SONATA ARCTICA - PARIS
Avec : Sonata Arctica , Winterborn
  Date du concert : 08-02-2010
  Lieu : Elysée Montmartre - [ 75 ]
  Affluence : NC
  Contact organisateur :
 
 
 
  Chronique : 15 février 2010 , réalisée par YoG - Photographe : YoG http://www.flickr.com/photos/7og
   
C’est d’un pas dubitatif mais néanmoins hâtif que je me dirige vers l’Elysée Montmartre afin d’assister au concert « tant attendu » de Sonata Arctica, reporté suite à l’état de santé de Tony Kakko celui-ci ayant été victime d’une irritation des cordes vocales. C’est donc avec un sentiment de crainte que j’aborde ce concert, et que je pénètre dans la salle juste à temps pour assister à une reprise de Maiden par les finlandais de Winterborn qui viennent vraisemblablement d’achever leur set. Ce fut tout juste l’occasion pour moi de constater que le public est plutôt réactif, pour ne pas dire chauffé à blanc ! Belle surprise que de voir cette ambiance ce soir ; cela présage le meilleur pour cette soirée ! Alors que Freak Kitchen et Lacuna Coil se produisent le même soir, le public semble avoir fait le choix d’être présent en masse.

Après une petite demi-heure de flottement, le groupe prend possession de la scène, et fait son apparition sous les « hourra » du public après une interminable intro. Et c’est parti. Notons qu’encore une fois, ce ne sont pas les plus vieux fans (pour ne pas dire les plus jeunes ??) qui côtoient la barre ; phénomène que l’on peut remarquer en augmentation lors des concerts de ce type. Résultat : en dehors d’une multitude de gloussements infantiles féminins, il n’y a pas vraiment d’implication de la part du public, soudainement amorphe (sauf si rester statique et applaudir constitue une participation active…dans ce cas, je suis prêt à faire mon mea culpa). C’est tout de même bizarre quand on sait quel accueil a été fait au groupe quelques minutes auparavant ! J’avoue ne pas avoir trop saisi ce qui c’était alors passé ; peut-être est-ce la « non proximité » des fans les plus « impliqués » ou encore l’attente qui, en s’éternisant, a consumé les dernières forces d’une majorité du public, mais l’ambiance est retombée assez rapidement en ce qui concerne une bonne partie des spectateurs. Au bout de quelques titres, une constatation me saisit : la voix de Tony est assez réservée ce soir par moments ; ce qui peut « s’excuser » de part les évènements qu’il a subi, mais du coup mis à part les courses droite-gauche / gauche-droite et multiples taquineries qu’il fait subir à ses « band mates » et à son pied de micro, j’avoue avoir été assez … médusé. La prestation en elle-même n’était pas si mauvaise, mais la groupe n’est certainement pas au meilleur de sa forme ; du moins son frontman, et cela n’est pas négligeable ! Aussi, c’est avec un petit air de nostalgie que je m’installe au fond, proche de la régie, pour « profiter du son », qui – et c’est notable ! – n’est pas mauvais, contrairement à de précédentes prestations live du combo. Et même si – étonnamment ! – une majorité du public a bien suivi les frasques orchestrées tout au long du concert : citons les allusions à « Eye Of The Tiger » de Survivor (jouée complète, cela aurait relevé le niveau tiens !), au thème de la Panthère Rose (si je ne me trompe pas ; ma culture musicale dans le domaine étant quasi inexistante (et c’est tant mieux ainsi), ou encore une reprise de « We Will Rock You » de Queen pour laquelle le public participe de bon cœur en battant à la fois des pieds et des mains (si si, c’est possible ; pour la chorégraphie demandez à Tony d’expliquer), il n’en reste pas moins que par moments, j’ai vraiment eu l’impression d’être en pleine colonie de vacances avec quelques centaines de personnes qui n’attendaient que de se trémousser sur la « danse du club ».
En fait, je dois avouer que ce qui m’a le plus excédé durant ce concert reste l’atmosphère quasi infantile qui régnait, et que le groupe n’a – au contraire – pas étouffé mais galvanisé. Car la musique n’était pas si mauvaise, et plus spécialement – de ce que je me rappelle – après Black Sheep. Mais les multiples frasques organisées (ou pas !) sur scène n’ont fait qu’attiser la chose, à mon plus grand dam. Nous avons également eu le droit à quelques solos, histoire de combler un peu de temps et de permettre aux autres membres du groupe d’avoir leur heure de gloire, mais je dois avouer que ceci fut assez sympathique au final.
Sonata Arctica n’a pas été l’ombre de « lui-même » ; le groupe a néanmoins fourni une prestation ma foi bien honorable, mais beaucoup de manquements se sont fait ressentir et cela aussi bien côté setlist que « technique » (je fais allusion à la voix, hélas.). Portés par un public qui devait découvrir en majorité le groupe pour la première fois sur les planches, ils ont tout de même imposé un peu plus que le minimum syndical.
C’est en quittant d’un pas assuré la salle que je ne peux alors m’empêcher d’écouter quelques remarques qui fusent ; celles-ci consolident bien mon opinion sur cette soirée.

Et c’est en écoutant un certain groupe aux douces initiales de P.F. sur le chemin du retour que je tire leçon de cette soirée : pourquoi essayer de faire compliqué, alors que des choses tellement simples peuvent se révéler bien plus efficaces ? A méditer, pour certains…

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