CHRONIQUES CONCERTS

Et c’est par un dimanche soir de novembre particulièrement chaud pour la saison que le Ninkasi Kao et My Reference Events annoncent complet pour le concert de ce soir. Oui, il s’agit bien d’un évènement car AMON AMARTH n’est pas venu à Lyon depuis un long moment. Si mes souvenirs sont bons, le groupe avait joué à l’époque de l’album « The Crusher » en 2001. Le second évènement de la soirée est l’absence de EVILE sur l’affiche. La récente disparition de leur bassiste en est la triste cause. THE ARRS a été désigné pour les remplacer.

THE ARRS monte sur scène à 19h45 dans un nuage de fumée impressionnant. Impossible de distinguer quoique ce soit pendant tout le début de leur set list. Le combo français balance un mélange de Thrash et de hardcore plutôt efficace. Le groupe, malgré ses qualités indéniables aura un peu de mal à convaincre le public. Il existe véritablement un fossé au sein du public metal. Et il est indéniable que la scène metal plus proche du hardcore se trouve assez éloignée des groupes de metal plus traditionnels dirons nous. Malgré ses qualités et son efficacité, ce style a encore du mal à convaincre les plus puristes. Une partie pourtant s’en donnera à cœur joie à grands coups de pogos. Un wall of death et un circle pit auront quand même lieu dans la fosse. Au bout des trois quarts d’heure, il est temps de dire au revoir au groupe et laisser la place à la tête d’affiche de la soirée.

20h30, le changement de plateau se fait rapidement comme d’accoutumée. Le décor est monté à l’effigie de la pochette de l’album « Twilight Of The Thunder God. » Les grosses caisses de la batterie sont elles aussi à l’image de cette pochette. C’est une chose pourtant commune mais cette fois-ci, le rendu est particulièrement réussi. Peut-être est-ce l’image ou les couleurs utilisées, mais quoiqu’il en soit, l’ambiance change un peu, s’électrise même à la vue de cette batterie. Ou alors, AMON AMARTH est vraiment attendu de pied ferme ce soir et la réalité commence à pointer le bout de son nez. Oui, c’est un grand groupe que nous allons redécouvrir ce soir.
Il est à peu près 20h45 lorsque l’intro du groupe se fait entendre. C’est la même introduction que le groupe utilise depuis pas mal de temps maintenant et l’effet est encore une fois réussi. Le morceau d’ouverture est naturellement « Twilight Of The Thunder God » enchaîné de “Tattered Banners and glory Flags”. Ce début de concert est direct. AMON AMARTH est impeccable sur scène, impressionnant et charismatique. « Bleed For Ancient Gods » vient ensuite faire la part belle aux jeunes années du groupe. S’il y a une chose de remarquable chez ce groupe, c’est que depuis le début, il s’est imposé comme un grand groupe. Je me souviens les avoir vu lors de leur premier passage en France en 1998 lorsqu’ils officiaient encore en tant que groupe d’ouverture. Le groupe a durant toutes ses années pris de l’importance et c’est d’une logique imparable. Depuis le début AMON AMARTH était destiné à suivre ce chemin là et c’est la consécration naturelle qu’il est en train d’atteindre. De toute façon, avec un concert sold out et l’accueil chaleureux que le public lui a réservé… Il est clair que l’ambiance était plutôt énorme, tellement qu’à un moment, je n’ai pas trop compris comment je me suis retrouvé pris par la foule et ensuite, dans la rue, à côté du Ninkasi, éjecté avec quelques autres par la porte de côté. Le groupe aura interprété ce soir là la totalité de son dernier album. Le très épique « Live For The Kill » avec son passage de violoncelles enregistré par APOCALYPTICA. Le final du concert se fait sur un « Poursuit of Vikings » d’anthologie. C’est rare de voir une salle entière comme ça. Un véritable hymne que voilà ! Vivement le prochain album et la prochaine tournée !!!