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THOSE WHOM THE GODS DETEST TOUR 09 - LYON Avec : NILE, KRISIUN, GRAVE, ULCERATE, Corpus Mortale |
Date du concert : 29-12-2009 | |
Lieu : - [ 69 ] | |
Affluence : 300 | |
Contact organisateur :
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Chronique : 03 décembre 2009 , réalisée par Black.Roger - Photographe : Black Roger | |
Une soirée 100% Death Métal, rien de mieux pour rompre la fameuse déprime du Dimanche soir. Grosse affiche brutale au CCO de Villeurbanne avec pas moins de cinq formations ne faisant pas dans la dentelle, voilà le programme qui nous est offert par My Référence Events, organisateur bien connu maintenant basé à Lyon qui a accroché à son planning une étape du « Those Whom The Gods Detest Tour 2009 ». Ouverture des portes à 17 heures, mais comme nous sommes un jour de congé, le public est déjà la pour le début des hostilités, pas d'excuse ce soir.
Le « back drop » de CORPUS MORTALE est en place sur scène et les Danois sont invités à ouvrir le feu sans sommation avec un gros death qui tâche somme toute assez classique et sans fioritures. Seul point positif, la voix gutturale d'outre-tombe bien profonde. Du côté guitare, c'est assez ordinaire, la présence scénique aussi. Pour ne rien arranger, ils ne bénéficient pas d'un bon son. Le public reste bien rigide et ne manifeste pas beaucoup d'intérêt pour le groupe, alors un petit set et puis s'en vont, sans plus. Ce soir entre chaque groupe ça déménage vite et bien pour les changements de plateau, alors on a pas le temps de vider son verre de mousse qu'il faut vite se planter devant les barrières de sécurité pour la formation suivante qui envoie le son sans mégoter. Second death sur scène, second combo d'ouverture, celui-ci nous vient de Nouvelle Zélande et se nomme ULCERATE. Changement de style, changement d'ambiance, pas pour l'assistance qui est toujours figée, mais pour la musique délivrée. Ici le métal extrême se fait très technique, très recherché. Leur dernier album « Everything Is Fire » sous le bras, le quatuor va nous délivrer un death plutôt chaotique aux ambiances froides et oppressantes à la Neurosis. C'est l'impression qui nous vient de suite à l'esprit même si une influence de Cryptopsy est encore latente. Les titres sont longs et rebondissent parfois sur des envois musclés en dissonances remarquables. Le rendu sur scène de leurs compositions est bien senti avec un son adéquat et une batterie monstrueuse qui tient les spectateurs en haleine. Sur scène ce n'est que déferlantes de feu et de mort annoncée. On ne bouge pas mais on savoure, c'est ce que semble dire les métalleux venus ce soir au CCO pour une grand-messe du métal-de-la-mort. Voici donc un groupe qui s'éloigne des codes habituels utilisés dans le style et ça fait du bien en passant dans les conduits auditifs, excellent. Premier groupe du trio de tête de l'affiche de ce soir à se présenter, voici l'un des vétérans du death old-school Suédois GRAVE. GRAVE que l'on ne présente plus avec sa dizaine d'albums sortis dont le petit dernier « Dominion VIII ». Bien sûr avec Grave pas beaucoup de surprises, c'est toujours du bon death avec le son particulier des Nordiques. Les fans du groupe sont aux premiers rangs et reprennent les paroles, et puis bien évidemment pour la première fois de la soirée, les pogos et bourrinages sont lancés. Tout le monde n'attendait qu'un déclic et ce fut Grave qui en fut l'auteur, et c'est normal. Car ce bon vieux death n' roll avant l'heure a tout pour faire bouger les tignasses et faire headbanguer en rythme. C'est « groovy » en diable et nous rappelle le moment où un certain thrash est devenu death il y a une vingtaine d'années. Alors, si les compositions des Suédois semblent maintenant un peu linéaires on se sent bien dans leurs morceaux confortables comme de vieilles pantoufles dont on ne voudrait en aucune façon se séparer et c'est tant mieux. Grave n'a plus rien à prouver mais procure une bonne ambiance et c'est bien là le principal.. Place maintenant au trio de choc Brésilien KRISIUN et là ça ne rigole plus. Krisiun en concert, c'est énorme comme d'habitude. C'est le brutal death dans toute sa splendeur morbide. Le son est époustouflant de puissance, la batterie aussi. Chaque composition est un hymne à la dévastation des neurones. Ce qui frappe chez les brésiliens, c'est cette faculté à rester dans la zone rouge perpétuellement. Tout au long de leur discographie, à chaque fois nous croyons avoir tout entendu et on reçoit de nouveau une enclume sur la tête avec leur nouvel album « Southern Storm » en l'occurrence.. Leur Prestation scénique ne trahit en rien leur extrémisme musical qui doit être viscéral chez eux. Le trio en fait des tonnes sans oublier de nous ciseler l'esprit avec des riffs vicieux et de nous aplatir avec une basse locomotive, impressionnant. Bref ce soir ce fut énorme je le répète encore une fois. Krisiun est une drogue dans le style, attention à l'accoutumance. C'est un groupe que l'on peut facilement voir en concert deux fois par an sans se lasser, c'est du moins mon avis qui n'est peut-être pas objectif, mais quand on est accro ... Tout d'un coup, il n'y a plus personne au bar, plus personne dans les couloirs et le hall d'entrée, plus personne aux stands de merchandising. Tout le monde est agglutiné devant l'estrade et se prépare à partir en voyage intemporel au pays des pyramides de l'ancienne Egypte avec NILE. L'ambiance particulière de la musique des Américains nous est soufflée par des samples avec l'intro « Hall Of Saurian Entombement » qui fait monter la tension avant l'entrée sur scène des musiciens. Et puis c'est le déferlement de compositions piochées surtout dans leur dernier album « Those Whom The Gods Detest », mais aussi dans « In Their Darkened Shrine », « Annihilation Of The Wicked » et « Ithyphallic », ce dernier étant leur album le plus brutal et le moins nuancé à ce jour. Le public est dans sa grande majorité un inconditionnel de ce métal brutal, technique et ethnique. Si les ambiances passent bien en CD, sur scène il y a quand même des longueurs, c'est ce que je reproche le plus aux ricains; Mais ce soir cela n'a pas l'air de déranger une assistance en feu qui se complait dans la brutalité incontrôlée et fulgurante de Nile sur certains passages. Nile qui à su assaisonner son death avec des « gimmicks « propres aux anciennes civilisations du Nil et leurs cortèges impressionnant d'ambiances rituelles et mortuaires de cette époque. De toute façon Nile est reconnu maintenant comme l'un des grands groupes de la scène internationale et ce soir, il l'a prouvé haut la main, il n'y a pas photo. Set-List Kafir Sacrifice Unto Sebek Execration Text Serpent Ithyphallic Papyrus ... Dagon Permitting Sarcophagus Lashed To The Slave Stick Cast Down The Heretic Black Seeds Of Vengeance Il est à peine 23 heures lorsque le sarcophage se referme sur le CCO, extinction des lumières blafardes de la chambre mortuaire, le sphinx nous indique le chemin de notre tombeau, pardon de notre lit. Belle soirée où l'on rentre sous la pluie mais avec des sons et des lumières plein la tête. Merci encore une fois à My Référence Events pour ce moment fugitif mais jouissif passé en compagnie de groupes qui valaient largement le détour en cette fin Novembre riche en concerts, mais les mois qui suivent s'annoncent aussi bien chargés en terme de soirées métal, alors vivement la suite ! no images were found ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() |
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Chroniques de concerts – details