TARJA TURUNEN - SAINT-ETIENNE
Avec : MARKISE, KELLS, TARJA TURUNEN
  Date du concert : 19-11-2010
  Lieu : Le Zénith - [ 42 ]
  Affluence : 800
  Contact organisateur : http://www.backstageproductions.com/
 
 
 
  Chronique : 21 novembre 2010 , réalisée par Chart - Photographe : CHART http://www.myspace.com/chart333
   

Cela fait bien quatre ans que ce Zénith a été inauguré à Saint-Etienne et c’est bien la première fois qu’un groupe de metal vient s’y produire. Cela en aura d’ailleurs surpris plus d’un. En effet, qu’a-t-il bien pu se passer pour que TARJA TURUNEN soit programmée ici plutôt qu’à Lyon, ville où l’on est beaucoup plus familier à ce genre de programmation. En tout cas, ce ne sont pas les stéphanois qui vont s’en plaindre. Ou peut-être que si en fait, peut-être qu’ils auraient préféré y accueillir un autre artiste. Imaginez donc une salle pouvant contenir 7500 personnes où seulement 800 personnes sont présentes. Dans n’importe quelle autre salle, cela ne poserait pas de problème d’avoir 800 billets vendus mais ce n’est pas ce soir que l’on profitera de la chaleur humaine avec l’espace libre qu’il reste dans cette immense salle.


 


L’affiche de ce soir fait la part belle aux chanteuses. Ce sont les parisiens de MARKISE qui s’occupent d’ouvrir la soirée. Le groupe a bénéficié d’une bonne couverture médiatique avec son premier album et les retrouver dans une telle salle n’est pas très surprenant. Sa chanteuse Alina dunaevskaya a un certain goût pour les vêtements étranges et ce soir, elle est vêtue d’une robe blanche pour le moins originale. Le groupe évolue dans ce style de metal gothique finalement assez banal et pas vraiment original. On peut néanmoins souligner le fait que l’exécution est bonne et que l’énergie est au rendez-vous. On attendra tout de même de voir ce que réserve le second album du groupe, actuellement en court de finition et encore quelques concerts pour vraiment apprécier ce que MARKISE peut devenir. Pour être convaincu totalement, mieux vaut parfois être un peu patient.







 


Les lyonnais de KELLS font une entrée en scène un peu plus spectaculaire en utilisant de la pyrotechnie. Cette formation a nettement plus d’énergie qu’un simple groupe de metal gothique. On pourrait même les classer comme un groupe de neo metal. Le choix d’une chanteuse peut s’avérer judicieux. Malheureusement, pour ce qui est des grosses voix bien grasses propres à ce style, ne vous attendez pas à un miracle. Même s’il y a une très bonne énergie et un bon potentiel, tout cela manque de ce petit plus qui fait la différence. Mais il faut bien l’avouer, KELLS s’en sort malgré tout assez bien comme cela. Les musiciens bougent énormément et Virginie la chanteuse assure son rôle de frontwomman. Afin de fêter cette opportunité qu’est de jouer dans un Zénith, KELLS invite l’un de ses anciens membres au chant pour leur dernier morceau. Un peu plus de voix gutturales masculine ne fait pas de mal et l’énergie apportée en plus est excellente. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais franchement, embauchez le à temps plein, c’est dingue ce que le groupe gagne en plus !






 


Et voici enfin le moment de vérité, ce pourquoi tout le monde est venu en masse ce soir ! TARJA TURUNEN va faire son entrée sur scène ! Oui, enfin d’abord, il faut patienter et ensuite apprécier le groupe jouant derrière un rideau à l’effigie de l’ex chanteuse de NIGHTWISH. Attendez, ça se mérite de voir Tarja malgré l’heure tardive, 22h15 pour être précis. Mais vous ne serez pas venus pour rien si vous êtes fans. D’abord parce que le set va durer près d’une heure trente et qu’ensuite, que l’on soit fan ou pas, nous avons affaire à des musiciens très bons et un show rodé particulièrement en place. C’est une évidence, pour jouer dans de telles salles, il faut avoir fait ses preuves et dans le cas de cette chanteuse, elle a suffisamment de bagage pour que l’on lui reconnaisse un certain talent. Il est évident que NIGHTWISH sans son ex chanteuse a perdu quelque chose. Mais cela marche aussi dans l’autre sens pour tout vous avouer. NIGHTWISH est toujours un groupe de metal quoique l’on en pense alors que Tarja s’éloigne peu à peu de cet univers. Le son est propre, impeccable même, mais la guitare saturée est toujours en retrait. On n’a pas cette impression d’impact que l’on a d’habitude dans ce style de concert. Par ailleurs, les compositions choisies sur cette set list alternent le plus souvent un morceau un peu metal et un morceau beaucoup plus mélodique. Le groupe choisit de faire une pause dans son concert en interprétant quatre morceaux en acoustique, « Lappi », « Damned and Divine », « Our Great Divide » et « The Archive Of Lost Dreams » peu de temps avant le rappel.










TARJA a décidé de lancer une grosse machine, c’est évident. Il n’y a qu’à observer les différentes attitudes des musiciens, le solo de batterie de rigueur et pas forcément du plus grand intérêt et les incessants changements de tenus de scène pour s’en rendre compte. Même le choix des salles sur cette tournée démontre cette volonté de montrer ce qu’est devenue cette artiste. Mais attention, vraiment, le résultat n’est pas forcément la claque à laquelle on peut s’attendre. Le tout manque un peu d’humanité et de spontanéité. On peut certes devenir gros, très gros même et garder de sa fraîcheur. Regarder les plus gros, même les plus critiquables comme METALLICA qui continuent à chercher de nouveaux horizons afin de se renouveler constamment. TARJA a oublié cet aspect de la musique et c’est peut-être pourquoi finalement cette date n’aura pas réussi à faire l’unanimité.














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