DANKO JONES - PARIS
Avec : THE YOUNG GUNS + DANKO JONES
  Date du concert : 06-11-2010
  Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur : http://www.base-productions.com/
 
 
 
  Chronique : 11 novembre 2010 , réalisée par GOHR - Photographe : GOHR
   

Après un prestigieux passage parisien le 20 septembre en première partie d’OZZY OSBOURNE, DANKO JONES est de retour pour la promotion de « Below the belt » son nouvel album. Hélas pour lui, l’Elysée Montmartre est ce soir divisée en deux, c'est-à-dire  avec une capacité de seulement cinq cent places, c’est bien peu comparé au Palais Omnisport deux mois plus tôt.


 


Autant dire qu’un DANKO JONES qui ouvre pour OZZY OSBOURNE intéresse le public, mais un YOUNG GUNS qui ouvre pour DANKO JONES laisse tout le monde de marbre. Certes, l’accueil reste poli mais le constat est évident : ce jeune groupe britannique n’a aucune personnalité. A la croisée entre la Pop, le Punk, le Blues, parfois même le Métal, la formation évolue sur un chemin branlant, parsemé de maladroites tentatives d’accroche du public par le biais de refrains sirupeux et insipides. Seulement un riff ou deux, disséminés de-ci de-là, arrivent à nous interpeler mais le plan suivant vient vous rappeler que la formation n’est vraiment pas brillante. Quoiqu’il en soit, l’exécution reste propre et les musiciens essaient de bouger. A se demander s’il n’aurait pas été préférable qu’une autre formation partage l’affiche avec Mister JONES.



 


Le temps d’un changement de plateau relativement court, c’est au trio canadien de monter sur scène. Après leur amusante intro, c’est un « I Think Bad Toughts » extrêmement pêchu qui vient vous percuter de plein fouet. Comme d’habitude le son de la formation est irréprochable et le père DANKO est ce soir en pleine forme, que ce soit au niveau de la voix où de son jeu de guitare. Les titres s’enchaînent vite et force est de constater que les canadiens sont bien plus performants dans une salle intimiste que dans un palais omnisport. Nombreux sont les moments de contact avec le public ou DANKO JONES interpelle au hasard des individus, créant ainsi un véritable dialogue. Ce garçon a la faculté de rebondir sur le moindre murmureprononcé dans la fosse pour dériver ensuite dans de grands délires. Rares sont les frontmen qui dégagent à la fois autant de sympathie et de sincérité. Hélas, la setlist fut sans aucune prise de risque. Ainsi, le groupe s’est appliqué à exécuter l’ensemble de ses singles, qui furent tous repris en chœur par un public conquis. Citons « Fist date », « Take me home », « Baby hate me », « Lovercall » etc.







Comme à Bercy, DANKO procède lors de « Bring On The Mountain (Become The Mountain) » à un hommage à de nombreux musiciens de Rock décédés, dont le récent et regretté Ronnie James Dio. Un moment, sans aucun doute, un peu démagogique mais qui témoigne du respect qu’a le public pour ses idoles. Par ailleurs, cette séquence est également le constat un peu triste que certains musiciens sont tombés dans l’oubli. Pourquoi, en effet, DANKO JONES cite-t-il un Dimmebag Darrell alors qu’au fond son style est bien plus proche de celui d’un Rory Gallagher. C’est sur cette note quelque peu nostalgique, suivie d’un rappel, que s’achève un concert brillant d’une formation attachée au blues qui continue à grandir sans se soucier des modes. Un immense groupe.








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