CHRONIQUES CONCERTS

Tout commence par des problèmes sur la route et un retard de vingt minutes pour mon entrée dans L’Aéronef, une bien belle salle lilloise que je découvre ce soir. Je rate donc une bonne partie de Klang!!!, un groupe de metalcore lillois à tendance mélodique/emo, avec deux chanteurs. Les musiciens ont l’air à l’aise sur scène, ils bougent bien et délivrent une bonne prestation. Le public leur réserve un très bon accueil, sûrement dû à la popularité qu’ils doivent avoir sur Lille (non pas qu’ils soient mauvais, mais ça doit jouer). Au bout d’une demi-heure de jeu, ils quittent la scène avec regret pour laisser place à Dylath-Leen.

Cet autre groupe du Nord nous ramène plutôt sur le chemin de la tête d’affiche, avec un death metal plutôt mélodique servie par un quatuor avec une femme au chant. Ils ont eu aussi leur public, qui est plutôt excité à Lille (la rareté des gros concerts metal explique sûrement ceci), il règne une ambiance bien chaude dans la fosse. Le groupe assure son concert comme il faut, et surprend ceux qui ne les connaissent pas par des passages bien brutaux alternés par des moments plus calmes et mélodieux. Dylath-Leen assure et met la quasi-totalité de la salle d’accord sur ce point, qui les remercie de leur prestation par des applaudissements vigoureux.

Je rate encore une fois le début du set (et donc le « pit photo ») d’un autre groupe à cause cette fois-ci du retard du tour-manager d’Arch Enemy dans l’organisation de mon interview avec Daniel Erlandsson, le batteur. J’assiste donc à la seconde moitié du set de Samael, que je découvre ce soir contrairement aux autres groupes. La spécificité de ce groupe suisse est qu’il n’a pas de batteur ; c’est un claviériste qui gère les samples de batterie. Le chanteur est beaucoup dans la gestuelle, jusqu’à nous faire des mimiques « hip-hop » avec ses mains pendant qu’il chante quand il ne joue pas de guitare sur certains passages ; c’est un leader charismatique, qui a pour but de faire réagir la foule aux rythmes de sa musique. Samael réussit à conquérir le public avec leur black-death melo/indus qui tire parfois vers le Dark Tranquillity, et nous sert une prestation réussie qui personnellement me ravira, pour une découverte « live ». À revoir !

Il est 22h40 et le timing est presque respecté à la minute, un bon point pour l’organisation ; c’est l’heure pour les membres d’Arch Enemy de débarquer chacun leur tour sur la scène de L’Aéronef, Angela fermant le défilé et ouvrant les hostilités avec un « The Immortal » tiré du dernier album du groupe, « The Root Of All Evil » (lui même étant un album « cover » des trois premiers albums du groupe avec leur premier chanteur). Cela faisait six semaines que le groupe n’avait pas fait de concert après avoir terminé sa tournée Nord-Américaine, et on ressentait sa joie de remettre les pieds sur scène ce soir. On a le droit comme d’habitude à un solo de batterie et à des solos de guitares de la part des frères Amott, placés à chaque fois après quelques titres ; bien qu’ils soient sympathiques à écouter et à regarder, je me passerais personnellement des solos au profit d’autres morceaux, mais chacun à son propre point de vue à ce sujet. La foule est surexcitée, ça commence à pogoter par endroit et à se mêler de différentes touffes de cheveux par d’autres. Les Suédois enchaînent leur hits incontournables, avec une merveilleuse setlist (tout du moins pour ceux qui préfèrent la « période Angela ») représentative de tous les albums du groupe : « The Immortal », « Dark Insanity » et « Bury Me An Angel » pour leur dernier/premiers albums, « Revolution Begins » et « I Will Live Again » pour leur avant-dernier album et de nombreux hits des disques précédents, comme « Ravenous », « My Apocalypse », « We Will Rise » et le fabuleux « Nemesis » pour clôturer le concert en beauté sur les coups de minuit, après environ une heure et demi de bon gros death melodique suédois comme on les aime. Globalement, c’était très bon sur le plan technique, à l’exception de quelques pains sur certains morceaux (peu nombreux heureusement), mais on peut les excuser vu le temps de pause qu’ils ont pris avant ce concert.


Setlist Arch Enemy (dans le désordre) :

The Immortal
Revolution Begins
Ravenous
Taking Back My Soul
Dark Insanity
My Apocalypse
Silent Wars
I Will Live Again
Dead Eyes See No Future
Bury Me An Angel
Dead Bury Their Dead
We Will Rise
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Shadows And Dust
Snow Bound
Nemesis

Ce fut donc une très bonne soirée passée à Lille en compagnie d’Arch Enemy, qui m’a particulièrement ravi et dont je repars presque sans déception (l’ambiance dans le public n’était pas « folle » non plus), et des groupes de première partie qui livrèrent tous une prestation le cœur à l’ouvrage.
Je suis pour ma part fort presse de revoir ces talentueux Suédois en concert ;
« Arch Enemy rules » !