OZZY OSBOURNE - PARIS
Avec : KORN, OZZY OSBOURNE
  Date du concert : 20-09-2010
  Lieu : Bercy - [ 75 ]
  Affluence : 8000
  Contact organisateur : http://billetterie.gdp.fr/
 
 
 
  Chronique : 23 septembre 2010 , réalisée par Aris3agaiN - Photographe : Aris3Again - YoG http://www.myspace.com/aris3-again  -  http://www.yog-photography.com/
   

OZZY OSBOURNE à Paris. Voici un évènement que beaucoup de die hard fans attendaient depuis longtemps. Et pour cause, la dernière date du ‘Prince of Darkness’ dans une salle de notre belle capitale remonte à son concert du 5 mars 1992, à la Cigale. Après ces dix-huit longues années d’attente, la nouvelle tombe, sa tournée européenne en compagnie de KORN et de DANKO JONES passe en effet par Bercy ! Malgré le prix relativement élevé des tickets (entre 55 et 70 euros en moyenne), les adorateurs de Black Sabbath et consorts répondent présents, et c’est donc devant le Palais Omnisport que nous nous retrouvons tous en ce sympathique lundi de septembre, d’autant que Gérard Drouot Productions a proposé à votre webzine préféré (bien sûr !) un partenariat et deux accréditations. Pas de pass photo, malheureusement, veuillez donc nous excuser de la piètre qualité des quelques illustrations de la soirée que nous avons affichées. A mon arrivée devant la salle, mon premier constat est que la place, d’habitude bondée en temps de concerts de metal, semble plutôt vide. Sans doute faut-il mettre cela sur les tickets tout de même assez onéreux, ou sur le fait que le concert ait lieu en début de semaine. En tout cas, le public est, comme l’on pouvait s’y attendre, très hétéroclite, et l’expression « de sept à soixante-dix-sept ans » semble bien s’appliquer. La salle est à moitié remplie seulement lorsque nous rejoignons nos places, alors que KORN débute son set. DANKO JONES a joué très tôt, il ne nous a donc pas été possible d’assister à leur show, et nous nous en excusons.




Il semble qu’une partie de la fosse soit venue pour les gars de Bakersfield, puisqu’elle paraît très remuante lorsque Jonathan Davis et sa petite troupe entament leur set. Au programme, surtout des vieilles chansons, pour le plus grand plaisir des fans de première heure. Sans vouloir rentrer dans le débat sur le combo et les différentes périodes de sa discographie, la plupart des amateurs de KORN s’accordent sur la perte en qualité musicale depuis le départ du regretté Head. Et même si le dernier album du groupe, « Remember Who You Are » a réussi à séduire une partie de son auditoire, il n’arrive pas à la cheville de « Life Is Peachy » ou de « Follow the Leader ». Il semble que les Américains s’en soient rendu compte, puisqu’ils jouent la sécurité, et ne proposent qu’un seul titre de leur dernière galette durant leur set, le single « Olidale ». Scéniquement parlant, c’est un peu décevant. Les musiciens se montrent carrés et contents d’être sur les planches, et Jonathan Davis (et son jogging Adidas) est en forme derrière son micro, mais il semble que le combo ait perdu de sa fougue d’antan. KORN n’est plus vraiment KORN, mais il n’empêche que l’on passe un bon moment en la compagnie de cette première partie bien choisie pour rameuter les foules. Le set se termine sur le sympathique duo « Blind » / « Got the Life », morceaux que l’on a plaisir à entendre. C’est un concert en demi-teinte offert par le combo ce soir. Les ‘true’ fans seront peut-être contents d’avoir assisté à ce set, mais pour ma part, c’est une déception en comparaison de leur show au Graspop 2009 auquel j’avais assisté, qui était largement plus pêchu.


 


Set list :


- 4 U


- Right Now


- Here to Stay


- Olidale (Leave Me Alone)


- Falling Away From Me


- Freak on a Leash


- Blind


- Got the Life


 


Les lumières sont rallumées, et l’impatience monte dans les tribunes. Pendant cet entracte d’environ une demi-heure, on aperçoit quelques artistes présents dans la salle, comme des membres de Loudblast, Mass Hysteria ou encore Patrick Rondat, qui se prêtent gentiment au jeu des photos et autographes auprès de leurs fans ravis. Les techniciens sur scène s’agitent et s’empressent d’installer une espèce de guirlande de noël géante, tandis que la salle connaît son apogée pour l’affluence. Il est difficile d’estimer le nombre de metal heads présents pour le set du ‘Prince of Darkness’ : la fosse est assez remplie, alors qu’une bonne partie des gradins est vide.


Alors que l’impatience commence à grandir, une voix s’élève dans la salle, celle que tout le monde attend, celle d’Ozzy. Ce dernier encourage ses fans à chanter avant sa montée sur scène, puis les lumières s’éteignent, et les premières notes de « Bark At the Moon » retentissent. Le premier constat est que le son est vraiment bon (en tout cas, là où nous étions situés), et que l’ex Black Sabbath et ses compères sont en très grande forme. Du haut de ses soixante et un an (soixante-deux le 3 décembre prochain), Mr. Osbourne est impressionnant par son énergie et son charisme. Il enchaîne avec le seul extrait de la soirée (!) de son dernier album « Scream », sorti en juin dernier : « Let Me Hear You Scream », qui est très bien accueilli par un parterre de fans conquis. Ozzy communique bien avec son public, qui chante à l’unisson les paroles de « Mr. Crowley » et « I Don’t Know », morceaux trentenaires (présents sur le premier album solo d’Ozzy après sa séparation avec Black Sabbath, « Blizzard of Ozz «  en 1980). Le chanteur est visiblement ravi de l’accueil parisien, et montre beaucoup de plaisir à être sur scène. Peut-être même un peu trop, lorsqu’il arrose copieusement les photographes avec une sorte de karcher à mousse. Après les membres de la presse, ce sera au tour des agents de sécurité de la salle de s’en prendre plein la figure, et ce tout au long du spectacle (spectacle hilarant vu des gradins, mais sans doute un peu moins drôle pour les concernés).






L’une des grandes forces de ce set, ce sont bel et bien les musiciens accompagnant le chanteur sur la scène. En plus de Rob Nicholson, monstrueux à la basse, et d’Adam Wakeman aux claviers, on retrouve sur les planches le batteur de Rob Zombie, Tommy Clufetos, impressionnant derrière ses futs. La partie la plus délicate de ce nouveau line up réside en la présence de Gus G., alias Kostas Karamitroudis, qui n’est autre que le guitariste de Firewind (tout juste né lorsque « Blizzard of Ozz » est sorti), et qui dispose de la lourde tâche de remplacer l’apparemment irremplaçable Zakk Wylde. Les puristes crieront qu’il ne lui arrive pas à la cheville, mais il faut bien dire que le Grec se débrouille admirablement bien sur son instrument. On apprécie tout son talent durant son solo après le culte « Rat Salad », car non, Ozzy ne retire pas de son set les morceaux composés avec Black Sabbath, et ce pour notre plus grand plaisir. Tout Bercy se réjouit d’entendre un « Iron Man » splendide joué par le combo. Suivent quelques titres de la carrière solo du chanteur, dont l’énorme « I Don’t Want to Change the World », issu de l’album « No More Tears » (sorti en 1991), et la très populaire « Crazy Train », reprise par une fosse en délire.






Le ‘Prince of Darkness’ quitte la scène après ce dernier titre, pour revenir sous les applaudissements avec « Mama, I’m Coming Home », suivi du fameux « Paranoid » de Black Sabbath. Le concert se termine sur un second et dernier rappel, avec « Flying High Again », tout droit venu de « Diary of a Mad Man », album de 1981, et le cultissime « Into the Void ». Ozzy semble ravi de son set et de l’accueil du public parisien. Après six décennies de vie (sur le modèle : ‘sex, drug, rock’n’roll’, alcool et on en passe),  l’ex-chanteur de Black Sabbath prouve qu’il est toujours au meilleur de sa forme, et qu’il peut tenir son show, et cela mieux que la plupart des jeunes combos d’aujourd’hui. Gageons (et espérons !) que cette fois-ci, il ne mettra pas dix-huit ans à revenir !




Set list :


- Bark at the Moon


- Let Me Hear You Scream


- Mr. Crowley


- I Don't Know


- Fairies Wear Boots / Jack the Stripper


- Suicide Solution


- War Pigs / Luke's Wall


- Shot in the Dark


- Rat Salad


- Solo de guitare et de batterie


- Iron Man


- Killer of Giants


- I Don't Want to Change the World


- Crazy Train


 


Premier rappel :


- Mama, I'm Coming Home


- Paranoid


 


Second rappel :


- Flying High Again


- Into the Void


 


Après cet énorme set proposé par le Prince of Darkness, on sort du Palais Omnisport ravi du show. Néanmoins, il faut reconnaître que le prix du ticket reste trop élevé comparé à la soirée passée et aux premières parties, à cause d’un Danko Jones passé beaucoup trop tôt et d’un Korn très ramolli. On aurait apprécié d’autres combos pour ouvrir, il n’empêche que l’on aura passé un excellent moment en sa compagnie.


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