SOULFLY - PARIS Avec : Soulfly + Incite |
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Date du concert : 18-11-2010 | |
Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 24 novembre 2010 , réalisée par Hellbangeuse - Photographe : Hellbangeuse | |
Pari ambitieux de la part de Soulfly que de réserver l'Elysée Montmartre à la place de l'habituel Bataclan, mais après tout, il faut de l'audace dans la vie. Seulement voilà, l'ambition a mal été calculée cette fois-ci puisque c'est une salle modestement remplie et réduite de moitié qui accueille le groupe en cette veille de week-end.
Incite, comme février 2009, ouvre une nouvelle fois pour Soufly. Simple coïncidence pour les néophytes, véritable manipulation pour la clientèle avertie. C'est bien beau de faire venir le groupe de son beau-fils en tournée européenne une première fois, en revanche, récidiver l'année suivante commence à faire siffler les oreilles. Malgré cela, il faut reconnaître à Incite une qualité musicale honorable et des compositions emmenées avec charisme par Richie Cavalera. Ce professionnel du headbang blond essaye tant bien que mal de passer son virus au public, mais cela sans résultat tangible. En effet, la fosse reste dubitative face à ces petits jeunes qui ont l'ambition pour leitmotiv et personne ne semble se décider à inaugurer les hostilités. De ce fait, le set des Américains reste assez plat révélant indirectement un manque d'individualité sur le plan musical. Bilan mitigé pour cette première partie : la formation a certes un avenir, mais un peu trop facilement tracé.
Les membres du staff ne se pressent pas pour installer tout le matériel de Soulfly et l'attente se fait longue. Lorsqu'enfin les premières notes du désormais culte "Blood Fire War Hate" résonnent dans la salle, l'atmosphère change radicalement. Les musiciens arrivent innocemment sur scène à l'image de Marc Rizzo qui débarque avec son petit sac à dos avant d'empoigner virilement sa guitare. En bon leader, l'ombre de Max investit l'espace sous une ovation générale immédiatement suivie d'un choc visuel dans toute l'assemblée : quel est ce „clochard“ obèse qui porte la guitare du sieur Cavalera? Et bien, c'est la star en personne. Visiblement, l'homme s'est quelque peu négligé ces derniers temps. Heureusement, le choc ne restera qu'oculaire et notre attention a vite fait de se focaliser sur la voix toujours au top de ce leader indétrônable. La set-list ne change pas d'un poil des tubes habituels, on se retrouve donc sans surprise à jubiler sur "Prophecy", "Back To The Primitive"ou encore "Babylone". D'autres morceaux plus récents viennent pimenter le tout ; il ne faudrait pas oublier que Soulfly est aussi là pour défendre son dernier rejeton, "Omen". Ces nouveaux titres, nettement plus violents, rompent presque avec l'univers live de la formation, mais ont au moins le don de titiller un pit qui commence à s'agiter. La rapidité de ces compositions contraste également avec l'attitude scénique de Max qui peine à bouger autre chose que quelques doigts et sa tête. Ce statisme n'est en revanche pas applicable à ses compères qui assurent largement le show. Joe Nunez canalise à merveille l'attention de toute la salle en jouant au jeu du "quel côté crie plus fort que l'autre?", gratifiant ensuite son public d'un très beau solo de batterie. Marc Rizzo et Johny Chow l'accompagnent comme l'usage le veut aux percussions et Max fera également mine de taper sur le fut installé devant lui, mais avec si peu de conviction qu'il ne trompera personne. Remis de cet interlude, la machine reprend son ouvrage là où elle l'avait laissé et ne tarde pas à le terminer. L'heure des rappels ne met pas longtemps à se présenter et c'est au son de "Roots Bloody Roots" puis du medley "Jumpdafuckup/Eye for an Eye" que le concert se termine.
Il est ce soir évident que Max Cavalera n'est plus au meilleur de sa forme. Même si le reste du groupe se montre irréprochable, voir un tel personnage décliner de la sorte nous amène à nous interroger sur le futur de Soulfly. Espérons que l'état physique du leader ne soit que passager, autrement la fin d'une époque se profile à l'horizon. no images were found |
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