HAMMERFALL - Lyon
Avec : HAMMERFALL + KROKUS + The Poodles
  Date du concert : 07-02-2007
  Lieu : Transbordeur - [ 69 ]
  Affluence :
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 10 février 2007 , réalisée par S.Y.L. - Photographe :
   
La machine métal 2007 lyonnaise est lancée ! Une fois encore « BASE production » fait honneur à sa réputation en alignant à la fois dans cette soirée Krokus et Hammerfall, deux styles différents mais dont l’avantage est de pouvoir satisfaire un grand nombre de fan. L’organisation est sous tout point impeccable : ouverture des portes à l’heure, accueil on ne peut plus sympathique et sécurité parfaite. Fait agréable : c’est la grande salle du transbordeur qui accueille l’évènement (attention les oreilles ! niveau sonore prometteur), plus par nécessité à cause du décor imposant d’Hammerfall que par l’affluence ; car si le public est au rendez vous, la salle n’est toutefois par archi comble.

Arrivé juste après la fin du show de The Poodles (apparemment marqué par un look d’un chanteur ultra glam) la soirée commence donc pour moi avec Krokus, bienvenus à « Rock city » ! Vous aimez AC DC ? alors vous aimerez Krokus. Les suisses évoluent effectivement dans un style identique de hard-rock, du son guitare jusqu’au timbre vocal…la Suisse aura en fait été le premier pays à réussir le clonage humain, et ce dès 1974. Mais peu importe, et si les 30 années d’existence on quelques peu amoindrie leur jeu de scène, Krokus déroule sobrement leur musique, dans une ambiance bonne enfant où se côtoient les vieux briscards fans des premières heures et un jeune public heavy métalleux à 90%masculin. L’habitude de la scène se ressent : Krokus sait comment jouer aveca foule (très réceptive) et maintenir l’ambiance rock n’ roll tout au long de leur petite heure de set, sans en faire des tonnes ; il est ainsi facile de se prendre au jeu et de se laisser entraîner par ce bon esprit sur le bon vieux son des guitares électriques. Le temps pour le public de chambrer les roadies lors du changement de plateau (ceux-ci répondant par des insultes scandinaves que les habitués savent reconnaître) et le voile se lève sur les nouveaux occupants des lieux.

S’il y a bien un mot n’entrant pas dans les qualificatifs attribués à Hammerfall, c’est bien celui de sobriété. Les moyens techniques mis en place sont colossaux avec une mise en scène titanesque : c’est un véritable rempart qui a été reconstitué sur scène, avec sur chaque marche une grosse caisse marquée d’une lettre du nom du groupe. Forcément, 10 grosses caisses alignées prennent de la place, sans oublier l’effort particulier porté au niveau du jeu de lumière incroyable. C’est un très très grand show qui se prépare ! l’introduction est rapide et dès le rideau tombé, les musiciens attaquent leur set (1h30) à l’énergie, bénéficiant donc d’un espace considérable sur scène et profitant du décor pour poser ou sauter. Bon, et si le chanteur rappelle que (je cite, traduit) « Fuck you, à tout ceux qui disent que Hammerfall n’est qu’un groupe de poseurs… », et bien soit, fuck me donc, car oui, même si les musiciens courent dans tous les sens, l’aspect en faire des tonnes et sourires aux photographes est encore bien présent. On a beau dire également ce que l’on veut, Hammerfall a musicalement bien changé après "Glory to the brave" et "Legacy of Kings", c’est une évidence qui se retrouvent également sur scène, les suédois ne jouant en majorité que des titres tirés de ces deux album (oui, bien sûr, et les hits des album suivants tels que « renegade » ou « rebel inside »).
Le niveau technique demeure élevé, en particulier au niveau des solos guitares et d’un bassiste en perpétuel mouvement, mais pas encore à son maximum semble-t-il, à l’image du chant qui a du mal à se lâcher, ou d’Oscar Dronjack (la coqueluche du public) qui s’empatouille dans sa partie solo/impro en milieu de spectacle. Anders Johansson offre également en amusement un petit interlude solo batterie, reprenant rien qu’avec le son de ses caisses les thèmes de « Happy halloween » et de la « Famille Adams ».

La foule est ravie et dynamique, portées par les ambiances ou le heavy/speed prend le pas sur le coté médiéval épique, plus présent par le visuel que par les sonorités. Ceux qui voulaient en prendre plein la vue en ont eu pour leur argent, Hammerfall ont en effet produit un show très « grand spectacle » mais qui laissera certainement un vide pour ceux en quête d’émotion musicale.

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