CHRONIQUES CONCERTS

Encore un concert complet à l'Elysée Montmartre ! Cette belle salle Parisienne est définitivement le lieu où tout artiste doit passer ; c'est spacieux, c'est beau ; on s'y croirait presque comme chez soi. Et c'est donc dans la plus grande excitation qu'une masse impressionnante de personnes s'est déplacée ce soir pour assister au concert d'Epica, qui sera "assisté" des Français de Kells et des cousins Néerlandais de Revamp. Du métal sympho à foison donc, pour le bonheur de toute l'assemblée ici-présente, composée par ailleurs majoritairement de femmes. Autant dire que pour le célibataire endurci que je suis (et je précise tout de même que ceci n'est pas une annonce !), un tel public ne peut être qu'agréable. Enfin, ce jusqu'à ce que les premiers cris stridents raisonnent dans nos oreilles et me fasse regretter ma pensée.

 

C'est donc sous une ovation que les néerlandais de Revamp prennent possession de la scène alors que les derniers spectateurs de la file sont encore agglutinés devant la porte de la salle, et c'est donc avec mes protections (auditives bien sûr !) que j'affronte avec ténacité les hordes de photographes présents ce soir dans le pit. Il faut dire que Floor… Enfin bref, je ne m'étalerais pas là dessus ; je reste fidèle à ma Simone. Quoiqu'il en est, la jolie Floor Jansen (tiens, un nom en vogue ce soir !) ne tardera pas à conquérir le public et à monopoliser l'attention de la gent masculine, alors que sa voix raisonne dans tout l'Elysée Montmartre ; l'occasion de voir qu'encore une fois dans cette salle, le son est bien réglé. La gent féminine elle, se concentrera bien plus sur les autres musiciens présents sur scène, qui ne manquent pas de "communiquer" avec le public (oui, tout en jouant messieurs dames). Un set assez carré, avec un lightshow acceptable, et un ventilateur que l'on aurait préféré dirigé vers le public plutôt que vers l'artiste tant il fait chaud ce soir dans la salle. Mais nous avons passé un agréable moment en compagnie de cette formation !

 

Setlist :

- Here's My Hell

- All Goodbyes Are Said

- Fast Forward

- Sweet Curse

- Disdain

- Kill Me With Silence

- Million

- Disgraced

- Head Up High

 

Au tour des Français de Kells de prendre possession de la scène, et de la belle Virginie de s'attirer la sympathie du public (masculin, toujours !). Présentant des compos efficaces, les musiciens ont su gagner en intensité au fur et à mesure de leur carrière et ce pour le plus grand plaisir des fans présents en nombre ce soir dans le public. Virginie saute partout, headbangue, prend à parti le public ; les autres musiciens ne sont pas en reste tout le monde saute, tournicote (oui bon, sauf le batteur quoi !) et crie à tue tête ; une belle ambiance sur scène en somme. L'expérience de la tournée européenne et des dates enchaînées sans ménagement avec Epica a visiblement rôdé le groupe, et c'est tant mieux comme ça ! Malgré des lumières peu avantageuses, le groupe a néanmoins fait bonne impression à une bonne partie du public, même si certains resteront dubitatifs face aux paroles en langue française, mais cela est une toute autre histoire ; il y aura toujours des détracteurs de toute façon. Le groupe quitte la scène avec les honneurs qui lui sont dus.

 

Quelques minutes de patience avant que ne surgissent finalement les musiciens d'Epica, qui vont commencer à jouer sans la présence de la délicieuse Simone qui fera son entrée quelques secondes plus tard sous les hurlements des affamés mâles célibataires (ou pas) de la soirée. Le sourire aux lèvres, Simone aura pourtant quelques petites difficultés en début de concert, que l'on a pu remarquer notamment lorsque la belle (et oui, je n'ai pas fini de le dire) est montée dans les parties les plus aigues. Le show est assez statique ; mis à part quelques Headbangs des musiciens et nombre de grimaces et de sourires de Mark Jansen, il n'y a pas trop de mouvement et c'est bien dommage quand on voit le lightshow à la fois "minimaliste" et à la fois sublime proposé ici. Les faisceaux de lumière accompagnement bien le jeu du groupe, mais il manque ce brin de folie que l'on a pu retrouver chez Epica a ses débuts. Peut être une "innocence" perdue au fur et à mesure du temps ? Quoiqu'il en soit, Epica assure tout de même un bon concert. La setlist proposée n'a rien d'exceptionnel ; elle ne varie que très peu (ou pas) d'un concert à l'autre et est majoritairement centrée sur le dernier album même si quelques titres plus anciens réveillent les fans de la première heure ! Le groupe éprouve un plaisir visible d'être là ce soir, et Simone n'hésitera pas à parler Français à de nombreuses repriser et à s'attirer la sympathie du public (comme si ce n'était pas déjà gagné d'avance !).

Une douzaine de titres, et puis s'en va. Les musiciens quittent la scène rapidement, puis remettent ça deux minutes plus tard en nous interprétant trois titres, lors desquels nous aurons le droit à un splendide duo entre Floor et Simone, chantant et headbanguant en parfaite synchronisation, ce qui va marquer le point d'orgue de cette belle soirée. Tout le monde quitte ensuite la scène sous les applaudissements d'un public heureux et gâté, qui restera de nombreuses minutes (heures ?) dans l'attente des musiciens qui finiront par venir dans la salle à la rencontre de leur public.

 

Setlist :

- Samadhi

- Resign To Surrender

- Sensorium

- Fools Of Damnation

- The Last Crusade

- Unleashed

- Martyr Of The Free Word

- Cry For The Moon

- Tides Of Time

- Imperial March

- The Obsessive Devotion

- Design Your Universe

Encore :

- Sancta Terra

- Quietus

- Consign To Oblivion

 

Une belle soirée en définitive, avec une bonne ambiance ainsi que des groupes dont la prestation a été plus que convenable. Vu la durée sympathique du concert, le public m'a semblé ravi et même si l'on aurait souhaité avoir quelques titres de plus de la part d'Epica, cela nous obligera à aller les revoir dès la prochaine tournée !