APOCALYPTICA - LILLE Avec : APOCALYPTICA, DAGOBA |
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Date du concert : 14-04-2011 | |
Lieu : L'Aéronef - [ 59 ] | |
Affluence : | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 22 avril 2011 , réalisée par borgir62 - Photographe : Borgir62 | |
Dans le cadre de la 5e édition des Paradis Artificiels, l'association A Gauche De La Lune avait mis les petits plats dans les grands puisque l'Aéronef de Lille avait l'immense honneur d'accueillir dans ses locaux les virtuoses finlandais d'Apocalyptica et les marseillais de Dagoba. C'était, pour ces derniers, leur deuxième participation, après celle avec Gojira en 2009. Mes 3 précédentes participations s'étant déroulées à merveille, il me tardait de participer de nouveau à ces Paradis. Ce festival, qui possède désormais une solide réputation dans le paysage lillois notamment par sa diversité ainsi que grâce à son mode de fonctionnement (10 jours, 30 concerts dans les diverses grandes salles de la métropole lilloise) est donc devenu en quelques années un évènement culturel incontournable.
Un temps annoncé en février, le concert d'Apocalyptica avait été annulé, puis très rapidement reprogrammé pour cette soirée. Néanmoins, il aura fallut attendre jusqu'aux derniers jours du mois de mars pour avoir connaissance du groupe officiant en première partie. DAGOBA a alors eu le bonheur d'ouvrir pour les finlandais sur plusieurs dates, dont celle qui nous intéresse aujourd'hui. Ayant l'habitude de les voir en tête d'affiche (la dernière fois où je les ai vu officier en première partie date de...2009 lors des Paradis Artificiels, et j'occulte volontairement le festival du Mass Deathtruction où les marseillais évoluaient au beau milieu de l'après midi), je savais pertinemment que nous allions assister à un set écourté, une playlist revisitée, le tout face à un public qui n'était pas forcément venu voir les marseillais, contrairement à l'exceptionnel concert de Brétigny-sur-Orge du 5 février dernier. La douce intro de "The Nightfall And All Its Mistakes" se fait entendre, et c'est tout un public qui réagit à l'arrivée des marseillais. Il ne faut qu'un morceau pour se rendre compte, si nous en avions encore besoin, que Shawter a vraiment travaillé sa voix claire depuis quelques années, pour en arriver à un niveau aussi impressionnant ! Autour de lui, Werther est comme toujours des plus communicatifs, et envoie de grands gestes à destination du public, l'incitant à pouvoir toujours davantage. Déjà, "The Man You're Not" arrive, et nous permet d'en prendre plein les yeux et les oreilles quant à la puissance et au talent de Franky derrière les fûts. L'Aéronef ne permettant pas au public de monter sur scène, c'est sans surprise qu'un morceau comme "I Sea Red" est absent de la setlist, mais on n'échappera pas à "Black Smokers" et, bien entendu, à l'exceptionnel morceau "s'adressant aux fans de metal extreme", à savoir "It's All About Time", sur lequel pogos et circle pit s'imposeront à juste titre. "Degree Zero" puis "The Things Within" viendront mettre une belle ambiance, bien relayés par les encouragements d'Izakar qui aura lui aussi bien arpenté la grande scène de l'Aéronef quand il n'officiait pas au chant (il a égalment gagné en puissance au niveau du chant, à l'instar de Shawter). La setlist se referme sur "The White Guy" et sur une belle ovation. Le groupe aura très bien chauffé la salle et aura encore prouvé à quel point il est taillé pour la scène.
Le public lillois ne s'y est pas trompé. La présence des virtuoses de APOCALYPTICA est un évènement immanquable, et il suffit de regarder la foule qui s'est massée à l'Aéro pour s'en apercevoir un peu plus. Et tandis que le stand de merchandising Dagoba se vide, les lumières s'éteignent et "On The Rooftop With Quasimodo" ouvre le bal. C'est une nouvelle fois le cas ce soir. Un inconvénient avec Apocalyptica: les groupies qui poussent des cris stridents. Je ne supporter pas ce genre de comportement, mais une fois la gène digérée, il n'y a plus qu'à admirer la prestation sur scène. L'Aéronef, bien que dans l'ombre d'une salle comme le Zénith de Lille, présente l'avantage d'avoir un son, très souvent, de qualité, contrairement à cette grande salle qu'est le Zénith. A tous ceux qui pensent qu'à un concert de violoncellistes on se contente d'admirer des virtuoses manier leurs instruments, qu'ils viennent voir un des concerts en question pour s'apercevoir de leur magistrale erreur. Ca headbangue, ça bouge énormément sur scène et ça donne une énergie phénomènale. Forcément, quand vous reprenez "Seek n Destroy" ou "For Whom The Bell Tolls" il y a de quoi avoir mettre le feu sur scène. De là à courir et sauter avec le violoncelle en main, il n'y a qu'un pas que le trio franchira à maintes reprises . Alors quand le public se met à chanter sur "Master Of Puppets", le groupe peut avoir le sourire aux lèvres. Quand le public ne chante pas, c'est à Tipe Johnson que revient la tache, notamment sur "I'm Not Jesus" ou "I Don't Care". Son chant n'est pas extraordinaire mais qu'importe, on n'est pas venu pour lui. En revanche, en ce qui concerne notre trio de violoncellistes impressionne, sans oublier Mikko Sirén qui, s'il n'impressionne pas autant que Franky précédemment, accompagne à merveille les cordes, en dépit d'une position très en retrait. Trop souvent, on semble oublier que Metallica n'est pas le seul groupe mis à l'honneur, puisque Sepultura sera également présent dans nos oreilles ce soir, avec tout d'abord "Refuse/Resist" puis "Inquisition Symphony", issus respectivement des albums "Chaos A.D." et "Schizophrenia". Un bon dans le temps donc ! Néanmoins, les natifs de Helsinki n'en oublient pas qu'ils ont sorti un album l'été dernier et nous proposent de plonger au coeur de la "7th Symphony" avec notamment "Sacra", "Beautiful" ou "2010". Apocalyptica nous propose un set carré, très carré. Tout semble réglé au millimètres, même le comportement du groupe sur scène semble être écrit préalablement, mais le spectacle est tellement impressionnant qu'on ne leur en tiendra pas rigueur. Un rappel de trois titres, conclu sur "Hall Of The Mountain King", en réfèrence au morceau de The Who, et cette soirée se termine après 18 titres joués à la perfection. Du grand art !
Un grand merci à l'association A Gauche De La Lune qui nous aura offert un concert exceptionnel, et souhaitons que la 6e édition du festival des Paradis Artificiels nous proposent une nouvelle fois une magnifique affiche Metal. no images were found |
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