CHRONIQUES CONCERTS

Pain Of Salvation est un groupe de Metal Progressif. « Encore un » diront certains, mais en fait il s’agit de bien plus que cela. PoS, pour les intimes, est un groupe humain ; pas d’artifices, tout est fait de manière très sobre, dépourvue d’ornements. C’est, à ma grande surprise, dans une salle à moitié pleine, ou à moitié vide au choix, que le groupe va se produire. Le prog se meurt en France ; c’est incontestable et cela fait mal au cœur de voir cette magnifique salle en configuration réduite.

Bref. Nous commençons ce concert par Zubrowska, qui est, comme son nom est loin de l’indiquer, un groupe Toulousain de death metal. Le son était bien réglé, et il faut dire que les « toulouZ’ains », l’ambiance, ils savent ce que c’est. Et on ne tarde pas à comprendre que malgré le contact très facile que le groupe a avec le public, ils ne sont pas là pour rigoler. Un set bien monté, efficace comme on les aime ; une très bonne impression sur ce groupe au final.

Venons en tout de suite à Pain Of Salvation. Une entrée sur scène triomphale (un accueil mémorable fait par une demi-salle chauffée à blanc), et… un couac : dès les premières notes, horreur ! Aux premiers rangs, on n’entend que la guitare et la batterie, et un semblant de voix émanant du micro. Bon, pas la peine de s’attarder trop longtemps à ce sujet, la régie ayant vite fait de fixer ce problème étonnant (car PoS est d’habitude soutenu par un son sans reproche !).
Dans tous les cas, ce qui nous est proposé ici est d’une efficacité redoutable. Les morceaux s’enchaînent très naturellement, et mis à part les quelques problèmes de son rencontrés en début de set, le concert se déroule sans accroc. Daniel Gildenlöw, toujours à l’aise avec le public, fait aujourd’hui preuve une fois de plus de beaucoup d’humilité et d’humour. Est-ce ceci la recette miracle ? Il faut croire que non : la setlist proposée ce soir est tout simplement très riche et reprend des éléments divers issus de la discographie du groupe. L’intensité de ce show est palpable, notamment lorsque Daniel finit carrément par terre et en eau en chantant, et que le groupe enchaîne pour une belle ballade, sans que son chanteur ne s’en relève ! Que dire de plus ? Bon groupe, bon public, bonne setlist, bon son (enfin !), tous les ingrédients qui une fois réunis nous permettent de dire « j’y étais » quand on évoquera ce concert qui sera désormais à marquer d’une pierre blanche !
PoS va également (sur un air de déjà vu) nous gratifier d’une magnifique reprise de « Hallelujah » de Leonard Cohen, suivie d’un « Conditioned » titanesque, pour finir avec un « Disco Queen » qui a fait trembler la fosse de l’Elysée Montmartre en nous laissant admirer les talents de danseurs (de sauteurs ?) du public présent ce soir là !
En définitif : un concert à ne rater en aucune sorte, un très bon moment passé en compagnie de deux belles formations !

Remedy Lane
Used
Diffidentia
Linoleum
Ashes
Undertow
Falling
The Perfect Element
Fandango
Handful of Nothing
Drum Solo
Spirit of the Land
Inside
If You Wait
Nightmist

Encore:
Hallelujah (Leonard Cohen cover)
Conditioned
Disco Queen