MACHINE HEAD - PARIS
Avec : Machine Head, Hatebreed, Bleeding Through
  Date du concert : 06-02-2010
  Lieu : Le Zenith - [ 75 ]
  Affluence : 4500
  Contact organisateur : http://www.roadrunnerrecords.fr/
 
 
 
  Chronique : 09 février 2010 , réalisée par Aris3agaiN - Photographe :
   
“Machine fuckin’ Head ! Machine fuckin’ Head !”. Des heures avant l’entrée dans le Zenith, une petite masse s’est déjà formée devant les portes de la salle. Pas une affluence digne de Metallica, où de nombreux fidèles campent depuis le petit matin, mais tout le monde a l’air motivé et très content d’être présent. Vers 18h, la file commence à se faire longue, les packs de bière éventrés sont dispersés un peu partout et le moral est au beau fixe. Après une petite distribution de flyers avec de fidèles assistants, me voici entrée dans un Zenith encore relativement vide. Les premiers rangs sont déjà bien compacts devant la barrière de sécurité et les gradins se remplissent peu à peu. Un petit tour au merchandising pour admirer les beaux (et coûteux !) tee-shirts d’Hatebreed et de Machine Head, et retour à la salle pour découvrir le set du premier groupe, Bleeding Through. Normalement, ça aurait dû être All Shall Perish, mais le combo américain a annulé sa participation à la tournée il y a quelques semaines. Pas de photos pour ce live report, je n’ai pas réussi à avoir de pass photo. Merci tout de même à Roadrunner pour l’invitation et surtout pour l’interview de Dave McClain !

Ce sont les Américains de Bleeding Through qui entrent en piste pour un premier set. Le groupe assure la première partie de Machine Head, avant de sortir son prochain album, en avril prochain. Musicalement, ça donne dans un metalcore tout de même relativement bourrin, mais ça passe assez difficilement auprès d’une partie du public (dont moi). Malgré cela, il faut reconnaître que le groupe gère plutôt bien sur les planches et que les musiciens sont énergiques et charismatiques. On retiendra d’ailleurs la présence d’une claviériste située sur le côté de la scène, qui n’était pas toujours très audible. La fosse bouge bien, il faut dire qu’après plusieurs heures d’attente dans le froid, ça fait plaisir d’être au chaud et de pouvoir se lâcher un peu. Pogos, bravehearts, slams à tout va, Bleeding Through fait bien son travail de chauffe, même si j’avoue avoir eu beaucoup de mal avec ses morceaux. Le metalcore n’étant pas à la base mon style de prédilection, j’ai eu quelques soucis à accrocher, notamment avec les quelques élans de voix claires et des mélodies parfois un peu cruches. Mais globalement, c’est tout de même une musique et un set pleins d’énergie que nous propose Bleeding Through. Le groupe quitte la scène, après une demi-heure de set, sous des applaudissements, mais pas de toute la salle. Pas trop mal, mais vraiment pas mon truc. Les bars se remplissent aussitôt, il faut après tout se remettre de ses émotions !

Set list :
Finnis Fatalis Spei
Declaration
Orange County Blonde & Blue
For Love & Failing
Love Lost in a Hail of Gun Fire
Revenge I Seek
Kill to Believe

On attaque maintenant les choses sérieuses avec la venue très attendue d’Hatebreed. Les fans de Hardcore sont venus en masse et sont visiblement impatients d’en découdre. Le grand drapeau représentant la pochette de leur dernier album en date trône au fond de la scène, et tout le monde attend leur venue avec impatience. La troupe de Jamey Jasta attaque très fort, puisqu’elle débute son set par le titre « I Will Be Heard ». Aussitôt, toute la fosse commence à sauter et à pogoter. Le son est plutôt bon et le groupe se montre débordant d’énergie. Jamey regarde avec satisfaction le beau bazar provoqué par une seule chanson, et enchaîne les morceaux, visiblement motivé par la fosse en délire. On a droit à quelques titres du dernier album éponyme, sorti l’an dernier, comme le single « In Ashes They Shall Reap » ou encore « Everyone Bleeds Now ». « Rise of Brutality », mon album préféré du groupe, est très bien représenté, puisque Hatebreed lance « Doomsayer » et « Live for This ». La seule petite déception est l’absence du hit « This is Now », qui, pourtant, a été jouée la veille, à Bruxelles. On applaudit tout de même la set list particulièrement sympathique. La fosse se montre surexcitée du début à la fin du set, tout le monde chante sur les refrains, crie, saute, ce devait être plutôt impressionnant, vu de la scène. On a même droit au « vous êtes le meilleur public de la tournée » un tantinet démago, même si ça fait toujours plaisir à entendre. Tous les titres s’enchaînent bien, qu’ils soient nouveaux ou plus anciens. Le set se termine sur « Destroy Everything », repris en chœur par une fosse dégoulinante de sueur et épuisée, mais ravie. Les musiciens quittent vite la scène pour laisser place aux roadies de Machine Head. Une belle claque dans la figure et un concert plein d’énergie, voilà une belle prestation que nous a offerte Hatebreed, qui malgré la démagogie, a manifestement apprécié le public parisien. La salle est désormais remplie, la fosse est bondée et les gradins sont, eux aussi, pris d’assaut. On sort de la fosse avec empressement pour aller se rafraîchir un peu entre les deux concerts.

Set list :
I Will Be Heard
Never Let It Die
Tear It Down
Last Breath
In Ashes They Shall Reap
Merciless Tide n
Everyone Bleeds Now
Live for This
Before Dishonor
To the Threshold
Perseverance
Doomsayer
Defeatist
Proven
Empty Promises
Destroy Everything



Voici venu le moment tant attendu de la soirée. Après la toujours sympathique à entendre « Diary of a Madman » de l’ami Ozzy, les lumières s’éteignent et le rideau placé devant la scène tombe. Tout le Zenith est en transe, et exprime son bonheur en entendant retentir les premières notes de « Clenching the Fists of Dissent ». La longue intro suivie de la grosse explosion de riffs lance la fosse, les premiers pogos commencent sans attendre, pas besoin de se faire prier. Toute la fosse crie et beugle sur les différentes parties de cette longue chanson (rappelons qu’elle dure une dizaine de minutes), on profite du magnifique break pour reprendre son souffle, avant de repartir dans le pit avec plaisir. Robb Flynn a l’air plutôt content, et c’est sans surprise qu’il lance la désormais culte « Imperium », « from the record Through the Ashes of Empireeeee » ! Innombrables slams, pogos à tout va, l’ambiance est à la fois folle et conviviale dans la fosse. Le refrain est scandé par tous les fans ravis. On admire le jeté de baguettes de Dave McClain qui enchaîne les plans techniques et les headbangs d’Adam Duce. Phil Demmel n’est pas en reste et se montre bien plus en forme que lors du concert à Strasbourg de janvier dernier. On enchaîne tout de suite avec « Beautiful Mourning », lancée par un « fuck you all » mémorable, puis avec « Spine », chanson beaucoup moins connue, mais jouée de façon récurrente au cours de la tournée. Extrait de « The More Things Change », ce titre commence par une intro de basse parfaitement interprétée par Adam et lance encore et toujours les pogos dans la fosse. Enorme. On continue dans le deuxième album du groupe avec l’excellente « Ten Ton Hammer » reprise en chœur par tous. Robb Flynn a l’air ravi de l’accueil réservé à son groupe et à la fosse surchauffée. Tous les spectateurs en gradins sont debout et scandent l’habituel « Machine fuckin’ Head !! » entre les morceaux. Un poil plus douce, « Now I Lay Thee Down » fait headbanguer tout le Zenith, suivie par « Struck a Nerve » qui lance le plus grand circle pit de la soirée (qui m’a valu des bleus, soit dit en passant). On passe à l’habituelle « fast one », « Aesthetics of Hate », qui relance les circle pits et les pogos, puis à « Old », extraite du tout premier album du combo. On se repose un peu sur la ballade « The Burning Red », qui ne séduit pas forcément tout le public, même si ça fait du bien de pouvoir souffler un peu. J’aurais préféré entendre « A Farewell to Arms » en ballade, mais c’est tout de même une belle chanson (merci à Choko pour le médiator).Tout droit sortie de l’album « The Burning Red », « Exhale the Vile » vient réveiller la fosse qui repart, avant un « Bulldozer » (seul représentant de « Supercharger ») du tonnerre. On termine le tout avec un « Block » énormissime, que les fans du premier album (dont moi-même) étaient ravis d’entendre. Toute la fosse reprend avec bonheur le « fuck it all » du refrain. Splendide, vraiment.

Robb souhaite bonsoir avant de prendre sa guitare et de filer en backstage, accompagné de ses musiciens. Le Zenith tout entier scande le nom du groupe avant de le voir revenir sur les planches lancer un « Halo » mémorable. Le refrain est chanté par toute la salle, et on se retrouve en transe durant le break. Robb remercie alors tout le public et demande qui était là lorsqu’ils étaient venus avec Slipknot, puis Metallica, avant d’affirmer que le concert en avril 2009 avec Metallica faisait partie des meilleurs souvenirs de leur carrière (démago or not, à vous de juger). « Do you feel free? Let freedom ring with the shotgun blast ! » hurle-t-il au public, avant de lancer le début de « Davidian ». Un dernier pogo et c’est déjà terminé. Robb prend le temps de saluer la fosse et de lui faire faire la hola une dernière fois, devant la caméra de Fiaz, qui filme tous les concerts du groupe afin d’en faire un dvd. Un dernier salut, et il est déjà temps de partir. Un concert excellent, du début à la fin, et le privilège de voir Machine Head sur scène pendant 1h50. La grande classe, dommage qu’il faille attendre le prochain album pour les revoir !

Set list :
Clenching the Fists of Dissent
Imperium
Beautiful Mourning
Spine
Ten Ton Hammer
Now I Lay Thee Down
Struck a Nerve
Aesthetics of Hate
Old
The Burning Red
Exhale the Vile
Bulldozer
Block

Halo
Davidian

On sort du Zenith, tout de suite harcelé par les vendeurs de posters et de bières. Dur de revenir sur terre (et d’affronter le froid nocturne de Paris). Tout le monde sort ravi, parfois un peu boitillant ou avec des débuts de bleus, mais avec le sourire. Ce fut une excellente soirée, bravo encore à l’organisation et vivement la prochaine fois !

no images were found