groupe qui impressionne. La chevelure de Cristos n'a d'égal que son talent et ce véritable génie reste trop souvent dans l'ombre de Seth (et je ne parle même pas du jeu de lumières, éclairant constamment ce dernier, au détriment de ses collègues). Le remplaçant de Sotiris alterne quant lui de gros headbangs et des regards très sombres, qui mettraient presque mal à l'aise. Heureusement, les deux guitaristes jouent à la perfection, le tout renforcé par la batterie surpuissante de Fotis. On approche tout doucement vers la fin du concert, et c'est le moment choisi par Seth pour s'adresser directement au public. Un discours touchant, nous rappelant l'attachement du groupe pour la France, notamment grace à Holy Records puis Season Of Mist... De là à dire qu'il s'agissait du même discours qu'il y a un mois à Chaulnes, je ne m'y risque pas, mais il y ressemblait curieusement, à un ou deux mots près... Mais l'important c'est l'intention n'est-ce pas ? Puis, le morceau que la majorité semblait attendre: "Persepolis" qui sera l'occasion de lancer un wall of death, plutôt bien suivi je dois l'admettre ! Comment pourrait-il en être autrement avec une telle merveille, venant clore le show ? Bien évidemment, un rappel est de rigueur et "Anubis" puis "Five-Pointed Star" feront office de bouquet finale. Un groupe comme on les aime, jouant avec le sourire aux lèvres, tourné vers le public.
Quatre bons groupes auront remuer la péniche ce soir. Les prestations furent bonnes, voire même excellentes, et il ne fait aucun doute que cette soirée aurait pu (dû?) être mémorable. Mais avec un son aussi décevant (et je pèse mes mots), on ne peut pas se satisfaire d'une telle soirée. Néanmoins, un grand merci à Xav de Wolves Of The Underground, ainsi qu'à Garmonbozia.
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