POWER OF METAL 2011 – TOULOUSE Avec : Thaurorod + Mercenary + Psychotic Waltz + Nevermore + Symphony X |
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Date du concert : 01-03-2011 | |
Lieu : Le Phare - [ 31 ] | |
Affluence : 600 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 08 mars 2011 , réalisée par Bloody - Photographe : Bloody | |
A l'annonce de cette superbe affiche, plus d'un attendait ça avec impatience. Il faut dire que deux "cadors" de la scène power/progressif réunis sur la même affiche, ça a de la gueule vous en conviendrez. Et vu qu'une surprise n'arrive pas seule, cette sublime affiche passe par la ville rose ! Ne vous plaignez plus après en disant que l'on a plus de quoi se mettre sous la dent niveau métal à Toulouse. Avant de commencer mon report, je tenais à pousser un (petit) coup de gueule contre ces nouvelles tournées dites : "co-headlining" Je conçois que les tournées coutent de plus en plus cher mais est-ce une raison pour faire "raquer" encore plus les premières parties (qui ne servent presque à rien...) Il faut se rendre à l'évidence; ils ne doivent pas gagner grand chose et en plus, la majorité du public n'est pas encore présente donc ils jouent devant une maigre poignée de personnes vu l'horaire d'ouverture des portes (18h00) Mais il y a quand même un mais des (petits) points positifs sont présents. Premièrement, la présence de plusieurs groupes donc l'occasion de faire de belles découvertes mais surtout les deux grosses pointures qui jouent en co-headline pour un prix très dérisoire ! 30 euros le prix du billet c'est cadeau ! Faites le calcul, mais on y gagne ! Seuls les grincheux reprocheront que les derniers ne jouent qu'une heure... Alors le co-headlining ? Pour ou contre ? Vos avis en commentaire sont les bienvenus ! Pas de Thaurorod pour moi ce soir ! Etant donné que je finis le boulot une demi heure avant l'ouverture des portes, il est inutile de présicer que je n'ai strictement rien vu du set du combo. Au dire des gens, le métal pratiqué par ce premier groupe était une pale copie de Sonata Artica. Si j'ai raté Thaurorod, je suis arrivé juste à temps pour Mercenary (bon ok, j'ai raté la première chanson...) Si ils n'auront pas impressioné le public de par l'originalité de leur musique (vu et revu) Ils mettront néanmoins une touche de bonne humeur dans la salle. Le frontman était tout sourire pendant la totalité du set. Faisant quelques blagues entre les morceaux et harraguant le public avec brio, ils étaient visiblement ravis d'être là et c'est le point le plus important ! Mercenary nous a fait passer un bon moment pour se mettre en jambe.
La soirée s'enchaîne donc sans retard car les roadies s'activent à respecter les timing des changements de plateaux. Ce soir la présence de Psychotic Waltz était spéciale car le groupe s'est séparé il y a une quinzaine d'années et cette tournée célébrait la réunion du groupe, car depuis "Bleeding" leur dernier album en date, c'était silence radio pour le combo. Inconnu pour la plupart du public, le groupe s'empresse à nous faire (re)découvrir leur métal atmosphérique plutot bien structuré. Si il y avait une poignée de fans qui était là à l'époque et qui se rappelaient de l'ère Psychotic Waltz ce soir, ils auront le sourire aux lèvres. Cette présence sur l'affiche les comblera sans problème ! Enchaînant des titres de leur dernier opus en date (Fadded, Need) ou bien des anciennetés (Cold) chacun y trouvera son compte. Mais là où le bat blesse c'est un petit problème concernant le chanteur. Je ne renie pas ses compétences vocales, loin de là ! Mais je crois que nous tenons notre Simone Simons version masculin. (Mais pourquoi il nous parle de Simone Simons celui-là ?) Au cas ou vous ne l'auriez pas remarqué, la demoiselle quitte à de nombreuses reprises la scène pour aller en backstage. Eh bien le chanteur de Psychotic Waltz fait la même chose pendant que ces compères s'attèlent à nous servir des plans instrumentaux de haute qualité. Je ne sais pas pour vous mais ça a tendance à m'agacer. On n'appelle pas "un groupe" par hasard. Un groupe est une entité composé de plusieurs personnes, pas besoin de voir juste les trois quart du groupe... Mis à part ça Psychotic Waltz en a intéréssé plus d'un car leur stand marchandise marchait plutôt bien. Un bon point pour eux, en espérant un futur album pour bientôt ! D'ailleurs à ce propos le chanteur nous a annoncé en plaisantant sur leur niveau de productivité, que le prochain album serait là dans une quizaine d'années si l'on est assez patient.
Au fur et a mesure que la soirée avançait, l'attente commençait à être insoutenable : Nevermore allait foulé les planches du Phare dans quelques minutes. Fort d'un Obsidian Conspiracy qui a été auréolé du meilleur album de l'année 2010 il est inutile de présicer que la bande à Warrel Dane était attendu au tournant... D'autant plus que le public Toulousain était très anxieux ce soir car les dernières prestations de Nevermore laissaient à désirer, Dane n'était pas en voix. Mais d'entrée de jeu, les doutes ont été balayé, Dane est visiblement en forme et content d'être parmi nous. Ce soir Nevermore ne s'est pas moqué de son public et va axer sa set list sur les hits de son dernier bijou et les gros titres de sa très bonne discographie. Inside your Walls, Moonrise, Your Poison Throne sont les trois premiers titres joués, Nevermore n'a qu'une heure de jeu et compte bien l'utiliser à son avantage pour marquer les esprits. Et ils n'auront pas de mal à se mettre le public dans leurs poches, il faut se rendre à l'évidence : Nevermore autant sur disque qu'en live, ça castagne sévére ! Le groupe va nous prouver combien leur mécanique est bien huilée et qu'elle tourne à plein régime. Des lignes vocales torturées de Warrel Dane (qui tient bien la route à 50 ans!) en passant par les solos techniques du génie Jeff Loomis (qui donnera une véritable claque à tous les guitaristes présents dans la salle) jusqu'au jeu brut de décoffrage de Van Williams, Nevermore sera fidèle à lui même et nous gratifiera d'une excellente prestation. Coté basse, Jim Sheppard s'étant fait opéré d'une tumeur au cerveau récemment a été remplacé au pied levé par Dagna Barrera. Si elle ne vous dit rien elle a tourné avec Dane pendant sa carrière solo et ce soir sur les compos de Nevermore elle s'en sort tout aussi bien. Le set aurait été parfait si le son du Phare aurait été meilleur (problème récurrent dans cette salle) et si quelques problèmes techniques auraient été évité, le show n'en aurait été que meilleur. Loomis perdit le câble de sa guitare pendant quelques secondes mais ça ne l'inquièta guère. Il en a vu d'autres et repartira de nouveau sur pied pour nous assèner ses riffs assasins. Si la prestation n'aurait pas été entaché de tout ses pepins, parfait aurait été le mot pour qualifier le set. Il ne reste plus qu'a s'inquièter pour la suite de la tournée au niveau de Dane. Car si ce soir il a "assuré le show" il avait quand même du mal sur certaines notes mais surtout il était encore souffrant, les nombreuses quintes de toux qui le dérangeait entre les morceaux en étaient la preuve. En espérant que le reste de la tournée ne soit pas perturbée... Au final cette heure de set a été bien trop courte, et vu les sourires qu'arborait le public il n'y a pas de doutes : Nevermore nous a confirmé son statut de leader dans la scène power/prog avec une prestation "du feu de dieu" comme dirait l'autre !
Ce soir, c'est surtout pour Symphony X que les Toulousains s'étaient déplacés. A la vue de tous les t-shirts Symphony X que portaient le public nul doute que le combo américain a toujours autant de succès de par chez nous. N'ayant pas sorti de nouveau matériel depuis le très mitigé "Paradise Lost" on s'attendait donc a un set "best of" de la discographie de la part du combo. C'était vrai mais pas seulement. Un prochain opus va sortir prochainement et ce soir, ils nous présenteront en avant première, deux nouveaux morceaux (Dehumanized, End Of Innoncence) qui passeront largement l'épreuve du live ! Ce qui a de bien avec Symphony X, c'est que le groupe transpire le professionnalisme et la bonne humeur. Il sont visiblement heureux d'être là et de nous faire partager leur musique. Le sourire permanant de Michael Romeo est là pour en attester. D'ailleurs à ce propos, Symphony X c'est comme Nevermore. Certain l'aborde comme un show normal et d'autre comme un gros clinic. Parce que Symphony X c'est avant tout rapidité et technique et ce soir, les adorateurs des guitaristes qui font galoper leur mains sur les cordes vont être ravis ! Romeo livre une prestation digne des plus grands guitar heroes (il exécutera même un solo les yeux bandés !) et pour le reste du groupe c'est pareil, fidèle à eux même il joueront carré de chez carré ! Mais le plus impressionant c'est Russel Allen ! Bête de scène par excellence, autant par la carrure que par la justesse et la puissance de son chant, il fait part d'une prestation identique que sur cd ! Son statut d'un des meilleur chanteur de métal n'est pas démérité, loin de là ! Quand on le voit à l'oeuvre sur "Inferno" pour son coté héroique ou Paradise Lost pour le coté ballade, sa voix prend aux tripes et reste un atout majeur dans le groupe. Le set arrive trop vite à sa fin et c'est alors que Set The World On Fire est joué. A ce moment plus personne ne pourra dire que l'album Paradise Lost n'est pas un album taillé pour le live. Ce moment la a réveillé le public plutôt amorphe pendant la soirée. Voir tout le public reprendre le refrain de ce morceau comme un seul homme, ça fait dresser les poils ! Dommage que le public ne montra qu'un peu d'intéret que vers la fin du set, Symphony X le méritait pourtant... Il est temps de revenir sur scène pour un ultime rappel avec le classique "Smoke And Mirrors" et c'est déjà la fin de cette belle soirée.
Au final ce Power Of Metal Tour 2011 aura été une belle réussite avec des groupes heureux d'être là et heureux de nous faire partager leur passion. Quel bonheur de voir Nevermore et Symphony X ! Si une autre affiche de ce style se représente à Toulouse, comptez sur moi pour en être ! no images were found |
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