Concert très attendu depuis deux mois, nous voici arrivés sur la « Plaza del Toros » à Madrid, après quelques péripéties liées au véhicule nous transportant. Situation qui n’a d’ailleurs fait que renforcer et pimenter notre désir de voir jouer ce groupe hispanique quasi mythique au-delà des Pyrénées.
19h – Sous un soleil de plomb, nous déambulons tranquilles à travers une multitude de jeunes gens arborant à 80 % un tee-shirt à l’effigie du groupe. Impressionnant !
Les portes s’ouvrent enfin ; après une entrée calme, malgré l’excitation de tous, nous compris. La sécurité à l’entrée est sympathique : détendue, souriante et accueillante, nous sommes en Espagne… !
Nous voici donc à l’intérieur des arènes qui sont magnifiques. Après une première partie menée par Savia, le System Of A Down espagnol, Mago de Öz arrive à la nuit tombante, quelques étoiles éclairant déjà le ciel madrilène. Sur la droite de la scène, un écran géant permet une visualisation nette et précise de la prestation du groupe ; le public avoisine en effet les 15000 personnes.
Mais l’appel de la fosse fut plus fort que tout, et me voilà embarquer au milieu d’une foule dansante, en liesse, et cependant très respectueuse. Une sorte d’osmose musicale….
Le chanteur, j’ai nommé José à la voix suave et énergique, est accompagné de trois guitaristes, un clavier, une flûte, une basse, une batterie, un violon et une chanteuse ! Quelques morceaux de leur dernier album, ainsi que « Gaia » sorti en 2004 ouvrira le show.
Mais l’ensemble du concert tournera autour du grand album « Finisterra » (2000) : La danza del fuego, Hasta que el cuerpo aguante, Fiesta pagana… .
Un des « gratteux » nous offrira un solo lent et sensuel ; visages et oreilles sont subjugués.
Le groupe nous donne le meilleur de lui-même, déployant une énergie incroyable, et l’on sent une grande complicité à travers ce combo qui vit de sa musique depuis plusieurs années à présent.
L’ambiance monte crescendo, la nuit est tombée, le ciel étoilé.
Mago de Öz joue sans discontinuer et distille son Folk Metal (chanté dans leur langue natale) avec passion et spontanéité. Au bout d’environ deux heures, un jeune chanteur, arrivé à vrai dire de je ne sais où, à l’allure d’un goth finlandais, vient rejoindre José et nous livre un duo génial, entrecoupé de parties seules au chant. L’originalité venant du timbre différent, et qu’ils ont su intégrer. Le côté paillard et libertin du groupe à l’époque de « Finisterra » a laissé place à la fin du concert à un clin d’œil humoristique au Black Metal et à un certain côté satanique… !
En conclusion, je vous recommande l’écoute et la diffusion massive de Mago de Öz.
Et d’une manière générale, métalleux français, soyez curieux : découvrez la scène espagnole très riche et éclectique mais malheureusement peu connue chez nous : Black, Heavy, Dark. Je vous citerai seulement Nahemah et The Heretic pour le Black Mélodique, Easy Rider, Avalanch, Lujuria, Tierra Santa (les jeunes Maiden espagnols) pour le Heavy, Dark Moor pour le Heavy Sympho.
Ils sont hispaniques, ont du talent, sont authentiques et se font plaisir, alors écoutez les et je vous prédis des moments métalliques furieux et intenses.
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