ARKONA - LYON
Avec : ARKONA, Nogard, NOTHERN LORDS
  Date du concert : 07-06-2010
  Lieu : Lyon’s Hall - [ 69 ]
  Affluence : 200
  Contact organisateur : http://www.myspace.com/rockimpactagency
 
 
 
  Chronique : 12 juin 2010 , réalisée par S.Y.L. - Photographe : SYL
   
Le Lyon’s Hall, temple de l’underground lyonnais accueille ce soir Arkona…le choix du lieu, et de son espace plutôt restreint, pourrait paraître curieux pour recevoir un tel groupe. Mais face aux affluences très aléatoires du public local, nombreux sont les organisateurs préférant limiter la prise de risque en choisissant des salles plus petites (et moins chères).

Les organisateurs du soir : Another Sphere Productions, ont cependant de quoi être rassuré en voyant une foule déjà nombreuse se presser aux portes, avec tout de même quelques sueurs froides : les russes d’Arkona se sont perdus sur le « périph » et arrivent tout juste à l’ouverture des portes.

Mais deux groupes ont l’honneur d’ouvrir, à commencer par les savoyards de Northern Lords.
Depuis quelques temps, les conditions sonores du Lyon’s Hall semblaient s’être améliorées, mais pas de chance ce soir, les enceintes semblent récalcitrantes et bien décidées à renouer avec la tradition. Difficile donc pour le public de distinguer quoique ce soit aux premiers titres de Northern Lords, où les vocaux s’engluent dans les gros riffs. C’est donc une marée noire dont la compagnie BP a le secret qui commence par se déverser sur une foule en nombre, mais plutôt sage, et le groupe peine à se débattre dans des sons toujours très proches d’Amon Amarth, le reprise de « Pursuit of the viking » étant loin de démentir cet état de fait. Sur les planches, les musiciens finissent par trouver leurs repères et par se montrer plus incisif, mais le rendu sonore, trop brouillon, ne permet pas de tirer de réelle satisfaction du show du soir. Espérons revoir le groupe dans de meilleures conditions, et surtout, de voir celui ci se détacher un peu plus de ses influences, bien trop présentes.

Pendant que le bar est pris d’assaut, et que le public s’enfuit à l’extérieur prendre un peu l’air, Nogard s’installe. Avec ses costumes médievaux, le groupe semble avoir fait des efforts sur la présentation, mais moins sur la mise en place. Effectivement, les premiers titres causent des dommages collatéraux et révèle immédiatement de graves lacunes techniques. Nogard semble avoir mis la barre un peu haut sur des compositions où l’exécution pèche énormément. Les transitions le démontre : Nogard manque d’expérience et se montre trop hésitant, surtout dans des conditions sonores délicates à appréhender comme celles de ce soir. Mais l’expérience vient avec la pratique, le groupe a en tous cas beaucoup de travail de répétition à accomplir, répéter, répéter, encore et toujours, retravailler et affiner des compositions trop décousues, et s’affirmer un peu plus sur les planches. Heureusement, les collègues sont là pour le soutien, mais la prestation du soir paraît encore trop prématurée.

Place au grand moment de la soirée, avec Arkona qui prend du temps pour s’installer, et pour cause, aucune balance n’a pu être réalisée. La salle est alors pleine littéralement à craquer, avec des murs se couvrant immédiatement d’humidité, le show n’étant même pas commencé. Le stock de bière pression est épuisé et récupérer un verre relève alors du miracle.
Et c’est parti pour une heure de grand spectacle dans une atmosphère de serre tropicale !
Le son s’est amélioré, et Arkona peut ainsi faire profiter de l’apport de son violoncelliste sur un set basé sur les compositions les plus dynamiques du groupe. Il n’en fallait pas plus pour déclencher les premiers et virils mouvements de foule, où les plus costauds specimen viennent s’affronter dans les joutes du pogo. Certains se frictionnent un peu sur les airs de polka russes, il faut dire que l’énergie dégagée par la « frontwoman » est tout ce qu’il y a de plus contagieux. Mais comment fait elle pour supporter les fourrures ? Les murs du lyon’s Hall se souviendront en tous cas d’une telle performance, ultra énergique, mais difficile à apprécier pleinement du fait d’une ambiance franchement éprouvante. Le rappel ne sera par ailleurs pas joué, les musiciens (ruisselants) hésitent mais finalement ne reviennent pas, dommage, mais le nom d’ « Arkona » sera gravé ce soir dans la pierre.

Peut être aurait il été plus appréciable d’observer l’équipe russe sur une plus grande scène, avec des premières parties de meilleure qualité ? les choix risqués ne sont pas toujours les plus faciles à prendre, et si le groupe mérite amplement de jouer ailleurs que dans les clubs underground, sa proximité dégage une certaine chaleur, oui ce soir, « chaleur » est bien le mot.

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