SYBREED - PARIS
Avec : SOUL BETRAYED, MAGOA, T.A.N.K, BEYOND THE DUST, SYBREED
  Date du concert : 17-04-2011
  Lieu : Glazart - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.oragerock.com/
 
 
 
  Chronique : 26 avril 2011 , réalisée par GOHR - Photographe : GOHR
   

La dernière date parisienne de SYBREED remonte à une première partie de IN FLAMES, en fin 2009 au Bataclan. C’est donc dans l’ambiance plus intimiste du Glazart que la formation est revenue le week-end dernier, en tête d’affiche, entourée de nombreuses valeurs montantes du métal parisien.


 


La première d’entre elle n’est autre que SOUL BETRAYED, formation dont les influences scandinaves sont extrêmement marquées. Plutôt que de nous interroger sur la légitimité d’un tel groupe en ouverture de SYBREED, nous constaterons un show carré et des compositions efficaces, bien que peu originales. Le public est dans l’ensemble réceptif, mais une barrière invisible semble être installée entre la formation et le reste de la salle. Au fond quoi de plus normal qu’une attitude froide aille de paire avec une musique qui l’est aussi… un show intéressant donc, mais à revoir avec une affiche plus appropriée.


 


Après un court changement de plateau c’est à MAGOA de monter sur scène. Fort de la sortie d’un premier album, la formation a visiblement très envie d’en découdre avec le public parisien. Mission accomplie puisque son Thrash/death groovy se communique très aisément avec le public. Il faut dire que toutes les compositions de MAGOA n’ont qu’un but : l’efficacité. La formation pourrait faire penser à un curieux mélange de PANTERA et ZUUL FX. Gardez les riffs catchy du premier et associez-y le côté synthétique du second. Quoiqu’il en soit de ces comparatifs, le groupe assène avec simplicité des compositions dont les riffs vous incitent à vous briser la nuque ce qui sera suivi par quelques excités dans la fosse. Une bonne découverte.


 



 


Le passage de SOUL BETRAYED à MAGOA signifiait le passage à une musique groovy, or c’est bien le même mouvement qui continue avec l’arrivée de T.A.N.K. Cela fait bien deux ans que je n’avais pas vu le groupe sur scène et force est de constater que les jeunes gens n’ont pas chaumé. Leur musique est plus précise, plus efficace, plus carrée… cela en est même blasant pour le chroniqueur sadique qui cherche la petite bête. Cela étant, quoi de plus normale que cette progression ? Avec un batteur qui joue dans ZUUL FX et un guitariste qui leur a déjà servi de remplaçant l’autre jour au Zénith, il est normal que la formation tire un bénéfice de ses expériences. Musicalement, la formule est restée la même. Il s’agit d’un Thrash/death doté d’un feeling Rock’n’roll, une formule convenue certes, mais qui bien appliquée fait des dégâts. Cela est justement le cas, « bravo les gars ! »


 




 


Retournons à présent à une musique plus froide, celle du Death technique « messhuggien » de BEYONG THE DUST. Malgré un début assez catastrophique avec le décès d’un guitariste, la formation fait parler d’elle depuis quelques mois avec un Ep de qualité à l’appui. Malgré des rythmiques assez complexes, la formation exécute un show carré et n’a aucune difficulté à occuper parfaitement l’espace scénique. Le point fort du groupe réside dans sa faculté de passer soudainement du Métal le plus extrême à une musique mélodique, presque ambiante, portée par quelques chants clairs percutants, disséminés parmi les growls. Soulignons l’intérêt d’avoir deux chanteurs. Tout d’abord quand les deux timbres n’ont rien à voir, cela a beaucoup d’impact au niveau de la musicalité, de l’harmonie des voix. Ensuite c’est toujours intéressant scéniquement, quoique ce soir cela soit presque handicapant en raison de la petitesse de la scène.


 





 


Après ce bal des groupes parisiens, c’est aux Suisses de SYBREED de porter le clou du spectacle. Comme d’habitude les balances ne jouent pas en faveur du quatuor dont le son est toujours aussi brouillon. Quelle difficulté que de retranscrire le groove de ses albums sur scène ! Il y a fort à parier que ceux qui ne connaissent pas au préalable les morceaux de SYBREED ne doivent pas comprendre grand-chose à ce qui se passe. Malgré une imagerie toujours froide, entre New/wave et gothique, la formation est toujours aussi sympathique et communicative. Bien que la set liste mette en avant le dernier album en date « Pulse of an Awakening » les genevois font régulièrement des détours vers leur deux premiers albums, en omettant les singles qui ont fait la renommée du groupe comme « Re-evolution » ou le puissant « Revive my Wounds ». Malgré un show carré (mis à part un chant des fois très limite), la formation ne parvient pas vraiment à surprendre et semble se reposer sur ses acquis. Vivement un prochain album de qualité, afin de remettre un peu de piment.


 





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