CHRONIQUES CONCERTS

Premier groupe de la soirée : Otium. Des influences très variées et un ensemble de styles assez intéressants. Le chanteur alterne les voix de tout type, on passe ainsi de voix criées assez brutales à des passages plus calmes rappelant parfois la voix du chanteur d’Anathema. Le bassiste accompagne aussi le chanteur par des interventions assez subtilement placées. Le groupe est assez communicatif et fait remuer les spectateurs même si, pour le coup, il y en avaient peu ce soir.

Le groupe qui suit, A Lost Fear montrera beaucoup plus de difficultés à convaincre, la faute à un style vraiment peu original et à un nombre impressionnant de fautes commises durant le set. Malgré cela les musiciens ainsi que le chanteur débordent d’énergie à défaut de ne pas bien maîtriser leurs instruments. Malheureusement le public ne semble pas adhérer à cette musique.
L’âge des membres expliquant peut être cela, la vague deathcore les a contaminés sans que rien d’innovant ne ressorte, dommage.

Lorsque le troisième combo MADONAGUN commence à jouer il est clair que ce n’est pas leur premier concert, les riffs sont monstrueux, la formation est très professionnelle et dégage une efficacité redoutable. Le vocaliste change souvent de registre mais, en général, les racines sont à chercher dans le Black Metal ainsi que le Death.
Instrumentalement, peu d’erreurs seront à déplorer, les guitaristes sont particulièrement doués. On ne peut tout simplement pas se retenir de headbanguer tout en constatant la grande maîtrise de MADONAGUN. Par certains moments on pense à des références tel qu’Amon Amarth mais aussi à Cradle Of Filth rien que cette description nous met en condition. La formation ne s’interdit rien et fait évoluer ses ambiances tout le long du show.

On passe maintenant à Mechanical Seed le groupe qui clôturera la soirée. Un talent indéniable ressort de la musique de ces individus. Elle pourrait se situer entre les univers d’un Tool ou d’un Meshuggah, la folie de ces derniers est d’ailleurs également présente dans leur set. Quant au chanteur, Fabrice, il accumule les poses de dégénéré, il désire sans doute apparaître tel un fou aux yeux du public, cela fonctionne, son attitude interpelle. La musique est bien construite et s’aventure dans des contrés bien différentes, le tout reste pourtant cohérent preuve que les membres sont talentueux. D’ailleurs on peut constater ce talent par plusieurs faits : le groupe a déjà pu jouer en compagnie de Lofofora, des Wampas ou encore avec Watcha.
Ce concert nous fît donc passer un très bon moment ce soir bien qu’il n’y ait pas eu foule ce soir, un bien triste constat.