OPETH - Lyon
Avec : OPETH + Amplifier
  Date du concert : 06-12-2006
  Lieu : Transbordeur - [ 69 ]
  Affluence :
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 08 décembre 2006 , réalisée par S.Y.L. - Photographe :
   
La venue d’Opeth l’an dernier dans le même lieu avait provoqué une belle mobilisation du public, mais l’affluence en ce Mercredi 6 décembre reste toutefois plus réduite. Les organisateurs de l’association BASE accueillent toutefois avec plaisir et avec le sourire un nombre raisonnable de spectateurs venus dès l’ouverture des portes, leur réservant toutefois la plus petite des deux scènes que compte le Transbordeur. Le comité d’accueil et le lieu sont toujours si agréables à retrouver, pour une soirée s’annonçant sous les meilleurs augures, tant pis pour les absents.

Le trio anglais d’Amplifier, from Manchester, ouvre les festivités, devant une assemblée conviviale. Le style étrange mélangeant diverses influences à dominante stoner/grunge n’est pas des plus déplaisant malgré un son un peu fort, les musiciens sont également biens dans leur musique et dans leur set, portés par un chanteur/ guitariste un peu fou et frappé par l’inspiration mais dont les efforts pour motiver le public tombent un peu à plat. Si les vocaux rappellent parfois les Red Hot Chili Peppers, les grosses guitares renvoient tout de même la forte consonance métal…et si le batteur a peu de fûts, au moins s’en sert il bien ! Les bonnes surprises venant d’Angleterre existent donc, du moins, Amplifier parvient à effectuer une très bonne première partie dans un style original, peu académique mais musicalement intéressant.

La chaleur qui augmente brusquement prouve que ça y est, le public est désormais présent, la salle est comble et le phénomène de compression n’ira ensuite que crescendo. Le désormais traditionnel « Hello, we are Opeth from sweden, and we are going to play some heavy metal songs » introduit le groupe, toujours fièrement mené par le one man show Michael Akerfeldt, mais il ne se repose jamais? Il faut dire que les vannes de ce derniers sont parfois bien nécessaire pour un peu faire retomber l’émotion procurée par la musique d’Opeth , et notamment après le terrible « Windowpane » joué en milieu de set. Attention, les suédois ne sont pas non plus là que pour rigoler, et la grande majorité de leur show est composé de leurs titres plus death, permettant à une foule déchaînée de s’exprimer dans des mouvements nettement plus violents que ceux aperçus l’année précédente. Moment fort de la soirée : Michael invite le public à une scéance de « moshing » mais sans musique…et tout le monde répond présent, sautant et headbangant dans tous les sens dans le silence, séquence surréaliste impressionnante…et hilarante ! Est il également nécessaire de décrire la qualité de la prestation musicale ? les suédois plus que rodés à l’exercice de la scène, enchaîne les titres dans la simplicité, faisant varier les émotions du rire au larme, de l’intensité à la mélancolie, avec en annonce en scoop final : une année à venir sans concert qui sera dédiée entièrement à l’enregistrement d’un prochain album ! Impossible de laisser partir Opeth sans un rappel introduit par un solo batterie, c’est toujours impressionnant (l’enfoiré !) et par un titre achevant en apothéose une soirée grandiose et inoubliable.

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