ANATHEMA - LILLE Avec : Petter CARLSEN, CLOVERSEEDS, ANATHEMA |
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Date du concert : 19-02-2011 | |
Lieu : Le Splendid - [ 59 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur :
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Chronique : 26 février 2011 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : S.Y.L | |
Il ne fallait pas être en retard ce soir pour le concert d'Anathema ! La très sympathique équipe d' « A gauche de la Lune » a en effet organisé l'évènement de manière la plus professionnelle qui soit, avec un timing minuté, affiché à l'entrée, et respecté à la seconde près, changement de plateau inclus.
Petter Carlsen prend place sur la scène du Splendid, salle pleine de charme et chaleureuse à l'image d'un public qui ne l'est pas moins. Pas de chevelus sanguinolents et écumants au programme, l'affiche du soir a tout pour attirer une foule éclectique de 6 à 66ans. Si « chauffeur de salle » peut paraître péjoratif, disons plutôt que Petter Carlsen vient planter le décors. Simplicité, mélodie et discrétion sont au rendez-vous, mais si l'artiste présente une attitude touchante d'humilité et une voix claire fort bien ajustée, ses ballades façon James Blunt (le chevrotement en moins) s'avèrent un peu trop gentillettes.
L'instant norvégien à peine terminé et voici Cloverseeds déjà en place. La qualité sonore du soir est excellente et dessert on ne peut mieux la musique originale et bien construite du groupe. Les musiciens entrent de suite dans leur set, s'impliquent totalement dans leur musique, à l'image du frontman et de son jeu de scène schizophrénique proche de l'attitude d'un chanteur de postcore. Subtiles, les compositions des français trouvent le juste équilibre entre mélodies et textures progressives. Les intros font mouche et attirent l'attention, la technique est présente mais sans étalage, l'injection de rythme arrive au bon moment, la performance a tout pour séduire. Un groupe de bosseurs, voilà l'image que donne Cloverseeds, un groupe à suivre et à soutenir qui n'en restera surement pas là.
Changement de plateau rapide et check éclair, la salle alors bondée se retrouve dans la pénombre, l'accueil d'Anathema se fait vif et chose certaine : le groupe bénéficiera pour cette date à Lille d'un public de fans très réactifs. Ceux-ci vont qui plus est en avoir pour leur argent. Car pour cette nouvelle date en France, pays fort apprécié par Anathema, le groupe propose tout simplement un show de presque 2h30 de musique. Voilà ce qui s'appelle assumer son rôle de tête d'affiche. Au menu : l'intégrale du dernier album « We're here because we're here » et en bonus un florilège tiré essentiellement de l'album Judgement accompagné de quelques hit.
Il ne faut guère de temps pour que tous les spectateurs tombent envoutés sous le charisme qui se dégage de scène. Le groupe affiche le sourire et un plaisir visible à jouer, y aurait-il un renouveau d'espoir dans la musique d'Anathema? C'est en tous cas l'impression qui transparait nettement des nouvelles compositions. Le son cher au groupe est toujours présent, les mélodies toujours subtiles, l'émotion présente mais force est de constater que certains arrangements propres à « We're here because we're here » trouvent leurs limites comme notamment ces doublages de voix permanents tirant certains passages en longueur. De très belles séquences instrumentales replongent la salle dans une ambiance plus intime mais au bout d'une heure, le public, bien qu'apparemment charmé, semble plongé dans une certaine torpeur. Quelques boutades lancées en français entre Vincent et Danny relancent l'ambiance, aussitôt relevée par un retour aux titres de Judgement qui ne soufrent cette fois ci d'aucune critique possible. Sans s'enfermer pour autant dans un autisme mélancolique, Anathema communique avec la foule qui reprend en cœur les refrains de ses « tubes » favoris. Nettement plus en avant qu'autrefois, le chant féminin produit son petit effet, malgré un vibrato parfois un peu trop prononcé. Qu'importe, le public est conquis par cette deuxième partie de spectacle plus réussie. Très sollicité, le groupe ne semble plus vouloir quitter la scène, s'offrant un petit duo final avec l'ami Petter. Plus ouvert qu'à l'accoutumé, Anathema a sans doute réussi à séduire un public plus important, donnant satisfaction aussi bien aux derniers auditeurs qu'aux fans des premières heures et aux mélodies de « Hold on » de résonner encore aux oreilles le lendemain matin; le tout sans oublier une organisation parfaite et un public comme on aimerait en voir plus souvent. no images were found |
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