PERSISTENCE TOUR - PARIS Avec : No Turning Back, Death By Stereo, Evergreen Terrace, Walls of Jericho, Agnostic Front, Ignite, Biohazard |
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Date du concert : 03-12-2009 | |
Lieu : L’Elysée Montmartre - [ 75 ] | |
Affluence : 1000 | |
Contact organisateur : | |
Chronique : 08 décembre 2009 , réalisée par Aris3agaiN - Photographe : Aris3agaiN | |
A mon arrivée devant l’Elysée Montmartre, la rue d’habitude prise d’assaut par des hordes de fans est très calme. Quelques métalleux discutent tranquillement, on a du mal à croire que l’on est devant la salle qui va accueillir le Persistence Tour dans moins d’une heure. Cette année, les organisateurs ont fait fort, puisqu’ils ont regroupé sous la même affiche sept groupes de Hardcore. Sans doute est-ce l’heure de départ qui n’est pas assez tardive (18h), mais il n’empêche que lorsque No Turning Back commence son set, la salle est quasiment vide.
Pourtant, ce combo néerlandais se révèle plutôt efficace sur scène, mené par un frontman charismatique et des musiciens énergiques qui ne tiennent pas en place. Niveau musical, No Turning Back officie dans un Hardcore avec beaucoup de pêche, mais très classique, voire un peu trop. On sent l’habitude et l’expérience de scène, même si le groupe serait sans doute davantage à l’aise sur une scène moins grande. En tout cas, c’est une bonne prestation que nous délivre No Turning Back. Martjin, le chanteur, nous fait un petit discours sur le bonheur d’être dans les salles de concert avant de lancer un vigoureux « This World is Mine ». Il prône également le respect et l’anti-racisme, s’attaque aux « fuckin’ boneheads » (les skinheads néo-nazis). Au fur et à mesure du set, le public arrive et le concert se termine sous les applaudissements. Bon set, bon concert, rien à redire. Un petit manque d’originalité peut-être, mais l’énergie et la bonne volonté des No Turning Back fait très bien passer le tout. L’accueil du groupe suivant, Death By Stereo, est plus mitigé. Il faut dire que le chanteur et ses chants clairs (un peu trop?) mélodiques peuvent agacer. Le combo californien met en tout cas toutes les chances de son côté en livrant un set ultra énergique. Efrem Schulz, chanteur du groupe, court partout, et harangue les premiers rangs (et les photographes), avant de partir dans la fosse pour la chauffer lui-même. Pas mal. Il arrive en tout cas à faire chanter le public sur le dernier single du groupe, « I Sing For You » (disponible sur leur Myspace). Pour ma part, malgré les parties chantées qui pouvaient taper par moments sur les nerfs, j’ai plutôt apprécié ce set et trouvé Death By Stereo très à l’aise sur scène. Les musiciens, parfois oubliés au profit du chanteur, sont visiblement expérimentés scéniquement et très bons techniquement. Ils sont, eux aussi, applaudis par une Elysée Montmartre de plus en plus remplie. C’est au tour d’Evergreen Terrace, troisième groupe de la soirée, de monter sur scène. Ce combo floridien se révèle très efficace sur les planches, musicalement comme scéniquement. On est là encore dans du Harcore assez classique, mais très pêchu, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Selon les chansons, on a cependant quelques accents metalcore qui pointent avec des refrains à voix claire. Au niveau purement musical, c’est moins agaçant que le groupe précédent. Evergreen Terrace présente, ce soir, son sixième et dernier album en date, « Almost Home », et le fait plutôt bien. C’est au niveau du look que ça pêche un peu, un peu trop de mèches et de slims sans doute, pas du tout appréciés d’une partie du public. Ils s’en tirent tout de même sous les applaudissements, même s’ils sont un peu sifflés à certains endroits de la salle. L’affluence est quasiment à son paroxysme à la sortie de scène du combo. Et pour cause, les prochains à jouer sont les membres de Walls of Jericho. Lorsque Candace Kucsulain monte sur scène avec « All Hail the Dead », les premiers rangs commencent à devenir oppressants et la fosse se réveille réellement. Il faut dire que la chanteuse harangue les foules et met tout le monde d’accord. Rappelons également que Walls of Jericho n’a pas fait de date à Paris depuis un moment, puisque leur dernière prestation prévue dans la capitale avait été annulée, faute de préventes. Visiblement pas rancunier et se révélant ultra énergique et efficace, Walls of Jericho enchaîne avec le dynamique « Feeding Frenzy ». Lors du single « A Little Piece of Me », la fosse entame un beau pit pour faire hommage au groupe. Les musiciens sont visiblement ravis d’être sur scène, bien que peut-être un peu effacés à côté de Candace. Après un retentissant « The American Dream » (pour les paroles, ça donne : « que le rêve américain aille se faire f… »), le set se termine sur « Revival Never Goes Out of Style ». Pour les avoir déjà vus cet été au Wacken, j’ai trouvé le groupe très à l’aise sur une scène relativement réduite, ils doivent être plus habitués aux petites salles qu’aux immenses fosses. Walls of Jericho est le premier groupe largement acclamé par toute la foule, désormais bien chaude pour le reste des festivités. On aura eu droit à quarante-cinq minutes d’énergie et de charisme, à revoir au plus vite ! Tout le monde se dirige vers le merchandising pour se procurer un précieux tee-shirt du groupe. Set List : All Hail the Dead Feeding Frenzy Playing Soldier Again A Little Piece of Me A Trigger Full of Promises I Know Hollywood and You Ain't It And Hope to Die The American Dream Revival Never Goes Out of Style Voici venu un des grands, des très grands noms du Hardcore : Agnostic Front. Les fans du combo new-yorkais se sont visiblement déplacés en masse pour apprécier un concert d’un groupe pionnier du Hardcore, qui existe depuis plus de vingt-cinq ans ! Précisons, d’ailleurs, que le chanteur Roger Miret n’est autre que le frère de Freddy Cricien de Madball. Mais revenons-en au concert de ce soir. Agnostic Front démarre les hostilités avec « Victim in Pain » et « Your Mistake », extraits du premier album du combo, datant de 1984. Les musiciens ont l’air plutôt contents de l’accueil réservé par le public français, qui rend hommage au groupe en transformant la fosse en un pit géant. Au niveau scénique, on remarque surtout le guitariste Vinnie Stigma, décidément très charismatique et plein d’énergie sur les planches. Après un « The Eliminator » tout aussi ancien et avant d’entamer « Dead to Me », puis « For My Familty », premiers représentants de leur tout dernier album en date, « Warriors ». Ces deux derniers titres sont tout à fait appréciés par le public, les premiers rangs fredonnent les refrains, tandis que la fosse ne cesse de s’agiter. Roger lance alors un des morceaux les plus vieux de l’histoire d’Agnostic front : « Friend or Foe » et « United Blood» disponibles sur l’EP « United Blood » de 83 ! Le groupe a une grosse pêche sur scène et le public est unanime à la sortie de scène après le single « Addiction ». Un excellent concert visiblement très apprécié de tous. Était-il meilleur ou non que celui donné en août dernier ? Le débat est ouvert à tous les fans, pendant que la scène est préparée pour la prestation d’Ignite. Set List : Victim in Pain Your Mistake The Eliminator Dead to me For My Family Friend of Foe United Blood Peace Crucified Gotta Go Take Me Back Addiction Encore des Américains, et pas des plus inconnus, puisque c’est au tour d’Ignite de monter sur scène. A en croire les affiches devant la salle, ils ont l’habitude de la tête d’affiche sur cette tournée. Sans doute la grande popularité de Biohazard dans nos contrées a-t-elle dû pousser les organisateurs à leur laisser cette place de deuxième. La salle est bondée à leur arrivée sur scène, mais la fosse se vide très vite. Leur Hardcore est assez mélodique et, ce n’est que mon avis, un peu ennuyeux. Le groupe n’arrive pas à gagner son public, malgré de la bonne volonté et de bons musiciens - techniquement parlant. Et ce n’est ni la propagande pour Sea Sheperd ni la reprise de « Sunday Bloody Sunday » de U2 qui aideront à changer la donne. A sa sortie de scène, Ignite est tout de même applaudi par un petit parterre de fans restés là pour soutenir leur groupe, mais la plupart de la fosse a déserté vers les bars de la salle. A la fin de leur set, les prochains à jouer sont les rois de la soirée, les légendaires Biohazard. La fosse se remplit à nouveau, prête à accueillir le combo. Et à l’arrivée des Biohazard sur les planches, elle paraît bien remplie et hystérique à l’idée de voir enfin ses idoles sur la scène. Lorsqu’Evan Seinfeld et ses comparses montent sur scène et entament « Shades of Grey », le pit géant repart de plus belle. Les fans sont visiblement toujours très en forme, malgré les six concerts précédents et l’heure qui tourne. En même temps, il faut dire que Biohazard dégage une telle énergie qu’on ne peut être que sous le charme. Les musiciens arpentent la scène, courent, sautent dans tous les sens. Le guitariste s’offre même un petit bain de foule en jouant au-dessus du public, sous le regard inquiet de la sécurité. Le combo continue dans les anciens morceaux avec « What Makes Us Tick », l’énormissime « Urban Disciple » et la très chantée par le public « Love Denied ». Evan dédie ensuite la chanson suivante à Dimebag Darrell, dont l’anniversaire de la mort a lieu trois jours après le concert. Il s’agit de « Mouth for War » de Pantera, disponible sur l’album tribute à Dime. « Five Blocks to the Subway » est également reprise en chœur par les fans, encore un extrait de « State of the World Address », très représenté ce soir. La chaleur est tellement intense que le chanteur tombe la chemise et laisse découvrir ses innombrables tatouages. Lorsque les premières notes de « Punishment » retentissent, la fosse devient totalement folle. On termine le travail avec la tout aussi culte « Hold My Own » devant un parterre de fans conquis. Un magnifique concert par des légendes. Espérons simplement que Biohazard nous proposera un jour un successeur de « Means to an End ». Ils ont l’air de s’éclater toujours autant sur scène, ce qui n’augure que du bon. Set List : Victory (intro) Shades of Grey What Makes Us Tick Urban Discipline Love Denied Wrong Side of the Tracks Mouth For War (Pantera Cover) Black & White & Red all Over Five Blocks to the Subway We’re Only Gonna Die Vengence is Mine How It Is Punishment Hold My Own On sort tranquillement de la salle avec le sourire. Beaucoup de gens ont dû partir avant la fin de Biohazard pour être certains de rentrer chez eux, puisqu’il est déjà minuit. Une bien belle soirée Hardcore, incontournable pour tous ses adeptes. Il n’empêche qu’on en sort totalement lessivés : sept groupes, c’est peut-être un peu trop. Quoi qu’il en soit, on applaudit l’organisation et les balances très rapides entre les combos. no images were found |
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