CHRONIQUES CONCERTS

Osmoz, c’est le nom du premier groupe qui ouvrira cette soirée, cette formation française ne recevra pas un très bon accueil, il n’y aura que peu de mouvement de la part de la foule en tous cas. Malgré une originalité certaine, il est difficile d’accrocher à cette prestation, les compositions faisant plus penser à de la musique pour film qu’autre chose, les ambiances sont riches mais assez décalées, donc difficile de rentrer totalement dans l’univers des musiciens. Le clavier donne une touche assez comique car décalée, il est difficile de savoir si le groupe le fait exprès ou non. Le chant est en français, un choix qui a le mérite d’être courageux à une époque ou une majorité de groupes se penche plus vers l’anglais, l’impact des paroles se ressent également davantage étant donné que leurs compréhension est immédiate. Osmoz nous renverra donc ce soir l’image d’un groupe aux ambiances particulières et plutôt calme dans l’ensemble même si les guitares saturées sont également présentes, employées avec parcimonie cependant. Pour finir on ne pourra malheureusement pas dire, malgré le nom du groupe, que celui-ci fut en ‘osmose’ avec le public.

Passons au groupe suivant, celui-ci se nomme The Autumn. Une bonne communication s’installe entre les membres et le public, les néerlandais sont biens accueillis et leur musique sied plus facilement aux spectateurs car, tout comme la tête d’affiche The Gathering, le groupe possède en son sein une chanteuse. Cette prestation sera de qualité mais les membres ne se déplaceront que très peu. Les morceaux passent très vite, les parties des guitaristes sont énergiques, le tout fait que le combo est crédible et gagnera à coup sur beaucoup de fans ce soir.
La musique et les mélodies sont entraînantes , pour pallier donc au peu de mobilité, le groupe compense par sa bonne humeur et ses compositions touchantes. La formation est vraiment sympathique et une meilleure ambiance règne avec ce deuxième groupe. La voix de la chanteuse est assez bonne, elle semble connaître l’étendu de ses capacités vocales et ne fera ainsi pas de fausses notes. De plus, la chanteuse a de la personnalité. The Autumn correspond plus au public de ce soir vous l’aurez donc compris, il remportera un bon succès.

Le moment tant attendu des fans regroupés dans la salle fini par arriver: The Gathering investit la scène et commence à jouer. René, le guitariste effectue bien ses parties de guitares. Un problème cependant arrive rapidement: la basse est un peu trop forte. La nouvelle chanteuse est en petite forme, elle ne se déplacera quasiment pas, la fosse est attentive également et ne remue, elle aussi, absolument pas. La bassiste qui accompagne également la chanteuse par de superbes backings vocals interprète ses lignes de basse avec entrain.
Parfois, il est étonnant de constater que la chanteuse semble plus surnager dans l’instrumentation plutôt que de la compléter subtilement, bien qu’ayant une jolie voix, les deux semblent, par instants, difficile à faire cohabiter.
Vers le milieu du set l’ensemble finit finalement par devenir plus cohérent, heureusement. Puis vient le calme, la musique se fait plus intimiste, les guitares, la basse,la batterie, le synthé, tous les instruments ainsi que la voix forment un interlude dont les ambiances deviennent planantes, un moment chargé d’émotions qui sera logiquement, au final, acclamé par les spectateurs. Par la suite la chanteuse de The Autumn revient sur scène accompagner celle de The Gathering le temps d’un duo poignant. Les deux voix se complètent à merveille, les guitares assez heavy rendent l’ensemble plus compact et donne plus de portée à la musique. Le synthé ,de son côté, s’opposent aux autres instruments de par ses mélodies qui font cohabiter une ambiance très pesante avec des notes festives.
Le concert de ce soir fut vraiment lourd en émotions mais uniquement par certains moments, l’ennui occupant le reste du temps. Cette chanteuse malgré son talent indéniable n’est pas pour autant charismatique, on s’endort donc vite tant la prestation en devient la plupart du temps monotone.
Les musiciens furent impliqués mais le réel point faible est le manque de vigueur de la vocaliste, espérons qu’avec le temps cela change.