HOWLFEST – GRAVELINES Avec : Zuul FX, Zorglub, Arkanan, Screaming Flames, Goatless Whaam! |
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Date du concert : 25-10-2010 | |
Lieu : Centre Culturel Decoestacker - [ 59 ] | |
Affluence : NC | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 03 octobre 2010 , réalisée par borgir62 - Photographe : Phil | |
Une semaine après « Du Métal à la Campagne », me voila de retour dans l’extrême nord de la France pour un mini-fest : le Howlfest de Gravelines. Pour sa première édition, 5 groupes sont à l’affiche, et pas des moindres puisque ZUUL FX, excusez-moi du peu, est le groupe vedette de ce dernier samedi de septembre. Arrivés vers 18h30, nous sommes quelque peu surpris par le peu de monde déjà présent sur les lieux. En effet, à l’exception des groupes, des organisateurs et quelques photographes, il n’y a pas grand monde…surtout si on se fie à l’heure initialement prévue, c'est-à-dire 19h00… Temps catastrophique ? Salle assez reculée (quelques minutes derrière la centrale nucléaire, à l’écart de tout, en empruntant un petit chemin en voiture) ? Les excuses sont faites pour s’en servir, mais en tout cas, on ne pourra pas mettre ça sur le compte d’un manque de communication, tant l’orga publiait régulièrement… Petit à petit, les spectateurs arrivent, mais à vue d’œil, on ne dépassera pas les 50 personnes au moment le plus chaud… Passons ce point « anecdotique » et parlons un peu plus du dit concert.
Les premiers à passer sur scène sont les locaux de GOATLESS WHAAM! N’ayant pas vu grand-chose de leur show la semaine précédente, je me suis dit que c’était l’occasion rêvée de découvrir ce groupe assez spécial, au look peu conventionnel. Imaginez donc : un screamer saxophoniste en costume-cravate, un batteur peinturluré et un deuxième chanteur abordant un maillot de bain, un jean et un slip par-dessus…On peut s’attendre à du grand n’importe quoi et pourtant… Sur scène, c’est tout un spectacle. Pour faire court, les GW ! sont complètement cinglés, ils font ça pour se faire plaisir et ça se voit. Paul et Bibi sont intenables sur scène, faisant les cents pas et animant ce début de soirée comme il se doit. La salle, bien que très peu remplie, adhère complètement, et au fur et à mesure de leur setlist, la température commence à monter (tant mieux car dehors, on se gèle !). Certes, on est loin d’avoir le groupe incontournable de l’année, mais le faut-il vraiment pour passer un bon moment ? On ne peut que féliciter ce groupe pour leur originalité, leur déconne, leur bonne humeur, et donc leur première partie plus que réussie ! Et en dépit de quelques petits problèmes de son ; quelques petits passages de guitare notamment étaient difficilement audibles ; on s’est bien amusé avec les Goatless Whaam ! .
Suivent alors les SCREAMING FLAMES, natifs de Dunkerque. Evoluant dans un Metalcore/Thrash, le groupe est plus sérieux que la première partie. Trop peut être… En effet, sur scène, le groupe est concentré et en oublie un peu qu’un concert doit être un moment où le public doit participer aussi. Quelques vannes balancées entre les membres du groupe détendront l’atmosphère, mais dans son ensemble, ce passage ne restera pas dans les annales. Avouons que dans ce style, on trouve une pléiade de groupes, et beaucoup se contentent de suivre le mouvement, sans apporter d’innovation. Screaming Flames fait clairement partie de ce genre de groupe. C’est linéaire, les morceaux se suivent et se ressemblent, et pour couronner le tout, Aurélien, le bassiste/chanteur ne bénéficie clairement pas du même son que Nathan, chanteur/guitariste. Cependant, le groupe semble relativement jeune, et il leur manque encore pas mal d’expérience pour s’imposer sur la scène Core régionale.
Les groupes plus expérimentés vont désormais faire leur apparition sur scène, et c’est ARKANAN qui s’y colle. Les Harnésiens, qui m’ont impressionné la semaine précédente, continuent leur marathon (ils ouvraient encore ce samedi 25/09 pour The Arrs) et la fatigue commence à arriver. Tom est malade, un peu comme toutes les personnes que je connais et qui ont fait le déplacement à Rexpoede (Métal à la Campagne) 7 jours avant… Toujours aussi bons sur scène, et malgré un public plutôt mou ce soir là, on assiste là à un show encore bien affuté, ce qui nous permettra d’assister au réveil du public, qui commencera enfin à pogoter. Bouba Trujillo (certaines positions font clairement penser au cinglé de Metallica). A la guitare, Tooney et Carré sont toujours aussi discrets, surtout le deuxième qui ne bouge pas d’un centimètre alors que le premier bougera de temps à autre. On retrouve avec plaisir les morceaux joués une semaine auparavant, tels que « What I Couldn’t Give To You » ou « Apathetic Body », et une nouvelle fois, « Here Watch Out » ressort du lot, notamment avec le nombre de voix différentes que propose Tom. C’est donc encore une fois une belle prestation, et il ne fait nul doute que le groupe peut continuer sur cette voix là, assurant sans problème les premières parties des grosses affiches !
C’est au tour des Rémois de ZORGLÜB de fouler la scène. On change radicalement de style puisqu’on a le droit à de l’Indus/Electro. Le groupe, fondé il y a une dizaine d’années, possèdent une solide expérience en live, et ça se ressent le long du set. Emmené par Keryann, Zorglüb nous livre un show assez mitigé. De très bons morceaux comme « My Heaven » ou « Burn » mettront une bonne petite ambiance mais dans l’ensemble, les morceaux se ressemblent un peu, et que dire des samples électro qui viennent un peu gâcher, à mon sens, l’ensemble de la setlist. Le public, aux abonnés absents vous l’aurez compris, n’est que très peu réceptif, et le groupe s’en apercevra assez rapidement. Motivant le public lors des premiers morceaux, ils livreront par la suite une moitié de show plus sobre, se désintéressant presque totalement de l’assistance. Dommage donc, car il y avait moyen de faire beaucoup mieux, surtout qu’au niveau du son, on n’avait pas à se plaindre ! La voix de Keryann était impeccable et à l’exception d’un problème de câble rencontré par Ozed à la guitare, c’était un sans faute.
Enfin, ZUUL FX vient clore cette soirée automnale. Les parisiens sont souvent assimilés à des groupes comme Slipknot ou Fear Factory (Dagoba pour certaines rythmiques), et n’ayant jamais pris le temps de m’intéresser au groupe de la capitale, j’en aurai la confirmation lors de cette grosse performance. Mieux, le groupe prouvera qu’il est capable de rivaliser avec F.F en reprenant « Demanufacture », aussi bien si ce n’est mieux que l’originale ! Et cette reprise ne sera pas la seule, puisque nous aurons le privilège d’entendre « Strength Beyond Strength » de Pantera. En ce qui concerne leurs propres titres, ils mettent également le feu au public qui s’est ENFIN réveillé ! Ce réveil est à lié au charisme et à l’aisance du groupe, notamment du chanteur Zuul qui demandera au public d’hurler sur « I8U », ou en ayant à chaque fois le mot pour rire. Zuul nous présentera également le nouveau batteur du groupe, Clément (qui nous balancera un petit solo du plus bel effet), et nous annoncera la venue d’un nouvel album, prévu pour début 2011. Clément apprend les morceaux de Zuul FX, la setlist ne pouvait pas être exceptionnelle, mais tout de même ! « Here Is Pure Hatred », « Fight For The Cause », « Fuck Them All » et « Cabal » s’ajouteront, entre autres, aux morceaux précédemment évoqués. Il n’en fallait pas plus à un public conquis, qui jouera enfin le jeu, déclenchant quelques circles pits et pogos. Et pour terminer le concert, nous aurons le droit à « I8U », encore une fois, repris par un public qui ne voulait pas voir partir les parisiens sans hurler une dernière fois.
Le concert se termine donc et le moins que l’on puisse dire c’est que ZUUL FX a su relever le challenge de réveiller un public amorphe, avec un show bien maîtrisé du début à la fin. Bravo aussi à ARKANAN pour l’énergie qu’ils déploient, et à GOATLESS WHAAM ! pour cette bonne ambiance. Mais la grosse absence d’ambiance est le gros point noir de cette première édition du Howlfest qui, bien que sympathique, aurait méritait meilleur sort. Merci à l’équipe organisatrice et notamment à Sims et la motivation dont il a su faire preuve, et un immense merci à Phil, pour ses excellentes photos. no images were found |
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