DAGOBA - LYON Avec : DAGOBA, ANANTA, THE OATH |
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Date du concert : 26-11-2010 | |
Lieu : CCO de Villeurbanne - [ 69 ] | |
Affluence : 330 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 30 novembre 2010 , réalisée par Der.Lehrer - Photographe : Black.Roger | |
Nouvel événement ce soir au CCO de Villeurbanne. On attend DAGOBA. Les Marseillais, connus et reconnus en France comme à l'étranger, aiment la mer, les bateaux et les marins. La pochette de leur quatrième album, baptisé « Poséidon », suffit à nous en convaincre. Cet opus a suscité lors de sa récente parution des commentaires le plus souvent élogieux. Il est logique que la tournée de DAGOBA fasse étape à Lyon, ville où ils comptent de nombreux amis et fans, en compagnie de ANANTA, un groupe de Montpellier que la plupart des spectateurs présents vont découvrir ce vendredi soir 26 novembre. Mais ce sont, comme il est d’usage, des "régionaux", les Lyonnais THE OATH, qui vont ouvrir cette soirée. Eux aussi sont les auteurs d'un nouvel album très réussi, salué par la plupart des magazines spécialisés, intitulé "Self Destructed" et sorti à la fin de l'été 2010. THE OATH a désormais une audience qui va bien au-delà de Lyon et de la région Rhône-Alpes. Le public arrive progressivement pour constituer finalement une affluence très honorable. On remarquera la forte proportion de jeunes, voire très jeunes spectateurs "qui veulent absolument voir DAGOBA !"
Rigueur oblige, il est 19h30 précises, lorsque le quintette THE OATH ouvre les hostilités. Détail inhabituel, la batterie est placée à gauche sur la scène, à droite les claviers. Pierre, le chanteur-guitariste, fondateur du groupe en 1999, a visiblement à cœur que ce concert se déroule au mieux. Jouer "à la maison" avec un groupe de la dimension des Phocéens, après la parution d'un nouvel album, est toujours un défi. Et nos Lyonnais sont bien décidés à le relever. Ils n'ont aucune difficulté à établir le contact avec le public. "Faites du bruit !", et ça fonctionne. Des adolescents en extase dans la fosse se mettent soudain à pogoter avec une fougue qui donnera le ton de toute cette soirée. Quant à la prestation du groupe, elle est d'un bon niveau: une dizaine de chansons issues, pour la plupart, du nouvel album cité plus haut, d'autres du précédent "4" ("Four", 2008). Techniquement impeccable, avec des riffs dévastateurs, des claviers libérant de belles sonorités, un batteur prometteur, énergique et efficace, toutes les conditions sont réunies pour assurer la réussite de ce set. Le chanteur et guitariste est doué d'une voix à géométrie variable, grave ou claire, aiguë ou criée, qui réussit à créer, grâce à la finesse et la précision du jeu des guitares, une atmosphère lourde et malsaine, envoûtante et angoissante, qui atteindra son apogée avec la chanson "I am nothing",en fin de set. Ce fut un set de 45 minutes, varié et tout en contrastes, suscitant par moments l'émotion. Si le thème traité est globalement le passage de la vie à la mort, il est malaisé de définir et surtout de coller une étiquette définitive à la musique de THE OATH...Black, death mélodique, "deathcore". peu importe, c'est tout cela à la fois, des musiciens sensibles qui ont su créer une certaine complicité avec une partie du public. SET LIST : Intro End of the Lines The Unborn Watch me bleed Embraced Question of Faith Crimsom flesh Impossible Cure I am Nothing Outro
Changement de plateau avec l'aide des bénévoles du CCO et dès 20h40, c'est au tour de la formation de Montpellier, ANANTA, de montrer de quoi elle est capable devant un public toujours aussi motivé, excité et bruyant. On note là aussi la présence d'un claviériste parmi les six musiciens du combo. Physiquement et vocalement, Matt, le frontman-chanteur, est impressionnant, sa voix est travaillée, juste, bien posée, puissante. Le public obéit aux signaux qu'il lui adresse, ou à ceux de l'un des deux guitaristes qui se déplace d'un bout à l'autre de la scène. Ces deux musiciens donnent l'impression de diriger le jeu par leur charisme naturel. En réalité, tout le monde travaille - ou joue- en parfaite symbiose. La salle vibre, le pogo d'une virilité folle se poursuit, les circle-pits se succèdent sans répit. A posteriori, on peut estimer, pour schématiser, que le set de 45 minutes du groupe ANANTA est fondé sur des rythmes hardcore et des riffs de guitares saccadés, sans oublier, évidemment, les voix claires ou hurlées, le synthé étant, à mon humble avis, pas forcément indispensable. ANANTA me rappelle un peu - mais c'est une appréciation personnelle - les Hollandais de TEXTURES, vus à Lyon il y a quelques années. Précisons pour conclure qu’ANANTA est issu d'un groupe de metalcore nommé EL' NATH et a produit en 2008 un opus intitulé "In Media Res". Les "grands maîtres" du metal le répertorient comme formation "metalcore / power-death-indus", choisissez! Quoi qu'il en soit, leur prestation a ravi une large partie du public. Peut-on ajouter un petit bémol technique concernant les éclairages pas toujours propices à des photos de haute qualité ? Les choses s'arrangeront avec le troisième groupe.
Lequel n'est autre,bien entendu, que le quatuor marseillais, tête d'affiche. A 21h40, les hommes de DAGOBA foulent la scène du CCO sous les applaudissements d'un public déchaîné. Ils connaissent les lieux pour s’y être produit plus d'une fois. Franky Costanza à la batterie, Shawter au chant, Izakar à la guitare et Werther à la basse vont tenir la salle en ébullition pendant une heure et quart. Nul ne conteste le fait que DAGOBA s'est hissé, au fil des années, au niveau des plus grands en conservant cette simplicité et cette modestie qui font une popularité durable jamais démentie. A eux aussi, il est difficile de coller une étiquette. Ils pratiquent le metal extrême, plus précisément le power metal, tendance indus, agrémenté d'éléments de death metal, avec des riffs "super couillus" et un son au-dessus de la moyenne. Les trois pieds de micros sur le devant de la scène disparaissent derrière des chaînes à gros maillons. Tout un symbole ! Amateurs de metal extrême, de circle pits, thrashers de tout poil vont pouvoir s'en donner à cœur joie, on frappe des mains, on tend le poing, on scande DA GO BA. L'énorme batterie rutilante a retrouvé sa place: au centre de la scène. Et son titulaire, Franky, qui quelques minutes plus tôt serrait des mains dans la salle, martèle maintenant ses fûts..."Poséidon" , leur quatrième album studio évoqué plus haut, fournira l'essentiel des chansons de leur spectacle de ce soir, ici, au CCO de Villeurbanne. "ça va toujours, Lyon ?", cette question rituelle relancera le carnage dans la fosse et jusqu'au fond de la salle. Tel un rouleau compresseur, DAGOBA écrase tout sur son passage. On pourrait multiplier les métaphores. Impressionnant, énorme, on se dit que rien ne vaut la scène, rien ne vaut le"live"! Ceux de la Cité Phocéenne et ceux de la Capitale des Gaules - merci les clichés - partagent le même bonheur, comme "Dieu en France" (dicton allemand) .D'ailleurs on connaît DAGOBA de l'autre côté du Rhin, où, avec GOJIRA, ils sont les deux groupes français en tête du hit parade. Les gars de DAGOBA donnent tout ce qu'ils ont, se font plaisir en faisant plaisir au public, en flattant ce public: «A Lyon, vous êtes les meilleurs !... » Le lendemain, ils seront à Paris. Et c'est la guerre dans la salle: sur ordre de Shawter, deux murs de fans vont se jeter l'un contre l'autre, ça sent la sueur (de metal), la bière etc. Et on va terminer par une chanson plus ancienne, encore un dernier circle pit et Shawter s'offre un petit slam avant de conclure ces 75 minutes (rappel compris) inoubliables, comme le seront deux chansons en particulier :"Waves Of Doom" et"Things Within". SET LIST: Intro Blood Offshore Man You're not Nightfall Black Smokers Fall of Men Time Degree Zero Waves of Doom Livin' Dead I Sea Red Maniak Things Within' White Guy
Le concert du 26 novembre 2010, comme quelques autres, restera, je crois, dans les annales et les mémoires. Organisé sans fausse note, comme d’habitude, par BASE PRODUCTIONS qu'il convient de remercier, cet événement musical, festif et humain fut un succès total. Notre gratitude va aussi aux trois groupes et au public qui a assuré aussi sa part en s'impliquant activement dans « la fête», ce qui n'est pas toujours le cas. no images were found |
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