NARGAROTH – PARIS
Avec : NARGAROTH, CHAOS INVOCATION, POSTHUM, DUNKELNACHT
  Date du concert : 14-04-2011
  Lieu : Le Glaz'art - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.myspace.com/rockimpactagency
 
 
 
  Chronique : 22 avril 2011 , réalisée par Ssly69 - Photographe : Ssly69
   

Retour au Glaz'art ce soir, avec une nouvelle fois une soirée qui s'annonce très sombre, car sous la houlette du Black metal ravageur qui nous sera fourni par non pas trois, mais bien quatre groupes. Une fois n'est pas de coutume, la foule semble s'être déplacée pour cette date pour laquelle les Allemands de NARGAROTH sont rois, supportés pour l'occasion par leurs compatriotes de CHAOS INVOCATION, les norvégiens de POSTHUM et les français de DUNKELNACHT, rien que ça! Cette soirée s'annonce bien, mais déjà un point noir : l'ouverture des portes alors que sur les billets, elle est annoncée à 19h, une demie heure de plus sur les flyers, et sur le site de la salle celle-ci était annoncée à 20h. C'est finalement peu après 20h que les portes s'ouvrent, juste ce qu'il fallait pour achever de nous rendre impatients.


 


Motivés par les balances que nous avons pu entendre tout en attendant, il faut encore attendre que tout le monde ait pu entrer dans la salle avant que le 1er groupe ne prenne place, soit vingt minutes plus tard. Ce temps nous aura permis d'admirer le superbe support de micro utilisé par le chanteur de DUNKELNACHT, en effet, celui ci est fait de tout et n'importe quoi : ressorts, robinetterie, outils en tout genre, et surtout cette lame de scie circulaire surmontée de plateaux de vélo et d'un crucifix doré... C'est donc avec cet ustensile pour le moins inédit que le remplaçant de Déhà va nous pousser la chansonnette. Et pour ce qui est de pousser, il pousse. Et fort en plus, Frost avait fort à faire pour maintenir le niveau, et à mon goût c'est chose faite, l'ingé son ayant tou calé comme il faut, on peut entièrement profiter de sa voix qui semble de suite au top. Les autres membre paraissent aussi en forme, et Max Goemaere qui a rejoint le groupe pour l'enregistrement de l'album "Atheist Dezekration" sera finalement resté pour assurer cette tournée, et j'ai envie de dire tant mieux. Sa technique est affutée, et il semble prendre plaisir à martyriser ses fûts, ce qui aura pour effet de nous en mettre plein les oreilles. Leur set sera donc court mais bon, la soirée s'annonce on ne peut mieux.


 




 


On débarrasse la scène, une mise en place plus ou moins rapide, et ce sont les norvégiens de POSTHUM qui prennent place devant nous. Le public n'a pas eu le temps de trop refroidir, par contre le micro semble avoir plus de mal à se remettre dans l'ambiance. Les premières minutes semblent difficiles pour Jon dont la voix est difficilement audible. Cependant le problème sera rapidement réglé et nous pourrons enfin profiter à fond de l'ensemble du groupe. Niveau musical, le coté légèrement "groovy" calme trop le jeu en comparaison de ce que nous ont offert leurs prédécesseurs. Le jeu de scène semble aussi moins présent, toutefois la qualité musicale sera quand même des plus appréciable. La montée sur scène d'un trouble fait venu annoncer au groupe plus tôt que prévu que le prochain morceau sera le dernier, on ne pourra qu'être déçu de ne pas pouvoir en profiter plus. La durée de leur set sera sensiblement la même que celle des frenchies, dommage pour un groupe dont on ne sait pas quand une autre occasion se présentera pour les revoir.


 




 


L'installation de CHAOS INVOCATION se fait plus dans les décorations que dans le matériel, nous aurons donc droit à de magnifiques bougies dans leur chandelier en fer forgé, quelques crânes d'animaux (en plastique dites vous?) sur le devant de la scène, une mystèrieuse boîte dont le contenu reste incertain, et collés à la grosse caisse, un calice attenant à une bougie, et ce qui semble être de l'alcool à brûler. Les spéculations vont donc bon train sur ce qui va nous être offert pendant le set... C'est avec tout ceci bien en place que le chanteur nous apparaît, vétu d'une cape et le visage masqué. Pour l'occasion, il s'est aussi encombré d'une urne funéraire qu'il brandira fièrement devant le public. Après cette sympathique intro, les choses sérieuse peuvent commencer, le show ne sera pas sanglant, mais sombre à souhait. On en revient à du black metal bien plus violent que ce que nous ont offert les norvégiens, le show est bien présent, et le public en profite autant que possible, le pit prend un peu d'ampleur, au point que se tenir devant la scène tout en évitant les coups devient difficile. Le groupe nous offre toute la noiceur que leur répertoire contient, cette formation aura décidément fait le nécessaire pour satisfaire le public.


 




 


Quelques minutes plus tard, et après quelques essais, les lumières sont encore allumées lorsque les deux guitaristes et le batteur de NARGAROTH montent sur scène. Ce sera finalement une fausse alerte, il s'agissait en fait des derniers réglages du groupe, il faudra encore attendre cinq bonnes minutes avant de voir Ash monter sur scène. Ce dernier annonce de suite la couleur, et ce sera le noir, encore une fois la violence est de mise, et "Black metal ist krieg" ne nous permet pas de nous tromper. Il n'en faudra pas plus au public pour que le pit reparte de plus belle, il est l'heure de se déchainer. Alors que nos oreilles continuent de subir les assauts de cette musique brutale, le public commence à s'amenuiser, en effet, au vu de l'heure avancée (bientôt minuit), et les transports se commençant à se faire rares, on voit de petits groupes quitter la salle en cours de set. Le spectacle n'en patira pas, et la lame tenue en main par Ash ne fera qu'enthousiasmer de plus belle les personnes encore présentes dans la salle. C'est finalement vers minuit dix que les lumières se rallumeront, la salle se vide rapidement, étant en semaine, beaucoup reprendront le travail demain.


 




 


Encore une fois le black metal aura fait des émules au Glaz'art, le point négatif de la soirée restera le cumul des retards ainsi que le cafouillage sur l'horaire d'ouverture. Heureusement que les groupes nous en ont mis plein les yeux et les oreilles.


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